Après une minute de silence en hommage au joueur américain Adam Johnson décédé lors d’un match d’EIHL, le RHE76 et le GBL38 ont proposé un beau match, finalement logiquement remporté par les hommes de Fabrice Lhenry qui, intenses dans la bande et dans le jeu sans palet, assez disciplinés, se sont appuyés sur une meilleure défensive, sur un Matija Pintaric himalayesque (37 arrêts), ont le mieux travaillé, avant de se montrer assez opportunistes à cinq contre cinq.
Au début du premier tiers, les deux équipes ont été interdites de slot et elles ont frappé de loin. Kristensen (2’37), Yeo (6’13) et Sotnieks (6’21) pour Rouen. Rouhiainen (1’08), Hardy (2’55), Lamarche (3’41) et Onno (5’31) pour Grenoble. Tommy Perret, déjà lui, possède la première occasion (7’15) juste avant Hardy (8’14). Raphaël Garnier, préféré ce soir à Stepanek, et Pintaric réalisent là deux superbes parades.
Les débats sont encore équilibrés jusqu’à ce que Kyle Hardy adresse une mauvaise première passe et concède un revirement à Lampérier. Rolands Vigners, en faisant un tour sur lui-même au beau milieu de l’enclave, recevant dans son dos une passe aveugle aussi fortuite qu’imparfaite de Perron, ouvre le score à ras la glace entre les jambes de Garnier (1-0 à 8’30).
Dès lors, les joueurs de Jyrki Aho posséderont plus la rondelle. Seulement ses attaquants ne sont pas présents au rebond d’un tir de Crinon (12’17) et Matija Pintaric vole un but à Aubin (12’55). Le gardien est souvent aidé en amont par des défenseurs clairvoyants (Sotnieks à 9’20, Kytnar à 11’52 ou Chakiachvili à 18’05).
Les locaux vont mieux attaquer la période du milieu que leurs adversaires. Raphaël Garnier réalise un exploit face à Lampérier (20’14). Damien Fleury est puni pour une faute offensive très naïve (20’33). Pendant le jeu de puissance des Seino-Marins, Joris Bedin ne peut pas cadrer la ligne de passe trouvé par un de ses coéquipiers (20’50) et Grenoble peut se sortir de l’infériorité sans autre inquiétude. Les champions de France ont manqué l’occasion de faire le break et les mouches vont changer d’âne.
Matija Pintaric remporte son duel face à Onno (26’19). Les Rouennais en infériorité annihilent la prison de Rech (27’23). Rouen plie, puis doit s’incliner sur un exploit individuel de Nicolas Deschamps lors d’un 2 contre 1 avec Lavoie. Le joueur de centre réalise un superbe 360°, qui mystifie Enzo Cantagallo couvrant l’échec avant tardif de Yeo, avant de passer le puck sous la jambière droite du portier rouennais. Magnifique (1-1 à 30’29).
Malgré des bonnes interventions défensives de Rech (35’08) et de Cantagallo (35’46 & 35’51), les joueurs des bords de Seine vont ensuite connaître six minutes assez difficiles et devront compter sur un énorme Matija Pintaric. Le gardien slovène frustre d’abord Treille (32’52), puis Aubin sur un nouveau contre surnuméraire (33’54), ensuite Hardy en bas du cercle gauche (34’28), enfin Farnier qui visait au-dessus de sa jambière gauche (35’22).
Passé l’orage dauphinois, les Normands auront leur (court) moment fort. Raphaël Garnier est solide face à Chakiachvili dans l’enclave (36’48) puis devant Sotnieks attaquant son poteau de gauche (37’24). Rolands Vigners, lui, est moins précis (37’08). Dans les deux dernières minutes, Grenoble est un peu irrésistible. Markus Soberg (38’48) puis Farnier (38’58) butent sur Pintaric. Pour terminer, Dylan Yeo, salvateur, doit se coucher à plat ventre et lever son patin pour couper une passe semblant décisive (39’36).
Durant le troisième tiers, malgré une bonne entrée en matière de Sacha Treille à la réception d’une passe de Fleury (40’21), Grenoble a semblé manqué de jus pour continuer d’influer sur le jeu. Rouen de son côté a recouvré de l’agressivité et un échec-avant effectué plus haut. Déjà, les Rouennais sont dangereux. Raphaël Garnier doit s’interposer sur une déviation de Bedin (41’32) et un soutien offensif de Cantagallo (42’31).
Moins de trois minutes plus tard, Raphaël Garnier est totalement abandonné par sa défensive. Sur la même action, il détourne un premier lancer de Perret, puis le retour du tir par Cantagallo, avant de craquer, sur le rebond, en plein slot, repris, avec sang-froid, par Tommy Perret, à ras la glace, au milieu de Lamarche, Soberg, Deschamps et Lavoie incapables de se mettre minables et de réagir au revirement causé par Racine (2-1 à 45’08).
Les Dragons sont désormais bien en place. Grace à leur défensive (Kristensen à 47’26 et Chakiachvili à 52’23), ils passent sept minutes assez tranquilles, étant même les plus dangereux, butant sur Garnier, via Sacha Guimond (49’50) et Joris Bedin (52’13), ce dernier en supériorité. Un avantage numérique qui sera ensuite peu maîtrisé, Maxim Lamarche pourra même aller chercher un duel (perdu) face à Pintaric (52’57).
Requinqué par leur PK « offensif », les Brûleurs de Loups vont bourdonner et adresser plus par désespoir que par conviction une salve de tirs (rarement cadrés) autour de la cage normande (55e) à l’image de Jonathan Racine comptant sur un voile devant Pintaric (54’38). Mais aucune fenêtre ne sera libérée par la défensive rouennaise.
Avec 2’42 encore à disputer, Jyrki Aho remplace son gardien par un attaquant supplémentaire (57’18). Damien Fleury a bien une opportunité mais l’ailier échoue dans sa tentative. Son lancer du revers est contré par un bloc plus combatif (57’37). Sans le savoir, Fleury gâche la dernière cartouche des patineurs des rives de l’Isère. Plus tard, une erreur de Brent Aubin à la pointe profite à Tommy Perret qui va chercher après un sprint explosif le but en cage vide, toujours avec un sang-froid évident malgré le souffle d’Aubin pas bien loin du jeune natif de Saint-Martin d’Hères (3-1 à 58’03).
La belle opération est pour Rouen dans le duel mettant aux prises deux candidats (très) sérieux aux play-offs. En s’imposant sur sa glace de l’île Lacroix face à Grenoble, les Dragons reprennent la tête provisoire du classement avec un point d’avance et un match à rattraper sur Angers, le deuxième. Du haut de ses 20 ans, Tommy Perret et sa ligne (complété de Nesa et Bedin) ont inscrit deux des trois buts normands et beaucoup produit. En revanche pour les Brûleurs de loups, c’est la cinquième défaite de la saison, déjà une de plus lors de soixante minutes que toute la saison dernière. ils sont placés désormais sous la menace de Chamonix, quatrième avec un match en moins.
Rouen – Grenoble 3-1 (1-0, 0-1, 2-0)
Mardi 31 octobre 2023 à 20h00 à la patinoire Nathalie Pechalat. 3279 spectateurs.
Arbitres : Damien Bliek et Adrien Ernecq assistés de Cyril Debuche et Johan Fauvel
Pénalités : Rouen 2’ (0’, 2’, 0’) ; Grenoble 4’ (0’, 2’, 2’)
Tirs cadrés : Rouen 33 (9, 11, 13) ; Grenoble 38 (11, 17, 10)
Évolution du score :
1-0 à 08’30 : Vigners assisté de Perron et Lampérier
1-1 à 30’29 : Deschamps assisté de Crinon
2-1 à 45’08 : Perret assisté de Cantagallo
3-1 à 58’03 : Perret (cage vide)
Rouen
Attaquants :
Loïc Lampérier (C) – Milan Kytnar – Rolands Vigners
Anthony Rech – Jordan Hervé – Quentin Tomasino
Joris Bedin – Vincent Nesa – Tommy Perret
Antoine Addamo – Francis Perron – Antonin Honejsek (de 0’00 à 40’00)
Arrières :
Florian Chakiachvili (A) – Kristaps Sotnieks
Sacha Guimond – Emil Kristensen
Dylan Yeo (A) – Enzo Cantagallo
Gardien :
Matija Pintaric
Remplaçant : Tonin Caubet (G). Absents : Marcel Hascak (pied) et Alexandre Mallet (adducteurs).
Grenoble
Attaquants :
Sacha Treille (C) – Adel Koudri – Damien Fleury (A)
Brent Aubin – Nicolas Deschamps (A) – Alexandre Lavoie
Loïc Farnier – Mathias Bachelet – Markus Soberg
Flavian Dair – Zachary Daneau – Timothé Quattrone
Arrières :
Kyle Hardy – Lucien Onno
Jonathan Racine – Maxim Lamarche
Pierre Crinon – Jere Rouhiainen
Gardien :
Raphaël Garnier [sorti de 57’18 à 58’03]
Remplaçant : Jakub Stepanek (G). Absents : Julien Munoz (blessé au cou à l’échauffement), Charles Schmitt et Aurélien Dair (blessés).














































































