Nice a débuté le match numéro 2 dans le quart de finale qui l’oppose à Rouen, en reprenant les mêmes ingrédients et les mêmes lignes – à l’exception d’Alzon – affichées lors de son dernier tiers du match de la veille. Les Aigles ont pu s’appuyer sur leur gardien Conrad Molder, qui a causé quelques problèmes de réalisme aux Rouennais. Finalement, les hommes de Fabrice Lhenry, généralement peu soutenus par une foule bien amorphe, ont compté sur leur détermination pour se sortir du piège tendu par Frantisek Stolc et ses joueurs.
Le premier tiers s’est résumé en une sorte d’attaque/défense, un peu mollassonne dans les premières minutes. Même lorsque le joueur de centre rouennais Rob Flick a été conduit en prison pour une faute offensive – forcément – la seule occasion de la pénalité a été en faveur de… Quentin Tomasino en échappée (8’56). Comme avant lui Vigners (1’23), l’ailier a buté sur Conrad Molder, comme après lui Flick (11’13) et encore Tomasino au bout d’une splendide passe aveugle d’Hervé (19’53). Sur leurs quatre autres opportunités, les Rouennais, pressés par l’agressivité des Aigles, n’ont pas réussi à cadrer leurs lancers (Perron à 1’05 & Sotnieks à 1’40) ou à dévier plus adroitement les tirs passes de leurs coéquipiers (Hervé à 5’26 & Mallet 15’43). Durant la première période, il aura fallu toute la concentration de Matija Pintaric dans un duel avec Larinmaa, dans une action semblable à vendredi (hier). Cette fois, le Finlandais a tenté de lever le palet, toujours du revers, sans meilleur résultat (12’46).
Le deuxième tiers a été une copie presque conforme du premier. Si ce n’est que nous y avons vu des buts. Les Dragons ont aussi obtenus leur première supériorité pendant laquelle Marcel Hascak a obtenu une belle chance (21’26), mais surtout et aussi Kopta (22’36) et Abramov (22’48) alors que les Aigles jouaient à un homme de moins ! Après ce premier avertissement, il a fallu attendre quasiment la mi-match et au total une douzaine d’occasion rouennaise franches pour compter l’ouverture du score. Après les tentatives de Flick imprécis (24’47), de Vigners paré par une solide botte du gardien adverse (25’18) et de Tomasino frustré par le plastron de Molder (26’23), dans le cercle droit Rolands Vigners a volé un palet laissé libre sous le nez de Kopta. L’attaquant letton a déclenché un tir sous le bras de Molder (1-0 à 28’33).
Comme soulagsé par leur premier but, les Normands seront moins tranchants en attaque dans la deuxième partie du tiers médian. Ils devront annihiler une pénalité sans trembler. Puis sur leur avantage numérique, ils commettent une erreur à leur ligne bleue. Louis Vitou en profite, part en échappée et frappe fort une rondelle qui crucifie Matija Pintaric (1-1 à 34’44). Le RHE a repris le chemin du but de Conrad Molder pour les cinq minutes à jouer avant la seconde pause mais sans parvenir à réellement inquiéter le gardien niçois car leur seule occasion n’est pas cadrée par Alexandre Mallet (37’23).
Dans le dernier vingt, les coéquipiers de Loïc Lampérier reprennent leur besogne là où ils l’ont laissée, autour du but de Conrad Molder. Francis Perron est frustré par le gardien des visteurs (43’57), Flick vise au-dessus de la cage (44’53) et Cantagallo le plastron du portier niçois (45’54). La foule se réveille et gronde lorsque Louis Belisle donne de la crosse sur le visage de Perret alors que du côté de la paire d’officiels, il n’y a rien à signaler. Cependant sur l’arrêt de jeu qui suit, la force verbalisante tient colloque et punit le capitaine niçois. Là encore, Molder s’amuse, voit tout et fait le boulot sur les lancers qui ne sont pas bloqués par sa défensives et qui sont cadrés. À parité, l’Estonien est moins serein lorsque le puck rebondi sur son bras puis sur son poteau avant qu’il puisse le geler (50’41). Il ne rit plus du tout sur un lancer frappé d’Alexandre Mallet sitôt une remise en jeu car il ne peut refermer sa mitaine sur le palet qu’il doit abandonner dans la crosse de Boivin qui ne tremble pas et que l’on a laissé libre (2-1 à 50’44).
Désormais les joueurs de Fabrice Lhenry piquent fort. Si Christophe Boivin manque la cible (53’32), Perret à deux contre un avec Nesa (55’10) et Lampérier aux rebonds (56’31) sèment la panique dans le camp niçois. Une supériorité viendra ponctuer le « surmomentum » rouennais avec un but de Mallet au rebond du revers pendant que Molder était impuissant après un mouvement resplendissant d’Anthony Rech qui a traversé toute la patinoire avant d’aller provoquer le gardien niçois (3-1 à 58’38).
L’affaire ne s’arrête pas là. Nice, avec la force du désespoir provoque une faute des locaux Frantisek Stolc prend son temps mort et remplace son gardien par un attaquant supplémentaire. Stratégie payante mais tardive. Ivan Esipov trouve le filet d’un tir balayé asséné du cercle droit (3-2 à 59’23). Trop tard, il ne reste plus assez de temps aux Aigles pour égaliser.
Rouen a réussi son premier contrat, remporter les deux premiers matches à domicile de la série. Malgré un réalisme minimaliste à cause, parfois, d’un manque de sang-froid et surtout de précision, les Dragons essaierons de gagner une des deux rencontres sur la Côte d’Azur. Au vu de leur possession de palet et de leur emprise à cinq contre cinq cela ne paraît pas impossible. Il leur faudra gêner un peu plus la vision de Molder et renforcer leurs unités spéciales, en trouvant beaucoup plus de lignes de passes en power-play.
Menés deux à zéro, les Niçois n’ont plus trop le droit de se rater à domicile. Arc bouté à leur gardien, Conrad Molder, ils peuvent résister et compter, comme ce soir, sur leur capacité à faire commettre des erreurs aux Rouennais et sur leur rendement en supériorités. Leur second but a sans doute apporté un peu plus de confiance aux joueurs de Frantisek Stolc. Un peu comme le leur avait apporté le dernier tiers du premier match ?
(les photos de Vigners et Esipov sont des photos d’archives)
Rouen – Nice 3-2 (0-0, 1-1, 2-1)
Samedi 9 mars 2024 à 20h00, à la patinoire Nathalie Pechalat. 3029 spectateurs.
Arbitres : Adrien Ernecq et Yann Furet assistés de Thomas Simon et Quentin Ugolini
Pénalités : Rouen 10’ (2′, 2’, 4’) ; Nice 10′ (0′, 4’, 6’)
Tirs cadrés : Rouen 53 (16, 20, 17) ; Nice 16 (5, 6, 5)
Supériorités : Rouen 1/4, Nice 1/3
Évolution du score :
1-0 à 28’33 : Vigners assisté de Guimond
1-1 à 34’44 : Vitou assisté de Levesque (inf.num.)
2-1 à 50’44 : Boivin assisté de Mallet et Perron
3-1 à 58’38 : Mallet assisté de Rech et Pintaric (sup. num.)
3-2 à 59’23 : Esipov assisté de Larinmaa et Levesque (sup. num.)
Rouen
Attaquants :
Christophe Boivin – Francis Perron – Alexandre Mallet
Loïc Lampérier (C) – Rob Flick – Rolands Vigners
Anthony Rech – Jordan Hervé – Quentin Tomasino
Marcel Hascak – Vincent Nesa – Tommy Perret
Arrières :
Florian Chakiachvili (A) – Enzo Cantagallo
Sacha Guimond – Kristaps Sotnieks
Dylan Yeo (A) – Noa Goncalves Nivelais
Gardien :
Matija Pintaric
Remplaçant : Julien Gaubert (G). Absents : Tonin Caubet (hanche), Emil Kristensen (luxation du pouce), Milan Kytnar (mâchoire), Joris Bedin (?).
Nice
Attaquants :
Jesper Larinmaa – Andrei Rychagov (A) – Evgeni Nikiforov
Ondrej Kopta – Luka Kalan – Mikael Kuronen
Louis Vitou – Norbert Abramov – Bryan Sautereau
Kais Faure-Brac – Daniel Babka – Alexis Sutor
Arrières :
Yoan Salve – Ivan Esipov
Louis Belisle (C) – Marc-André Levesque (A)
Roope Reini – Lucas Villain
Gardien :
Conrad Molder [sorti de 59’13 à 59’23]
Remplaçants : Lou Silighini (G) et Yohann Alzon. Absents : Nikita Bespalov, Radek Cip et Kasper Elo (?).