Ce match débute sur un rythme assez lent. Les Canadiens s’imposent en zone offensive mais concèdent la première occasion. Eirik Salsten manque son 1 contre 1 face à Nico Daws bien que laissé seul après mauvaise passe de Tanev qui laisse la défense grande ouverte. Dans la foulée, Isak Hansen se sacrifie corporellement pour empêcher Dubois d’alerter Haukeland (04’34). Aussi bien étonnant que cela puisse paraître, les scandinaves n’ont rien à envier à leurs adversaires du soir en ce début de match. Ils jouent sur leurs atouts et poussent le Canada à la faute. Ridly Graig est sanctionné pour un cinglage (06’46). Peinant à s’installer, le quintette norvégien ne parvient pas à se procurer d’occasions et Haukeland doit intervenir pour empêcher Jared McCann de s’offrir une occasion de but.
Le jeu reprend à cinq contre cinq pour quelques secondes mais Eskild Bakke-Olsen est envoyé sur le banc des pénalités pour obstruction (09’22). Team Canada, qui reste sur un match à deux visages face à l’Autriche, peine à trouver la solution. Repoussée régulièrement par le quatuor norvégien, l’offensive canadienne trouve finalement la solution. Kaiden Guhle entre en zone offensive, accélère, fixe la défense et renverse pour Brandon Tanev qui attaque l’enclave et pousse au fond (1-0 à 11’50). Le but à l’effet d’une douche froide sur les Norvégiens qui peinent désormais à sortir de leur zone défensive. La formation nord-américaine confisque le palet, fait circuler celui-ci en zone offensive, toutefois sans mettre Haukeland à contribution (14’00).
L’éclaircie norvégienne semble venir de Martin Rønnild qui, après avoir cassé la ligne de passe, s’échappe face à Severson et Guhle. Il est rattrapé par la défensive canadienne avant même d’avoir pu armer son tir (15’30). Ce tiers, peu animé, voit le chronomètre défiler sans aucune occasion à se mettre sous la dent, même pas quand Brandon Hagel est sanctionné pour accrocher (17’54). En infériorité numérique, Ridly Greig s’échappe et se présente face à Haukeland mais son tir manque le cadre (19’44). Statistique qui illustre parfaitement la partie, la Norvège n’a pas cadré le moindre tir en vingt minutes malgré deux supériorités numériques.
Le deuxième tiers semble débuter sur un ton un peu plus élevé. Alerté trois fois en l’espace d’une minute, Haukeland répond présent. Sur une incursion – brève – de la Norvège en zone offensive, Nico Daws passe tout proche de marquer un but contre son camp et s’en sort miraculeusement (21’30). Sur l’action qui suit, Bowen Byram efface la défense adverse sur une longue passe d’Oleksiak et sert Mangiapane côté opposé qui n’a plus qu’à pousser au fond (2-0 à 22’16). Les affaires norvégiennes se compliquent lorsque Stian Solberg est envoyé sur le banc pour accrocher (22’55). Le Canada retombe dans ses travers du premier tiers et prend toutes ses aises en zone offensive, sans pour autant chercher à aggraver le score.
Les excursions norvégiennes en terre presque inconnue (la zone défensive adverse) se font si rares que chacune d’entre elles réveille l’O2 Arena, aussi muette que ce match n’est terne (28’00). Comme très – trop – souvent ce soir, le Canada siège en zone offensive et les Norvégiens tentent de faire front face aux vagues rouges qui se succèdent sur leur but. À la mi-match, le compteur de tir affiche 14 à 0 en faveur du Canada, symbole de sa domination sans égal. La démonstration canadienne continue et Max Kroghdal va s’asseoir sur le banc des punitions pour une charge avec la crosse (32’21). Une fois n’est pas coutume, les rouge et noir ne semblent pas avoir d’attrait pour le but en supériorité numérique – excès de collectivisme ou excès de facilité ? Ce match, qui, pour la Norvège, ressemble plus à une épreuve de patinage de durée qu’à du hockey, semble bien long. La patinoire hausse le ton à chaque fois que les Scandinaves s’approchent de la zone offensive, dans l’espoir de voir un tir. Que nenni. Ce tiers médian prend fin sur une énième phase de possession canadienne.
41 minutes et 42 secondes, voilà le temps qu’il aura fallu à la Norvège pour cadrer son premier tir de la soirée. Et 42 minutes 47 secondes pour marquer son premier but. Eirik Salsten s’échappe et en 2 contre 1, sert Stian Solberg sur un plateau pour réduire l’écart (2-1 à 42’47). Voilà que l’O2 Arena célèbre le but norvégien plus fort que le but incroyable des Autrichiens quatre heures plus tôt. Connor Bedard est sanctionné de deux minutes pour dureté (46’04). Pénalité qui ne donne rien… si ce n’est un but canadien. Dylan Cozens intercepte dans sa zone une passe transversale de Stian Solberg, s’échappe à 2 contre 1 et fusille Haukeland (3-1 à 46’37).
À défaut de voir les Norvégiens tirer, le public tente sa chance, chantant « Will you be my girl » à pleins poumons. Les Norvégiens sont proche d’inscrire un deuxième but surprise mais Daws évite le pire d’un arrêt sur sa ligne (54’50). Le Canada gère son avance et fait tourner aussi bien le palet que ses alignements. Solberg, trop seul pour espérer quoi que ce soit, ne peut rien faire d’autre qu’éviter aux siens un triste record, celui du plus petit nombre de tirs (4), actuellement détenu par le Danemark. Avec 6 tirs, les en voilà sauvés. Le technicien suédois sur le banc Norvégien prend son temps mort et retire Haukeland pour ajouter un joueur de champ supplémentaire (57’42). Cela ne donne rien puisqu’ils perdent l’engagement. Jared McCann se saisit du palet et le propulse dans le but adverse depuis sa propre zone défensive (4-1 à 58’30). C’est sur ce score logique que se termine la domination écrasante du Canada qui prend 3 points importants dans la course à la première place du groupe.
Désignés joueurs du match : Brandon Tanev pour le Canada et Henrik Haukeland pour la Norvège.
Canada – Norvège 4-1 (1-0, 1-0, 2-1)
Jeudi 16 mai 2024 à 20h20 à l’O2 Arena de Prague. 16 418 spectateurs
Arbitres : Mikko Kaukokari (FIN) et Andre Schrader (ALL) assistés de Daniel Hynek (TCH) et Lauri Nikulainen (FIN)
Pénalités : Canada 6′ (4′, 0′, 2′) ; Norvège 6′ (2′, 4′, 0′).
Tirs : Canada 33 (6, 15, 12) ; Norvège 6 (0, 0, 6).
Évolution du score :
1-0 à 11’50 : Tanev assisté de Guhle et McBain
2-0 à 22’16 : Mangiapane assisté de Byram et Oleksiak
2-1 à 42’47 : Solberg assisté de Salsten et Steen
3-1 à 46’37 : Cozens (inf. num.)
4-1 à 58’30 : Jared McCann
Canada
Attaquants :
Brandon Hagel (+1, 2′) – Pierre-Luc Dubois – John Tavares (C)
Michael Bunting (+1) – Dylan Cozens (+1) –Andrew Mangiapane (A, +1)
Dylan Guenther (-1) – Nick Paul – Connor Bedard (2′, -1)
Brandon Tanev (+2) – Jack McBain (+2) – Ridly Greig (2′)
Jared McCann (+2)
Défenseurs :
Owen Power (-1) – Colton Parayko (A, +1)
Bowen Byram (+1) – Jamie Oleksiak (+3)
Kaiden Guhle (+1) – Damon Severson (+1)
Olen Zellweger
Gardien :
Nicolas Daws (5/6)
Remplaçant : Joel Hofer (G). Non équipés : Jordan Binnington (G), Dawson Mercer (A).
Norvège
Attaquants :
Emilio Pettersen (-3) – Patrick Thoresen (C, -3) – Michael Brandsegg-Nygård (-3)
Andreas Martinsen (-2) – Erik Salsten (+1) – Eskild Bakke Olsen (2′)
Thomas Berg-Paulsen (A, -1) – Markus Vikingstad (-1) – Noah Steen
Martin Rønnild – Havard Ostrem Salsten – Thomas Olsen
Défenseurs :
Johannes Johannesen – Stian Solberg (-2, 2′)
Mattias Norstebo (A) – Isak Hansen
Max Krogdahl (-1, 2′) – Christian Kåsastul (-1)
Gardien :
Henrik Haukeland (29/32) [sorti de 57’42 à 58’30]
Remplaçants : Jonas Arntzen (G), Sander Vold Engebråten (D), Petter Vesterheim (A). Réservistes : Tobias Normann (G), Sander Hurrød (A), Mats Zuccarello (A, dos). Substitué sur blessure : Mathias Trettenes (A).