Après deux matchs transparents contre les « gros », Suède et États-Unis, l’Allemagne poursuit son bonhomme de chemin et peut faire un grand pas vers les quarts de finale en s’imposant aujourd’hui.
L’avantage, c’est de bénéficier d’un jour de repos de plus que le Kazakhstan, étrillé hier par la Suède… Un Kazakhstan toujours en quête de points pour assurer le maintien après la victoire inaugurale contre la France. Depuis, les joueurs d’Asie centrale ont tout perdu, peinent à marquer des buts et s’appuient sur Shutov ou Boyarkin, leurs deux gardiens, pour limiter la casse.
L’Allemagne démarre pied au plancher. Szuber est servi au cercle droit d’une passe croisée venue de derrière la cage de Stachowiak et reprend de volée. Shutov repousse et s’avance, puis reste solide sur le premier rebond pris par le défenseur allemand. Le gardien kazakh cède cependant car ce rebond est dévié au fond par le patin de son défenseur Metalnikov (1-0).
Une minute de jeu et déjà un but de retard, c’est déjà compliqué pour les joueurs d’Asie centrale. Et cela ne s’arrange pas : Parker Tuomie reçoit une passe de Kastner entre les cercles et fusille Shutov côté mitaine (2-0). On joue depuis 2’24 ! On frôle le 3-0 après quatre minutes lorsque Peterka échange avec Reichel devant la cage. Shutov s’étire pour bloquer le tir. Szuber, encore lui, croise ensuite trop son lancer après un joli renversement de jeu.
Le premier tir kazakh survient après six minutes ; le lancer de la bleue de Beketayev – son but la veille a dépassé les 160 km/h – est bloqué par Grubauer sans laisser de rebond. Une séquence qui lance un temps fort, avec un autre tir de Orekhov, puis un cinglage de Jonas Müller. Rymarev mène le jeu et passe derrière la cage. Grubauer surveille son mouvement, mais l’ailier kazakh a trouvé Starchenko dans son dos. Le capitaine a une cage ouverte en angle fermée sur ce joli renversement (2-1).
Après ce début en fanfare, le match se ferme, plus équilibré. Les deux équipes bloquent bien les tenatives de centres dans les zones de vérité, limitant les occasions. Le jeu penche tout de même vers le but de Shutov, le Kazakhstan choisissant plutôt une stratégie de contre-attaque. Cela donne un rythme assez lent, ponctué d’accélérations, à l’image de Kahun sur l’aile gauche, dont le tir arrive sur le plastron de Shutov. L’Allemagne vire en tête, 2-1.
Comme au premier tiers, les joueurs de Harold Kreis entament fort et marque après 1’11. Peterka et servi sur la droite et l’ailier de Buffalo passe en force entre deux défenseurs en direction de la cage, où son tir fait mouche (3-1).
L’Allemagne ne se facilite cependant pas la tâche, à l’image de son capitaine Moritz Müller, puni pour retenir. Le jeu de puissance kazakh libère Panyukov, dont la reprise en tête de cercle échoue dans la mitaine de Grubauer. Quelques secondes plus tard, Shutov cède sa place à Boyarkin. Et le nouvel entrant a vite du travail, car Kastner vole un palet dans la neutre et part en un-contre-un, efface son défenseur mais ne trouve pas la cible. Pas plus de chance pour Pföderl du revers dès le retour au complet.
Deux buts d’avance toujours, un temps de jeu en zone offensive… mais aussi des contres. L’Allemagne laisse filer Starchenko sur le côté gauche et Grubuauer repousse. Il est ensuite tout heureux de voir un tir de Mikhailis manquer le cadre sur un renversement de jeu… et encore plus d’être aidé par sa barre sur un lancer en force de Mukhametov !
La chance est passée. L’excellent pressing de Pföderl en zone offensive finit par provoquer un revirement, et il sert Reichel, tout seul. L’attaquant NHL fait parler son tir au-dessus de la plaque de Boyarkin pour son premier but du tournoi (4-1).
Une minute plus tard, Wissmann est servi en tête de cercle et expédie une mine au fond des filets. Un slap monumental ! Mais immédiatement, le Kazakhstan réclame une révision vidéo pour hors jeu et obtient gain de cause : pas de but.
Nouvelle chance allemande à neuf minutes de la pause lorsqu’Omirbekov se rend coupable d’un coup de coude en zone offensive. L’Allemagne cafouille dans la neutre et Shestakov reçoit une bonne passe pour se présenter tout seul devant le gardien. Grubauer dévie juste assez pour sauver son camp.
Le jeu de puissance ne donne rien mais initie un temps fort allemand. Un superbe jeu de passe permet ainsi à Peterka s’écarter vers Kälble, esseulé au second poteau. Le défenseur ne rate pas l’aubaine (5-1).
Il n’y a pas grand chose à se mettre sous la dent au troisième tiers, avant un grand écart de Boyarkin sur sa ligne après neuf minutes de jeu. Les deux équipes patinent pourtant fort, mettent du rythme, mais peinent à s’installer durablement et à préparer de bonnes positions de tir.
L’Allemagne est sous contrôle, avec un seul tir concédé à mi-tiers. Et le joueur de Buffalo, JJ Peterka, est en feu. Il récupère, écarte vers Stachowiak qui fixe, et lui remet. Peterka s’avance ligne de fond et trouve une merveille de passe au deuxième poteau pour Reichel (6-1).
Deux minutes plus tard, un tir trompe Grubauer et le Kazakhstan célèbre… très peu de temps, les officiels signalant une obstruction sur le gardien. Galym Mambetaliev demande une révision vidéo et sort vainqueur de son challenge car Grubauer était en dehors de sa zone bleue (6-2). Korolyov est crédité du but sur ce tir lointain, où Assetov jouait le rôle d’écran.
Pas de quoi perturber la Mannschaft, à l’image de Ehliz, qui sort d’une mise au jeu et attaque directement la cage. Boyarkin sauve, puis sort la mitaine sur la mise au jeu suivante. Ensuite, Jonas Müller est servi, tout seul plein axe, sur un renversement de Michaelis. Il échoue sur le gardien, et commet un faire trébucher dans la foulée.
Le penalty-kill fait merveille avec un contre à haute vitesse du duo Tiffels-Sturm. Le deuxième trouve le premier lancé dans l’axe, et Tiffels lève parfaitement son palet (7-2). Le jeu de puissance kazakh se réinstalle sans cadrer ses tirs.
L’Allemagne déroule et sa première ligne détruit encore la défense. Stachowiak pour Reichel ligne de fond, qui trouve Peterka sans le slot : Boyarkin s’impose, et sort sur la présence suivante un tir de Kahun avec une belle mitaine.
Il ne peut rien faire cependant sur une relance catastrophique de Nikita Mikhailis, interceptée par Ehl. Kastner en bénéficie, et feinte Boyarkin de près (8-2).
Victoire facile de l’Allemagne, qui aura été peu inquiétée dans cette rencontre. Efficace d’entrée, elle s’est épargnée le stress d’un retour grâce à des buts marqués sur les temps forts adverse. Côté Kazakhstan, un bien mauvais match des gardiens n’a rien arrangé. Le spectre d’un match de la mort face à la Pologne mardi se rapproche.
Désignés joueurs du match : JJ Peterka (Allemagne) et Roman Starchenko (Kazakhstan)
Allemagne – Kazakhstan 8-2 (2-1, 3-0, 3-1)
Vendredi 17 mai 2024, 16h20. Ostravar Arena, Tchéquie. 8479 spectateurs.
Arbitres : Mikael Holm (SUE) et Kristian Vikman (FIN) assistés de Nick Briganti (USA) et Josef Špůr (TCH)
Pénalités : Allemagne 6′ (2′, 2′, 2′), Kazakhstan 2′ (0′, 2′, 0′)
Tirs : Allemagne 35 (9, 11, 15), Kazakhstan 20 (9, 7, 4)
Récapitulatif du score
1-0 à 01′02′′ : Szuber assisté de Stachowiak et Peterka
2-0 à 02′24′′ : Tuomie assisté de Kastner et Ugbekile
2-1 à 07′59′′ : Starchenko assisté de Rymarev et Panyukov (sup. num.)
3-1 à 21′11′′ : Peterka asissté de Stachowiak et Wissmann
4-1 à 28′29′′ : Reichel assisté de Pfôderl
5-1 à 35′17′′ : Kälble assisté de Peterka et Stachowiak
6-1 à 50′27′′ : Reichel assisté de Peterka et Stachowiak
6-2 à 51′52′′ : Korolyov assisté de Boiko et Assetov
7-2 à 54′14′′ : Tiffels assisté de Sturm (inf. num.)
8-2 à 58′34′′ : Kastner assisté de Ehl et Tuomie
Allemagne
Attaquants :
John Peterka (+4) – Wojciech Stachowiak (+4) – Lukas Reichel (+4)
Nico Sturm (+1) – Dominik Kahun (A) – Frederik Tiffels (+1)
Yasin Ehliz (A, -1) – Marc Michaelis – Leonhard Pfôderl
Parker Tuomie (+3) – Maximilian Kastner (+2) – Alexander Ehl (+2)
Défenseurs :
Kai Wissmann (+1) – Jonas Müller (4′, +1)
Makszymilian Szuber (+4) – Moritz Müller (C, 2′, +4)
Fabio Wagner (+1) – Lukas Kälble (+1)
Colin Ugbekile (+1) – Tobias Fohrler (+1)
Gardien :
Philipp Grubauer
Remplaçant : Mathias Niederberger (G). Réservistes : Tobias Ancicka (G), Daniel Fischbuch (A), Tobias Eder (A)
Kazakhstan
Attaquants
Roman Starchenko (C, -2) – Alikhan Omirbekov (2′) – Evgeny Rymarev (-2)
Nikita Mikhailis (A, -4) – Maksim Mukhametov (-4) – Batyrlan Muratov (-2)
Kirill Panyukov (-1) – Arkady Shestakov (-2) – Kirill Savitsky (-2)
Oleg Boiko (-1) – Mikhail Rakhmanov (-1) – Alikhan Assetov (-)
Défenseurs
Leonid Metalnikov (-2) – Adil Beketayev (-2)
Valeriy Orekhov (-2) – Samat Daniyar (A, -3)
Madi Dikhanbek (-2) – Dmitry Breus (-2)
Artyom Korolyov – Tamirlan Gaitamirov
Gardien :
Andrey Shutov puis Nikita Boyarkin à 21′32′′
Réservistes : Nikolay Shulga (A), Maksim Musorov (A), Sergei Kudryavtsev (G)