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Un Mondial frustrant : le bilan des Bleus

Nicolas Leborgne par Nicolas Leborgne
mercredi 29 mai 2024 - 7:43
dans Équipes Nationales
Temps de lecture: 14 mins
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L’équipe de France masculine n’a pas fait mieux que d’habitude aux Championnats du monde, à Ostrava en Tchéquie. Cette édition 2024 illustre les lacunes des Bleus, mais apporte tout de même quelques satisfactions.

Le verre à moitié plein ou à moitié vide ? Il est difficile de se montrer optimiste à trois mois du tournoi de qualification olympique au vu du bilan comptable de l’équipe de France. Une victoire dans le temps réglementaire contre le promu polonais, un point face à la Lettonie auront suffi aux joueurs de Philippe Bozon pour décrocher l’objectif numéro 1, le maintien. Les quatre points équivalent à la prestation de 2023 (une victoire en prolongations, deux défaites en prolongations). On attendait forcément mieux au vu des retours de joueurs d’expérience comme Pierre-Édouard Bellemare, Yohann Auvitu et Stéphane Da Costa, même avec l’afflux de nombreux joueurs NHL cette année, dans l’optique des Jeux olympiques 2026.

Le bilan de Philippe Bozon en question

Depuis 2019, Philippe Bozon compte donc seulement quatre succès en vingt-huit matchs, dont deux acquis après le temps réglementaire. On y ajoutera cinq matchs perdus en prolongations, pour un total de quinze points, une moyenne de 0,53 point/match, loin de l’ère Dave Henderson (0,98 point/match).

Des chiffres que les anti-Bozon, nombreux sur les réseaux sociaux, brandissent rapidement, le sélectionneur ayant été pris en grippe à peine son contrat signé en 2018. Et il est difficile de leur donner tort. Sur le plan purement comptable, ce n’est vraiment pas une réussite, avec en prime une relégation en 2019. Y-a-t-il tout de même des motifs de satisfaction ? Les questions restent nombreuses dans tous les cas, entre choix tactiques, valse-hésitation dans les cages, et adhésion – ou non – des joueurs au projet.

Les matchs

L’édition 2024 cristallise à elle seule toute l’ère Bozon, marquée par un manque de réalisme flagrant dans les deux sens du jeu, et une capacité à se tirer une balle dans le pied aux moments charnières des matchs par des erreurs individuelles.

Détaillons en exemple la défaite inaugurale contre le Kazakhstan, symptomatique des soucis des Bleus : 3-1. On y trouve trois buts évitables concédés par Sebastian Ylönen. Trois buts qui plombent le très bon départ, avec ce premier but au Mondial d’Enzo Cantagallo après moins de trois minutes de jeu. On notera sur le premier but encaissé que la France est alors en contrôle du palet. Valentin Claireaux, méfiant de la présence du kazakh Starchenko ligne de fond, décide de renverser le long de la bande vers Hugo Gallet. La passe est mal ajustée et/ou Gallet contrôle mal, et le palet est renvoyé au fond vers Starchenko. Yohann Auvitu, devant la cage, lève un instant la tête pour surveiller le jeu, et Starchenko profite de la position basse d’Ylönen pour surgir de derrière le but et le battre en hauteur. Bref, une cascade de mauvais choix. Le problème, c’est que le gardien va être battu sur une action similaire par Mukhametov à la dernière seconde d’un jeu de puissance, le Kazakh reprenant un rebond contre la bande, de derrière le but. Enfin, le troisième but est un tour de cage sur lequel le gardien tricolore apparait très lent. Voici une défaite face à un adversaire direct pour le maintien, qui finira donc sixième de la poule. Les Bleus ont plutôt dominé le match, avec un réalisme offensif proche de zéro, et un gardien pas dans son match.

La France va réaliser un très bon match contre la Lettonie, arrachant l’égalité en fin de match par Pierre-Édouard Bellemare. Mais le manque de réalisme coûte cher : Stéphane Da Costa manque une échappée en prolongation, puis Louis Boudon prend trop de risques à quelques secondes de la fin du match, offrant le deuxième point aux Baltes sur le gong. Un point obtenu, une bonne prestation de Julian Junca, mais encore une fois, les Bleus n’achèvent pas le match. Ils auront mené 1-0 après seize minutes sur un but de Da Costa en supériorité, avant de lâcher deux buts en troisième tiers (43e et 52e). Un premier sur une erreur le long de la bande, où trois Français se gênent, puis sur un rebond chanceux, un tir sur la barre qui retombe pile sur une crosse lettone, cage ouverte.

La France, fort heureusement, fait le travail contre la Pologne. Deux buts de Justin Addamo fraichement descendu de l’avion, puis deux buts en supériorité de Da Costa et Bellemare, et voici les Bleus en contrôle 4-0 à la mi-match, dans une partie proche de la perfection… avant qu’Ylönen ne remette l’adversaire dans la partie sur une relance à la crosse dispensable, puis un autre but encaissé une minute plus tard. Les Bleus paraissent paniquer mais un temps mort les stabilise. Ils ont sans doute vu le spectre du match contre la Grande-Bretagne 2019 devant leurs yeux…

Les quatre autres matchs se sont déroulés comme attendu. Les États-Unis pilonnent les Bleus avec plus de cinquante tirs, chassant Junca mais mettant en lumière un Quentin Papillon de gala. Le score de 5-0 est lourd mais pas inattendu face à une équipe de calibre NHL – et même meilleur qu’en 2023 ! On peut simplement déplorer, et les joueurs l’ont dit en premier, une certaine frilosité (« on les a peut-être trop respectés »), une phrase que l’on entend souvent ces dernières années.

Contre la Slovaquie, la France fait jeu égal au premier tiers, gaspille sa chance en supériorité, avant de perdre un palet bêtement, faute de l’envoyer au fond, et de concéder un but à trois secondes de la pause. Ylönen va alors couler en deuxième tiers, où le capitaine Sacha Treille stoppe l’hémorragie. Les Bleus, avec Papillon dans le but en troisième tiers, s’inclinent finalement 4-2.

La Suède sera peut-être le plus beau match des Bleus dans le tournoi. Papillon, lancé en titulaire pour la première fois, confirme avec 36 arrêts. Il ne craque qu’à la mi-match, et Charles Bertrand égalise à 1-1. Il faudra un slap monumental d’Erik Karlsson pour faire pencher la balance, avec un dernier but cage vide (3-1). Toujours pas d’exploit, et encore une fois, ce n’était pas si loin.

Épuisés par ce match de très bonne facture, la France ne va tenir que trente minutes dans le septième match, face à l’Allemagne. Le premier tiers est de qualité, avec l’ouverture du score de Claireaux… et, encore une fois, les Bleus cèdent dans la dernière minute. Anthony Rech redonne l’avance aux Bleus, mais l’Allemagne égalise, avant que Sacha Treille s’échappe et porte le score à 3-2 dans un match débridé. Trop débridé pour que la France suive le rythme : deux buts en vingt secondes, puis deux buts en début de troisième alors que les jambes des Français ne suivent plus (6-3). On notera le tournant du match, le troisième but, avec une triple erreur individuelle de Tim Bozon : palet perdu dans la neutre, déviation involontaire sur Papillon, et passivité sur le rebond après l’arrêt de son coéquipier. Qui sait si ces erreurs n’ont pas fait flancher l’équipe mentalement autant que physiquement.

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Photo Tim Grandhomme – Plan de Match

Pas mieux qu’avant

Le TQO étant dans toutes les têtes et cerclé de rouge sur la feuille de route de Philippe Bozon. Ce maintien a minima (7e, moins bien que les 6e places de 2022 et 2023) n’affolera sans doute pas la FFHG, mais fera quand même grincer bien des dents. Il y avait sans doute la place de faire mieux et les erreurs individuelles citées ci-dessus ont coûté des points qui auraient permis à l’équipe de France de viser la sixième, voire cinquième place. Cela donnera un calendrier peu favorable en tant que septième, et des points en moins au ranking IIHF.

Il faut rester lucide : au vu du niveau de jeu de cette édition, comme d’ailleurs de tous les Mondiaux, les quarts de finale sont une illusion. La réussite de 2014 est une anomalie statistique, et l’ère Henderson fourmille des mêmes désillusions que l’ère Bozon. Pour un coup d’éclat contre la Russie, le Canada et la Finlande qui ont tant régalé le public et aiguisé son appétit, il ne faut pas non plus oublier des déroutes tout aussi spectaculaires.

Les statistiques offensives et défensives sont finalement assez linéaires depuis le passage du Mondial en groupes de huit (2012). L’édition 2024 est proche de 2013 en attaque et meilleure que 2012 ou 2018 en défense, par exemple. Dans la mesure où une partie de l’effectif est identique, ce n’est finalement peut-être pas qu’un problème de sélectionneur… mais les Bleus font avec les moyens dont ils disposent, au gré des blessures, absences diverses et, de toute façon, ne disposent pas d’un réservoir permettant de remplacer beaucoup de monde !

Bilan des Bleus 2012-2024La France a failli descendre en 2015 sous Henderson, sauvée en fusillade par Stéphane Da Costa après un poteau letton en prolongations. Elle n’a pas plus brillé en 2016 ou 2018 (exemple, un 9-1 contre la Russie), aussi muette offensivement que passoire défensivement. Les problèmes de l’ère Bozon sont plus ou moins les mêmes que lors des dix dernières années où quelques individualités (Huet, Bellemare, Da Costa, Roussel, Auvitu voire Texier) ont masqué le niveau global. On peut le voir comme un échec du sélectionneur à faire franchir un cap aux Bleus, ou comme le constat que les moyens des Français ne permettent pas de franchir ce cap.

Le public a sans doute tendance à voir les Bleus meilleurs qu’ils ne le sont réellement. Une petite poignée de joueurs d’impact dans de bonnes ligues, d’autres joueurs de devoir dans des rôles de soutien à l’étranger et une bonne dose de ligue Magnus : cela ne suffit pas. On oublie par exemple que la moitié de l’équipe du Kazakhstan joue en KHL, et que les autres nations bénéficient de bien plus de talents exportés dans les grandes ligues.

La France ne s’exporte sans doute pas assez. Pour un Addamo, Fabre ou Boudon, il y a aussi quantité de joueurs préférant le confort de la ligue Magnus, pour des raisons personnelles qui se défendent tout à fait (vie de couple/familiale), ou même pour des raisons financières. Il est parfois difficile de se remettre en question, et préférer être un gros poisson dans une petite mare est un choix qui peut se comprendre. Sur cette intersaison, on notera la signature de Quentin Tomasino et Louis Boudon en Suède, alors que d’autres prétendants aux Bleus, dont Tomas Simonsen, ont choisi de rester en Magnus. Mais, bien sûr, pour s’exporter,  il faut : 1) le vouloir/pouvoir, 2) recevoir des offres de qualité.

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Photo Tim Grandhomme – Plan de Match

Quels points positifs alors ?

L’édition 2024 aura tout même vu de nombreux points positifs. Tout d’abord, la France a répondu présent à chaque rencontre, jouant sa chance à tous les matchs – à part peut-être les États-Unis. Une évolution par rapport aux éditions 2022 et 2023 où, le maintien acquis, un relâchement coupable avait offert de gros scores aux adversaires. La combativité est sans aucun doute ce que le public attend le plus, nostalgique des « chiffonniers », quitte à oublier que passer tout le match à défendre en espérant un contre ou un power-play n’est une stratégie tenable que lorsque Cristobal Huet est en forme…

La France a progressé dans un certains nombre de points. Elle a paru plus appliquée à la relance, avec du soutien pour sortir le palet de la zone. Les arrières, sans doute plus mobiles que la génération précédente, apportent régulièrement le surnombre, parfois très haut – c’est ainsi que Cantagallo marque, avancé au cercle droit, au premier match. Un apport offensif qui exige un repli défensif des attaquants, et globalement beaucoup de vitesse de patinage. Au final, on trouve 43 tirs de défenseurs sur les 163 tirs de ce Mondial. Cette mobilité globale et ce jeu de transition ont paru progresser par rapport à l’an dernier.

La capacité des Bleus à batailler dans les bandes et à maintenir le palet en attaque s’est vue très souvent, y compris contre des équipes de haut de tableau – Lettonie, Slovaquie, Allemagne notamment. À cinq-contre-cinq, la France a plutôt fait meilleure figure que par le passé. La stratégie de Bozon s’oppose ainsi à celle de son prédécesseur, avec un point commun, l’accent mis sur la rigueur défensive. Sous Henderson, la France jouait plutôt regroupée derrière, cherchant le contre ou à faire la différence en équipes spéciales. La chance de disposer de gardiens de très haut niveau a beaucoup aidé à masquer les difficultés des arrières. Côté Bozon, l’accent est mis sur la vitesse, un jeu de transition rapide vers l’avant. Un style exigeant physiquement sur sept matchs, mais qui a donné de belles séquences de possession en zone offensive.

On mettra en avant le penalty-kill très solide des Bleus. Avec 29 pénalités, l’indiscipline tricolore se situe dans la moyenne depuis 2012 (de 23 en 2022 à 36 en 2014), mais les quatre buts encaissés offrent le meilleur bilan depuis le 4/36 en 2014 et 4/23 en 2022. La France termine ainsi 5e du tournoi dans cet exercice. L’apport de Bellemare y a été essentiel, que ce soit par sa domination aux mises au jeu que par sa science du placement. Mais on soulignera aussi le travail de Kévin Bozon à ses côtés, ou encore de Jordann Perret et Valentin Claireaux, habiles pour porter le jeu dans l’autre camp. Point positif aussi, le test réussi de Aurélien Dair et Baptiste Bruche. Sans oublier, bien sûr, le travail des arrières qui ont tous mis la main à la pâte.

Le jeu de puissance, avec un 3/15, a manqué de réalisme, comme d’habitude pourrait-on dire (3/17 en 2023, 2/16 en 2022). Un point crucial pour faire basculer des matchs : par exemple, les Bleus ne capitalisent pas contre l’Allemagne à 2-1, et se font punir dès le retour à cinq. La blessure de Da Costa en fin de match contre la Pologne a pesé, mais on peut aussi déplorer un jeu n’exploitant pas assez les gabarits imposants de Treille et Addamo en écran, et un manque d’opportunisme sur les rebonds. Les absences de potentiels joueurs de top-6 comme Alexandre Texier, Dylan Fabre et Pierrick Dubé ne sont bien sûr pas négligeables. Le jeu a trop paru stéréotypé, a manqué d’audace et de prise de risque au tir ; enfin, le nombre de lancers non cadrés peut faire soupirer. D’une manière générale, la qualité des tirs a fait défaut aux Bleus : 7,98% de réussite au tir classent la France 15e sur 16, avec seulement la Pologne derrière. Plusieurs joueurs ont analysé le manque d’instinct de tueur, ou le manque d’égoïsme devant, qui font plutôt rechercher la passe que le tir. Un point à corriger au TQO. Mais ce n’est pas un problème nouveau, et il existait déjà certaines années sous Henderson : les 13 buts cette année sont le même total qu’en 2015 et 2018, et plus qu’en 2016, 2022 et 2023. Tout dépend en réalité de la présence ou non de joueurs phares, Bellemare et da Costa en tête.

L’insertion de nombreux jeunes – Enzo Cantagallo, Aurélien Dair, Baptiste Bruche, Tomas Simonsen, Robin Colomban -, avec les hauts et les bas d’un premier Mondial, sera à coup sûr précieuse pour l’avenir. Ils y auront pris de l’expérience et vu ce qui leur manquait, autrement dit la gestion du temps et de l’espace, bien plus tendue qu’en ligue Magnus. C’est d’ailleurs une constante depuis la nomination de Philippe Bozon, qui insère à chaque regroupement international de nombreux jeunes afin de leur donner de l’expérience. Le comportement des cinq novices de cette édition, presque au niveau requis, en découle. On peut saluer l’impact physique de Dair, Bruche et Colomban, pas timorés dans cet événement et qui se sont créés plusieurs occasions. Simonsen aura eu plus de difficultés en raison de son gabarit plus modeste. Enfin, Cantagallo, 26 ans et donc un « faux jeune », s’est fondu dans l’escouade défensive et a apporté beaucoup en attaque. Après les arrivées de joueurs comme Addamo, Boudon, Fabre et Boscq ces dernières saisons, c’est un renouvellement important.

C’est là un point dont le public n’a d’ailleurs pas toujours conscience. Le niveau des Championnats du monde augmente. Il n’y a pas que la France qui travaille fort et propose de meilleurs joueurs. Combler son retard signifie aller plus vite que les autres, or ce n’est pas le cas. Les autres pays avancent (nous y reviendrons en détail la semaine prochaine dans l’analyse globale du Mondial), et les Bleus vieillissent.

matt zambonin/iihf
Matt Zambonin/IIHF

Une France portée par ses trentenaires

Qui marque des buts en Bleu ? Le problème n’est pas neuf, mais il est presque plus important que les débats à n’en plus finir sur les gardiens. Neuf joueurs différents ont marqué, et seize joueurs ont marqué un point. Mais sur les treize buts de cette édition, seuls trois ont été marqués par des joueurs de moins de trente ans :
*Bellemare 2 buts, 39 ans
*Treille 2 buts, 37 ans
*Da Costa 2 buts, 35 ans
*Bertrand 1 but, 33 ans
*Claireaux 1 but, 33 ans
*Rech 1 but, 32 ans
*Chakiachvili 1 but, 32 ans
*Addamo 2 buts, 26 ans
*Cantagallo 1 but, 26 ans

On sait les Français en éclosion plus tardive que d’autres pays, mais la situation peut inquiéter. En cas d’échec au TQO, combien de joueurs arrêteront leur carrière internationalev? Et ne serait-il pas alors plus sain de partir sur un nouveau cycle, avec les échéances du Mondial 2028 et Jeux olympiques 2030 à domicile ?

Et une fois les vétérans partis, qui pour prendre le relais ? L’importance de Bellemare, par son aura, son charisme et le niveau de respect exceptionnel qu’il impose – y compris de la part d’autres équipes, à l’image des Suédois en fin de match – a beaucoup pesé sur ce Mondial et jouera un rôle crucial au TQO. Il est comme un « deuxième coach », un relais naturel par avare de conseils. Il faut espérer que les « moins de trente ans » prennent vite le relais en vue des échéances importantes que seront le Mondial 2028 et les Jeux olympiques 2030. Garder l’esprit « chiffonnier » des anciens, avec la vitesse et la qualité technique de la nouvelle génération, c’est ce que demande le public.

Un numéro 1 ?

On terminera ce bilan avec le point le plus positif du Mondial : le poste de gardien de but. Depuis la retraite de Cristobal Huet et Fabrice Lhenry, puis celle de Florian Hardy, les Bleus se cherchent un gardien numéro 1. Ce fut le point majeur des deux dernières éditions, une fois Henri-Corentin Buysse retraité à son tour.

Trois candidats ont joué les Mondiaux 2023 et 2024 : Sebastian Ylönen, Julian Junca et Quentin Papillon.
Titulaire car plus expérimenté, Ylönen a été l’option privilégiée lors de ces deux championnats, avec des résultats mitigés. Ses erreurs contre le Kazakhstan puis la Pologne, suivis de buts moyens contre la Slovaquie, l’ont relégué en tribunes et il semble que Philippe Bozon ait perdu confiance en lui.

Une confiance qu’il n’a pas vraiment envers Junca non plus (lire l’interview la veille du Mondial, ou ses déclarations après le France-États-Unis), mais il l’a tout de même lancé. Auteur d’une prestation de qualité contre la Lettonie (joueur du match désigné par le staff), au point d’attirer l’œil de recruteurs, il n’a pas confirmé face aux États-Unis. Et c’est là que Papillon entre en piste…

Placé numéro 3 en début de tournoi, comme l’an dernier, même pas cité à la conférence de presse d’avant-tournoi et inscrit au lendemain du premier match, Papillon est entré en jeu face aux Américains, après un tiers. Il signe un 37/38 remarquable, et les observateurs ont senti une équipe plus sereine et en confiance. Il a confirmé en entrant en jeu face aux Slovaques (9/10), et est lancé pour la première fois titulaire face à la Suède (35/37). Philippe Bozon le choisit en back-to-back pour le dernier match face à l’Allemagne où, abandonné par sa défense, il quitte le match après deux tiers (28/34). Il termine avec deux nominations de « joueur du match » face aux deux plus gros pays du groupe (USA, Suède) et une place dans les trois meilleurs Bleus du tournoi désignés par le staff, aux côtés de Yohann Auvitu et Pierre-Édouard Bellemare.

Philippe Bozon avait expliqué après le match contre la Suède qu’il avait choisi avant le match qui jouerait contre l’Allemagne. Et il a choisi Papillon pour ce back-to-back, puis le désigne parmi les trois meilleurs du tournoi : des choix qui semblent donc valider une évolution du sélectionneur. Papillon a convaincu et sans doute gagné sa place de titulaire pour le TQO. À lui de confirmer dans cet environnement à haute pression, lui qui n’a jusque-là disputé au Mondial que des rencontres sans enjeu ou des entrées dans des matchs plus ou moins pliés. Le lancer deux jours de suite avait clairement pour but de le préparer au calendrier très resserré du TQO.

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Photo Tim Grandhomme – Plan de Match

La dernière chance

Fin août, les Bleus joueront donc le tournoi de qualification olympiques à Riga, en Lettonie. Outre les Baltes, la France jouera la Slovénie et l’Ukraine, deux nations à ne pas sous-estimer. Il faudra en effet faire le jeu et se montrer réalistes face à des formations de division inférieure – la Slovénie vient d’obtenir sa montée en élite. Et faire le jeu, c’est une stratégie qui pose problème à la France depuis 2012 – le match contre le Kazakhstan cette année en est le parfait exemple.

En cas de réussite, ce sera la finale espérée contre la Lettonie. Déçus en 2013 et 2021 dans cette arena, les Tricolores veulent croire en leurs chances.

Ils devraient pouvoir aligner tous leurs meilleurs joueurs en quête d’un dernier baroud vers les Jeux. Ce sera aussi la dernière chance de Philippe Bozon, après cinq saisons décevantes. En fin de contrat, le sélectionneur sera à coup sûr libéré en cas d’échec. Mais compte tenu des moyens financiers de la fédération, difficile d’imaginer un remplaçant de calibre international…

Tags: France (équipe de)
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Nicolas Leborgne

Accrédité pour les Mondiaux IIHF depuis 2014, Nicolas Leborgne a couvert plus de 300 matchs de Championnats du monde hommes et femmes. Depuis 2001, il écrit sur la NHL et les Mondiaux juniors.

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