Après plusieurs jours de repos pour fêter Noël, les Brûleurs de Loups ont repris le chemin des patinoires à Bordeaux ce vendredi. Ils ont pu enchaîner avec une quinzième victoire consécutive en Ligue Magnus à l’issue d’un match très serré gagné seulement en prolongations grâce à un but de François Beauchemin (2-1). Grenoble s’était aussi imposé après prolongations juste avant Noël face à Anglet (3-2). Le signe d’une équipe qui a plus de mal à gagner mais qui malgré tout continue d’enchaîner les victoires.
Avant d’aller défier Rouen vendredi, les Brûleurs de Loups viseront une seizième victoire d‘affilée ce soir face à Gap, une équipe mal classée (onzième) mais en pleine reconstruction. L’éviction de l’entraîneur Marton Vas a été suivie par la promotion de Sébastien Rohat (qui arrête donc sa carrière de joueur) derrière le banc aux côtés de Mickäel Perez. Elle s’accompagne aussi du retour de Luciano Basile dans un rôle de conseiller sportif avant de prendre celui de manager la saison prochaine. L’équipe qui se présente à Pôle Sud n’a donc plus grand-chose à voir avec celle qui a été battue à deux reprises cette saison par Grenoble (7-0 à Pôle Sud et 4-2 à l’Alp’Arena). Afin de pallier les blessures de Horváth et Mickēvičs ainsi qu’à l’arrêt de Rohat et au départ de Zieky, Basile a fait venir trois attaquants : le Letton Janis Zemitis et les Canadiens Justin Maylan et Ayden MacDonald. Seul le premier est aligné ce soir, les deux autres devraient débuter au prochain match. Les derniers résultats sont encourageants car les Rapaces ont enchaîné trois victoires avant Noël face à Cergy (3-2), Nice (2-1 après prol.) et Briançon (2-1) avant de s’incliner à Anglet vendredi (2-3).
Jacob Andersson, malade, a renoncé après l’échauffement et ne participe pas à la rencontre. Grenoble évoluera donc avec seulement cinq défenseurs.
Les Brûleurs de Loups prennent assez vite l’initiative avec une première remise de Hardy sur Aurélien Dair qui voit Gilbert bloquer le palet à bout portant. Ce n’est que partie remise car sur un bon mouvement offensif Deschamps décale Bachelet qui remet instantanément de l’autre côté de la cage à Binner lequel marque dans la cage grande ouverte, prenant de vitesse Gilbert (1-0, 02’00). Ce but n’arrête pas les Grenoblois, toujours aussi offensifs. Gilbert bloque un palet de Hardy alors que Bachelet était présent au rebond mais n’arrive pas à conclure. Le top scorer grenoblois remet ça quelques minutes après, avec un tir puissant alors que Grossetête était bien placé pour prendre le rebond mais Gilbert dégage le palet.
Les Grenoblois continuent de mettre la pression sur la cage gapençaise, mais les Rapaces attendent les contre-attaques et sont tout près de marquer sur un palet mis à la cage par Coulaud avec Gutierrez présent au rebond. Heureusement pour Grenoble, Štěpánek est bien présent pour s’opposer au capitaine gapençais. Hilderman prend un bon lancer au milieu du trafic, mais Gilbert saisit le palet d’une mitaine ferme. Southorn tente sa chance également de loin mais n’arrive pas à tromper la vigilance de Gilbert, très sollicité en ce début de match. Alors que le palet circule en zone offensive, un lancer de la ligne bleue de Deschamps est une nouvelle fois repoussé par Gilbert. Schmitt fait le tour de la cage, Gilbert gèle la rondelle mais se plaint d’une douleur à la main qui ne l’empêche pas de reprendre le jeu. Les Rapaces commencent à repousser la pression grenobloise en dehors de leur zone.
Les attaques grenobloises se font moins tranchantes et la défense gapençaise arrive mieux à écarter le jeu sur les côtés. Un coup de genou de Loïc Farnier permet aux Rapaces d’évoluer pour la première fois de la rencontre en supériorité numérique, mais ils manquent de percussion. Au moment où Farnier revient sur la glace, les Grenoblois partent en contre-attaque avec Grossetête qui s’échappe sur la droite puis centre en retrait dans l’axe pour Southorn qui s’avance et ajuste Gilbert d’un tir précis à mi-hauteur (2-0, 17’46). Cruel pour Gap qui avait tenu pendant la tempête mais qui encaisse un deuxième but juste après une supériorité numérique stérile.
Sur l’engagement, les Brûleurs de Loups profitent de l’inertie gapençaise pour remettre ça, une nouvelle fois avec Southorn à la conclusion qui pensait bien avoir signé un doublé. Mais le but sera refusé à cause de la présence de Mallet dans la zone du gardien. Une version contestée par le banc grenoblois, Hånberg demande un « coach challenge » pour que l’action soit revue à la vidéo. Les arbitres restent sur leur position et Grenoble est sanctionné de deux minutes pour retard de jeu. Et cette fois, Gap ne laisse pas passer sa chance. Thillet entre en zone et centre pour Dalecky qui a la liberté de prendre un tir dans l’axe pour ajuster Stepanek (2-1, 19’38). Grenoble peut s’en vouloir de concéder ce but dans les toutes dernières secondes du tiers après avoir largement dominé. Mais Gap a fait preuve de beaucoup de résistance pour finalement rester au contact après vingt minutes de jeu.
Au début de la deuxième période, Antoine Gilbert, visiblement toujours gêné à la main, laisse finalement sa place à Antti Karjalainen. Évidemment les Brûleurs de Loups tentent de reprendre leur deux buts d’avance. Un lancer lointain de Hilderman est bloqué de la mitaine par Karjalainen. Mais les Rapaces sont aussi offensifs et ne se laissent pas dominer cette fois. Coulaud décale Dalecky qui se retrouve seul face à la cage. Stepanek repousse de la jambière face à son compatriote tchèque, puis il sort plonger dans la crosse de Coulaud parti à sa rencontre en un contre un.
En ce début de deuxième tiers, Gap a les meilleures opportunités pour égaliser et relancer la rencontre. Pourtant sur une grosse accélération de Beauchemin, Karjalainen parvient à repousser le palet mais celui-ci traine dans le slot et Boivin est le premier pour le pousser derrière la ligne (3-1, 26’36). La première ligne grenobloise sort de sa boîte au bon moment pour redonner de l’air à Grenoble au moment où les Brûleurs de Loups commençaient à se faire malmener. Dans la foulée, Dair accélère sur l’aile gauche et centre pour Bachelet mais Nassivet est présent pour couper la trajectoire détourner le palet en dehors du slot. Sur un une-deux, Beauchemin sert Boivin dont le one timer trouve le poteau. Karjalainen sort une belle mitaine face à un tir sur réception de Beauchemin devant le slot. Le portier tchèque est lui tout heureux de voir la base du poteau renvoyer le palet sur une contre-attaque gapençaise.
Gap n’a pas abdiqué et obtient même une nouvelle pénalité contre Southorn pour accrocher. Mais cette fois, les Rapaces vont avoir du mal à trouver l’ouverture dans la défense grenobloise qui protège un Stepanek présent quand il le faut. Au bout de deux minutes, les Grenoblois ont retenu la leçon. Et à force de laisser passer des occasions, les visiteurs vont finir par se mordre les doigts. Dalecky est sanctionné par 2’+2’ pour une crosse haute sur Schmitt. À cinq minutes de la fin de période, c’est une aubaine pour les Brûleurs de Loups. Ils font circuler le palet. Mallet derrière la cage arrive à servir Sacha Treille très bien placé devant la cage. Antti Karjalainen repousse le palet à bout portant face au capitaine grenoblois. En fin de supériorité numérique, Beauchemin décale Boivin dont la reprise est renvoyée par Antti Karjalainen.
La première pénalité est tuée mais sur la deuxième, Beauchemin lance un magnifique jeu en triangle en remettant sur Mallet à côté du poteau qui renvoie directement sur Boivin pour une reprise en première intention dans la cage ouverte (4-1, 37’35). Les Brûleurs de Loups ont réussi à mettre à profit cette longue supériorité numérique pour prendre de l’avance. C’est un doublé pour le meilleur buteur grenoblois. De retour à égalité numérique, les deux équipes temporisent mais Hardy prend encore un lancer qui échappe de peu au cadre. Après un début de tiers-temps compliqué, les Brûleurs de Loups ont fini par faire la différence et mènent avec trois buts d’avance.
Le début de la troisième période est plutôt calme avec deux équipes qui ne prennent pas beaucoup de risques, laissant venir l’adversaire et assurant les sorties de zone avant de dégager au fond. Peu d’occasions à se mettre sous la dent, donc, et surtout des tirs lointains à l’image de Sherbinin qui cherchait la déviation de Thillet et Langlais devant le filet. Un tir de Nassivet à la ligne bleue trouve la barre transversale alors que Stepanek n’avait pas vu venir le palet. Les Rapaces insistent et cela finit par fonctionner sur un palet mal dégagé par la défense grenobloise : Gutierrez bloque la sortie de zone et parvient à remettre sur Dalecky près de la cage d’une longue passe entre Hardy et Binner. L’attaquant tchèque parvient à glisser le palet dans un trou de souris entre le poteau et Štěpánek (4-2, 46’03). C’est un doublé pour Dalecky qui relance Gap à ce moment du match.
Mais l’espoir pour Gap va être de courte durée. Correia accroche Treille qui entrait dans la zone gapençaise. Sur le power-play, Karjalainen s’oppose d’abord à Treille d’une mitaine ferme. Le jeu de puissance se réinstalle avec Beauchemin à la manœuvre pour Boivin sur le côté : la reprise en one timer du meilleur buteur grenoblois est magistrale, Karjalainen ne peut que constater les dégâts (5-2, 47’29). C’est un hat trick pour un Boivin en pleine réussite qui remet Grenoble à distance de Gap !
Les Brûleurs de Loups maîtrisent le palet dans les minutes suivantes avec une reprise de Kyle Hardy qui trouve la base du poteau puis une reprise d’Aurélien Dair qui voit son tir contré par Karjalainen. Gap essaie de réagir avec un tir en angle de Correia, bloqué sans difficulté par Štěpánek. Mais Southorn parvient à trouver Leclerc placé idéalement devant le slot : Karjalainen se couche sur le palet et la défense gapençaise se dégage précipitamment. Un lancer de la ligne bleue de Hilderman est bloqué de la mitaine par le portier finlandais de Gap. Mais les Rapaces n’abdiquent et sur une contre-attaque rapidement menée par Thillet et Colomban, le tir de ce dernier heurte le poteau de Štěpánek. Décidément Gap n’est pas en réussite ce soir surtout que le palet repart immédiatement de l’autre côté avec Mallet qui passe entre Hallbauer et Bouvet puis loge le palet en lucarne opposée (6-2, 50’54).
Le jeu est très ouvert en cette fin de match avec une contre-attaque qui succède à une autre : Dalecky sert Zemitis dont le lancer est repoussé par Stepanek. Cela provoque une contre-attaque grenobloise cette fois avec Deschamps qui sert Bachelet mais Karjalainen repousse le palet. L’action se poursuit avec Deschamps qui retrouve Bachelet lequel essaie de dribbler Karjalainen et le palet est poussé au fond par Sherbinin venu suppléer son gardien (7-2, 52’16). Cette fois la différence est faite définitivement. Les minutes suivantes serviront surtout à faire tourner le chrono. On retiendra tout de même un tir de Southorn, très en vue offensivement ce soir, bloqué par Karjalainen sans rebond. Une charge contre la bande de Gueurif sur Chauvel est sifflée dans les deux dernières minutes, ce qui permet à Gap de terminer en supériorité numérique, mais le match est joué depuis longtemps. Les Brûleurs de Loups s’imposent sur un large score qui ne reflète pas forcément la physionomie du match.
Les Brûleurs de Loups ont fait preuve d’une grande efficacité dans ce match, en marquant sur leurs temps forts et en étant plus réalistes en contre-attaque ce que n’a pas su faire Gap, assez malchanceux et en manque de réussite ce soir (3 tirs sur le poteau). Christophe Boivin, auteur d’un triplé, est l’incarnation de cette réussite offensive grenobloise qui s’est aussi matérialisée en supériorité numérique (2 buts ce soir). Mallet et Beauchemin (3 points chacun ce soir) ont également contribué à l’image d’une première ligne qui tire Grenoble vers le haut actuellement. Avec 16 succès consécutifs, ils terminent 2024 en fanfare et dominent plus que jamais la Ligue Magnus. Mais le prochain défi est de taille puis que ce sont les Dragons de Rouen qui attendent les Grenoblois vendredi pour le premier défi en 2025.
Les Rapaces s’inclinent logiquement mais ont montré une réelle envie dans ce match, ne fermant jamais le jeu et en proposant un forecheck agressif qui a parfois gêné les Brûleurs de Loups, notamment au deuxième tiers où les Rapaces sont passés tout près de l’égalisation à 2-2. Dans le coup jusqu’à la mi-match, les Gapençais ont petit à petit lâché prise face à une équipe grenobloise qui a su marquer aux moments importants. Le réalisme leur a fait défaut pendant une grande partie du match et les a empêchés de rester au contact. Malgré tout les Rapaces semblent ambitieux dans leur jeu et quelques individualités comme Dalecky sont sorties du lot. L’intégration des dernières recrues Maylan et MacDonald devrait leur permettre d’aborder 2025 sur de meilleures bases. Gap pourra se tester vendredi face à Chamonix.
Désignés meilleurs joueurs du match : Christophe Boivin (Grenoble) et Jan Dalecký (Gap)
Commentaires d’après-match :
Per Hånberg (entraîneur de Grenoble) : « Nous avons bien terminé 2024. La première période a été très bonne. Tempo élevé, bonne vitesse, bonnes passes… On a bien donné et fait circuler le palet aujourd’hui, peut-être devons-nous marquer un peu plus de buts pour terminer le match. Il y a eu beaucoup de matchs pour les gars mais ils s’en sont vraiment bien sortis, et je suis content de gagner un autre match. Le résultat du jour était bon mais je pense que notre performance lors du match de Bordeaux était très bonne. Le score était serré mais la façon avec laquelle nous avons joué à Bordeaux était très solide. Ils ont marqué un seul but, c’était aussi en power-play il me semble. J’étais content de la performance d’ensemble, on a pris deux points. Nous n’avons pas eu les pénalités avec nous dans ce match, c’était un match un peu différent pour les arbitres, je ne pense pas qu’ils aient été si contents de leur match non plus. Maintenant, 7-2, c’est un bon résultat. Parfois on gagne avec un gros score mais on ne joue pas notre meilleur hockey, parfois comme Bordeaux pendant 60 minutes c’était un match de hockey solide de notre part mais c’est aussi bien aussi de simplement gagner. À la fin c’est ce qui compte, on doit être suffisamment bons pour gagner des matchs. Sur le but refusé, bien sûr que c’était un but valide. C’est une grosse erreur de la part des arbitres, lors du dernier match on marque un but à Bordeaux en overtime et le gardien était en dehors du slot et ils ont refusé ce but. Et maintenant sur ce but, mon joueur n’était pas dans le slot, le gardien avait son corps à l’extérieur, il y avait une confrontation entre Alex et leur défenseur. Et le but était complètement valide, je ne vois pas comment ils peuvent le refuser. Je pense que les arbitres devraient avoir un niveau plus élevé, c’est mon opinion. Vous ne savez pas d’un match à l’autre, d’une paire à l’autre, s’ils vont appeler ceci ou cela. Leur niveau est tellement variable, ils doivent s’améliorer parce qu’ils décident de beaucoup de matchs en ce moment. Je pense que personne n’est content de cela, c’est mon opinion et je prends le challenge parce que je leur ai dit que c’était un but valable et aussi pour leur montrer que je ne suis pas content de leur décision. Oui, 16 victoire,s c’est un chiffre important mais ce n’est pas quelque chose sur lequel on se concentre beaucoup. Je mentirais si je disais qu’on l’ignorait, on le sait. On veut tous gagner des matchs, c’est la raison pour laquelle on fait du sport. Donc bien sûr c’est amusant, c’est agréable. Je suis fier de mon équipe qui peut enchaîner en gagnant 16 matchs plus les matchs de coupe de France. Donc c’est un grand honneur d’être coach dans une équipe comme celle-là. Le plus important pour moi est que nous jouons un bon hockey, que nous suivons le système, c’est la performance la plus importante pour moi parce que nous sommes en temps de préparation pour les play-offs mais bien sûr on veut gagner des matchs. Si on peut obtenir un record avec ça, c’est juste un bonus et nous serions très heureux de cela mais d’abord il faut jouer le match à Rouen. Je ne prends rien pour acquis à l’avance donc on verra. En tant que coach, on est toujours quelques étapes en avance pour préparer l’équipe. On peut avoir deux balles en l’air au même moment, mais le focus est d’abord sur le match de Rouen, et nous savons que le match de coupe à Briançon arrive derrière, et en tant que coach je dois aussi me préparer pour ce match-là mais d’abord c’est Rouen. »
Christophe Boivin (attaquant de Grenoble) : « On voulait finir l’année 2024 sur une bonne note et je pense qu’on a offert une belle prestation d’équipe. On a respecté le système, on a été opportuniste sur nos chances de marquer, c’est pour ça qu’on a marqué sept buts,. Le dernier match avant Noël était un peu plus compliqué, on a réussi à gagner en prolongation, c’est ça l’important. Mais il y a des matchs où ça roule un peu moins pour nous, mais on a réussi à gagner, c’est la conclusion qu’on en a tiré. Ça fait plaisir quand tu marques un triplé et mais je pense que ça a été des buts pas trop compliqués, des beaux jeux, le premier c’est un rebond, après c’est des jeux en power-play qu’on pratique. On a une belle chimie avec François et Alex, on prend du plaisir à jouer ensemble et puis on trouve des moyens de marquer des buts, notre rôle c’est d’aider l’équipe à aller chercher beaucoup de victoires et je pense que depuis quelques matchs on réussit bien. On est satisfaits de nos performances mais on sait qu’il y a des gros matchs qui s’en viennent en 2025. On va être prêts à aider l’équipe. Rouen, ça a été une grosse victoire quand on est allé là-bas la première fois. Oui c’est toujours des matchs spéciaux de retourner à Rouen, on va être prêts. On sait qu’on doit battre les grosses équipes de la ligue, ça va être excitant, c’est les matchs qu’on aime. On sait qu’on est sur une belle série et les gars ont commencé à parler du record mais je ne crois pas que c’est la chose principale qu’on ait en tête. On veut juste jouer chaque match de la même façon et puis en jouant avec notre identité il n’y a pas de limites sur le nombre de matchs qu’on peut gagner. On sait qu’on peut peut-être aller chercher le record mais après ce sera toujours plus, on veut plus… »
Jordon Southorn (défenseur de Grenoble) : « Le match contre Anglet, juste avant Noël, peut-être qu’on avait un peu la tête ailleurs, on pensait peut-être à d’autres choses, ce n’est pas notre approche ici et ce n’est pas notre caractère mais parfois nous sommes des humains et pas que des joueurs de hockey. Quand on joue des matchs, on veut donner le meilleur, surtout devant nos fans. On a eu ce match à Bordeaux qu’on a réussi à gagner en prolongation, on voulait revenir ici et avoir un bon match devant nos fans. C’est ce qu’on a fait. Noël c’est une affaire de famille, on avait notre entourage ici avec nous, peut-être que ça nous trottait dans la tête. On est revenu au business depuis qu’on est revenu de la pause de Noël et maintenant notre focus est de gagner des matchs de hockey. Dans ma carrière, j’ai toujours été un joueur qui a mis des buts et des points. Dans cette équipe, mon rôle a changé un peu et je suis ok avec ça, je suis là pour gagner des matchs et le championnat. Les gars étaient avec moi ces derniers temps, j’ai eu beaucoup d’opportunités de marquer des buts et c’est devenu presque une blague récurrente avec l’équipe, donc c’était sympa ce soir d’obtenir cela et ma célébration était une pure excitation et finalement un soulagement de sortir le singe de mon sac comme dit l’expression. Je ne l’attendais pas spécialement mais j’ai travaillé dur pour l’obtenir. J’essayais de plonger plus dans le jeu au milieu des lignes offensives, quand il y a des opportunités, mais sans perdre mon focus sur la défense qui est mon job. Quand il y avait une chance sur rush, je la prenais et cela m’a permis de marquer ce soir. Si on avait perdu, j’aurais été très déçu de ce deuxième but refusé, mais vu qu’on a gagné… Bien sûr s’il avait compté, ça aurait été super mais gagner 7-2, on ne peut pas se plaindre de cela. À la fin du match, si je ne mets pas une mise en échec et qu’il marque ce sera de ma faute, peu importe le score. C’était aussi agréable d’entendre les fans se manifester quand cela s’est produit. Mais comme je l’ai dit, je suis là pour faire mon job et un match c’est 60 minutes de hockey. Il n’y a pas de temps mort pendant les matchs donc peu importe le temps qu’il reste, si on veut marquer, on doit jouer les 60 minutes. En gagnant dans les coupes, on a plus de matches à jouer mais en tant que joueurs de hockey, on adore jouer, le coach nous donne des jours off quand il pense qu’on en a besoin. Et c’est à nous ensuite d’être professionnels, on est excité par les challenges qui arrivent. Décembre était un gros mois pour nous et janvier le sera aussi alors qu’en février on aura une petite pause. Donc notre focus, c’est de prendre un match à la fois. Et c’est Rouen le prochain match pour nous. »
Grenoble – Gap 7-2 (2-1, 2-0, 3-1)
Lundi 30 décembre 2024 à 20h15 à Pôle Sud. 4208 spectateurs.
Arbitres : Frédéric Peurière et Pierre Dehaen assistés de Yohann Creux-Beaugiraud et Pierre Mercier-Landry
Pénalités : Grenoble 8’ (4’, 2’, 2’), Gap 6’ (0’, 4’, 2’)
Tirs : Grenoble 34 (12, 14, 8), Gap 28 (7, 12, 9)
Engagements : Grenoble 34 (10, 14, 10), Gap 30 (8, 9, 13)
Évolution du score :
1-0 à 02’00 : Binner assisté de Bachelet et Dair
2-0 à 17’46 : Southorn assisté de Grossetête et Hardy
2-1 à 19’38 : Dalecký assisté de Hallbauer et Thillet
3-1 à 26’36 : Boivin assisté de Beauchemin et Mallet
4-1 à 37’35 : Boivin assisté de Mallet et Beauchemin (sup. num.)
4-2 à 46’03 : Dalecký assisté de Zemitis et Gutierrez
5-2 à 47’29 : Boivin assisté de Beauchemin et Binner (sup. num.)
6-2 à 50’54 : Mallet assisté de Boivin
7-2 à 52’16 : Bachelet assisté de Deschamps et Dair
Grenoble
Attaquants :
Christophe Boivin – François Beauchemin – Alexandre Mallet
Matias Bachelet – Nicolas Deschamps (A) – Aurélien Dair
Sacha Treille (C) – Adel Koudri – Guillaume Leclerc
Valentin Grossetête – Théo Gueurif (2’) – Loïc Farnier (2’)
Défenseurs :
Kyle Hardy (A) – Alexis Binner
Jordon Southorn (2’) – Jarod Hilderman
Charles Schmitt
Gardien :
Jakub Štěpánek
Remplaçants : Kirill Dorofeev (G), Jacob Andersson (D). Absents : Pierre Crinon (opération), Samuel Régis (commotion), Damien Fleury (genou), Matija Pintaric (G), Hugo Nogaretto (prêté à Nice), Antoine Fertin (prêté à Cergy).
Gap
Attaquants :
Dimitri Thillet – Maurin Bouvet – Lucas Colombin
Janis Zemitis – Romain Gutierrez (C) – Jan Dalecký (4’)
Julien Correia (2’) – Axel Tarabusi – Loïc Coulaud
Antonin Fine – Raphaël Chauvel – Jaxon Camp
Défenseurs :
Brayden Sherbinin (A) – Chad Langlais (A)
Paul Nassivet – Kyle Hallbauer
Léo Faure – Julius Marva
Gardien :
Antoine Gilbert puis Antti Karjalainen à 20’00
Remplaçant : Loris Chauvin. Absents : Bálint Horváth (blessé), Artūrs Mickēvičs (blessé), Justin Maylan, Ayden MacDonald.
