Les Brûleurs de Loups n’en finissent plus de gagner. En débutant 2025 par une convaincante victoire à Rouen (6-3) après avoir pourtant été menés 3-2, les Grenoblois ont étendu leur série de victoires à 17 et ont donc égalé le record en la matière en Ligue Magnus. Ils viseront donc logiquement une dix-huitième victoire et le record ce soir face à Chamonix, l’équipe en forme du moment en Ligue Magnus puisque les Pionniers, septièmes, ont gagné leurs trois derniers matchs contre Anglet (4-1), Gap (5-4 tab) et Amiens (5-1) dimanche. Ils avaient auparavant pris leurs distances avec Cergy (4-1) et Nice (4-0), leurs deux principaux rivaux pour le Top 8.
Les Pionniers ont eu toute la semaine pour se préparer pendant que Grenoble validait un de ses premiers objectifs en 2025 avec une qualification mardi pour la finale de la Coupe de France à Bercy à l’issue d’une demi-finale parfaitement maîtrisée à Briançon (5-0). Le choc contre Angers mardi et surtout la finale de la Coupe Continentale à Cardiff le week-end prochain sont déjà dans toutes les têtes des Brûleurs de Loups qui se présentent avec la composition habituelle, toujours sans Fleury, Regis et Crinon en phase de reprise mais avec Štěpánek devant la cage. Du côté de Chamonix, Carnbäck, Tugnutt et Malo Ville sont absents.
Les deux dernières recrues, le Kazakh Artur Gatiyatov et le Finlandais Antti Kauppila (ex-Cergy et Bordeaux), sont elles bien présentes. À noter que Chamonix a déjà battu Grenoble cette saison (5-4 après prol. en septembre) mais s’est incliné lors du premier match à Pôle Sud (0-4) et en coupe de France à domicile (3-5).
Et sur le coup d’envoi, c’est un vrai coup de froid qui s’abat sur Pôle Sud : Ižacký déborde Binner sur la gauche et prend un lancer instantané qui vient se loger dans la lucarne opposée de Štěpánek qui n’était pas encore rentré dans son match (0-1, 00’06). Mallet réagit tout de suite pour Grenoble avec une passe en retrait derrière la cage pour Beauchemin mais sa reprise n’est pas cadrée.
Les Brûleurs de Loups ont le contrôle du palet et Koudri est tout près d’exploiter une passe en retrait de Leclerc mais Aubrun repousse le palet. Les Pionniers subissent mais déploient leurs contre-attaques à la vitesse de l’éclair : sur un palet contré par Binner sous la pression de Ižacký, Masson retrouve Mugnier laissé tout seul devant le slot et ce dernier ajuste Štěpánek à bout portant (0-2, 02’32). Le portier tchèque vit un cauchemar en ce début de match en encaissant deux buts sur les deux premiers tirs chamoniards.
Les Brûleurs de Loups investissent de nouveau la zone offensive, Koudri prend un rebond face à la cage mais Aubrun ferme bien l’angle. Pour relancer Grenoble, il faut un exploit d’Aurélien Dair qui réalise un joli geste technique en faisant passer sa crosse entre ses jambes pour loger le palet dans la lucarne (1-2, 03’43). Les Brûleurs de Loups reviennent après ce début de match catastrophique.
Mais ils font toujours preuve de largesses défensives comme sur cette percée d’Artur Gatiyatov qui passe en revue la défense grenobloise pour se présenter devant Štěpánek sans pouvoir déjouer le portier tchèque qui effectue là son premier arrêt. Les Pionniers continuent de pousser avec un tir de Fortin dévié par Kivinen … sur le poteau. Puis c’est au tour de Lopachuk de traverser la zone défensive grenobloise sans difficulté pour prendre un tir dévié par Štěpánek. Victime d’un cinglage de Beauchemin au passage, son action permet tout de même à Chamonix de se retrouver en supériorité numérique. Sur l’engagement, Åkerman tire de la ligne bleue, Ižacký prend le rebond et la troisième tentative de Ten Braak sera la bonne (1-3, 06’46). Encore une fois, la défense grenobloise s’est montrée étonnamment passive sur cette action. Grenoble est dans le dur avec déjà 3 buts encaissés en un peu moins de sept minutes de jeu !
Lopachuk est sanctionné pour avoir retenu Aurélien Dair derrière la cage chamoniarde. Boivin puis Koudri tentent leur chance de près pour marquer mais Aubrun repousse à chaque fois. Deschamps trouve Koudri d’une bonne transversale mais Aubrun avait bien lu la trajectoire du palet. La pénalité est finalement tuée par Chamonix qui parvient à conserver son avance au tableau d’affichage.
À cinq contre cinq, les Chamoniards sont efficaces au forecheck et bousculent une défense grenobloise qui a du mal à sortir proprement de sa zone. Le rythme retombe après les folles dix premières minutes. Le jeu se joue plus en zone neutre, Bachelet et Dair combinent bien autour de la cage mais la défense chamoniarde parvient à se dégager. Aubrun repousse un tir de Binner mais le défenseur grenoblois se fait pénaliser pour avoir enlevé la crosse de Simond. Chamonix installe le jeu de puissance et fait circuler le palet. Grīnbergs lance à la cage mais Štěpánek écarte le danger. Il repousse aussi un lancer de Kauppila et la pénalité est cette fois tuée par les Brûleurs de Loups.
Alors que Boivin et Coffy s’accrochent, Southorn se fait enlever la crosse par Convert. Les Brûleurs de Loups finissent le tiers en power-pla, d’ailleurs bien installé. Aubrun repousse deux lancers de Dair. À la pointe, Beauchemin lance au milieu du trafic. Le palet s’élève après l’arrêt d’Aubrun mais pas de Grenoblois pour le pousser derrière la ligne. Dans les derniers instants, Ten Braak accroche Mallet, ce qui permettra à Grenoble d’aborder le deuxième tiers en double supériorité numérique. Il faudra bien ça pour tenter de renverser une situation bien compliquée car Chamonix a dominé ce premier tiers (13 tirs à 8) et mène logiquement de deux buts à la première pause après un départ canon.
Le jeu de puissance à 5 contre 3 est vite installé en début de deuxième période, Mallet en embuscade à côté du poteau manque une belle opportunité. Un tir de Boivin est repoussé par Aubrun, Treille est présent au rebond mais n’arrive pas à redresser le palet en direction du but. À 5 contre 4 maintenant, un tir lointain de Hardy est bloqué par Aubrun. Malgré une bonne présence en zone offensive, le power-play grenoblois n’arrive pas trouver de décalage pour mettre en défaut la défense chamoniarde.
À 5 contre 5, les Brûleurs de Loups continuent d’avoir la possession mais n’arrivent pas à se procurer d’occasion vraiment dangereuse. Chamonix arrive bien à contenir Grenoble en zone neutre ou en entrée de zone. Bachelet tente sa chance sur un palet perdu dans la zone défensive mais Aubrun ferme la porte. Il aura une belle occasion quelques instants plus tard en récupérant le palet sur une ouverture de Southorn pour aller défier Aubrun, qui remporte le duel avec autorité. Hardy décale Boivin mais le portier chamoniard réalise une nouvelle prouesse devant sa cage alors que Müller charge Hardy sur l’arrêt de jeu, sans conséquence.
Hardy puis Binner tentent leur chance au milieu de trafic. Grenoble met une grosse pression sur la cage chamoniarde mais la défense des Pionniers s’en sort. Une charge de Gabin Ville sur Farnier est cette fois sanctionnée par les arbitres. Le jeu de puissance est de nouveau installé et cette fois sera la bonne puisque Beauchemin sert Boivin dans l’axe qui a l’espace pour s’avancer et ajuster Aubrun d’un tir précis en lucarne (2-3, 29’58).
Avec ce but en supériorité numérique à la mi-match, les Brûleurs de Loups reviennent à une longueur et tentent d’enchaîner avec une bonne présence en zone offensive. Deschamps prend un lancer dans le trafic, repoussé par Aubrun alors que Grenoble essaie de mettre la pression sur la cage chamoniarde. La défense haut-savoyarde enchaîne les dégagements interdits, suite à un engagement Boivin décale Beauchemin qui reprend en one timer mais Aubrun parvient à se coucher sur le palet. Boivin est sanctionné pour avoir « foncé dans le tas » après l’arrêt d’Aubrun et avoir chargé irrégulièrement Kivinen. Chamonix peut donc souffler avec une supériorité numérique bienvenue. Les Pionniers ont du mal à s’installer face à un box-play efficace.
Grenoble a même une belle opportunité en deux contre un avec Southorn et Bachelet à l’issue de la pénalité mais la passe est un peu trop forte. Un tir de Camil Durand, à la récupération d’un palet perdu, est bloqué par Štěpánek. Un tir de Ižacký est détourné ensuite par le portier grenoblois. Les Pionniers retrouvent des couleurs en cette fin de tiers. Et sur une belle passe en profondeur de Durand, Kivinen récupère le palet, évite la défense grenobloise et s’en va battre Štěpánek d’un tir croisé qui semblait anodin (2-4, 36’38). Coup dur pour Grenoble qui avait dominé l’essentiel de ce deuxième tiers-temps mais de façon un peu trop stérile. En fin de tiers, les Brûleurs de Loups font tourner la rondelle en zone offensive sans pour autant arriver à percer la défense chamoniarde.
Les Brûleurs de Loups n’ont pas le choix dans cette troisième période avec deux buts de retard à remonter. Logiquement, ils prennent le jeu à leur compte avec la possession du palet. Leclerc à deux reprises tente sa chance après avoir fait le tour de la cage. Southorn lance, Aubrun est présent mais laisse un rebond que reprend Treille qui manque le cadre alors que la cage était grande ouverte. En maîtrise totale du palet en zone offensive, les Brûleurs de Loups essaient de trouver la faille dans un défense chamoniarde bien positionnée. Mais Binner, pressé par Ižacký, passe le palet en retrait sur Štěpánek. Le gardien dégage sur Mallet… qui manque le palet. Mugnier le récupère et sert Ižacký qui ajuste Štěpánek à bout portant (2-5, 43’27). Cette grossière erreur défensive grenobloise permet à Chamonix de prendre le large.
Malgré tout les Brûleurs de Loups essaient de repartir à l’offensive, par Boivin d’abord puis sur une action de Beauchemin qui contourne Aubrun avant de glisser le palet mais du bout de la jambière Aubrun parvient à bloquer la rondelle. Les Grenoblois insistent avec un lancer de Bachelet, un rebond pris par Dair, mais à chaque fois Aubrun est sur la trajectoire. Un palet perdu par Schmitt à la ligne bleue offre une nouvelle contre-attaque à Chamonix avec Lopachuk qui prend le lancer au lieu de servir Kivinen. Lopachuk récupère le palet et parvient à servir Fortin au milieu d’une défense grenobloise complètement en retard. Štěpánek repousse à bout portant. Grenoble a frôlé la correctionnelle sur une nouvelle largesse défensive.
Les Brûleurs de Loups continuent d’y croire avec un lancer de Boivin bloqué sans rebond par Aubrun. Boivin remet ça quelques instants plus tard avec un rebond cette fois mais la défense chamoniarde se dégage. Sur un engagement Southorn parvient à centrer pour Deschamps qui reprend au second poteau, Aubrun se couche sur le palet… devant ou derrière la ligne ? Les Grenoblois lèvent les bras, l’action est revue à la vidéo mais les arbitres n’accordent pas le but, le palet n’ayant pas complètement franchi la ligne avant qu’Aubrun ne le dégage avec sa jambière.
Les Brûleurs de Loups, décidément pas en réussite ce soir, insistent avec Treille qui voit son lancer repoussé par Aubrun. Akerman est pénalisé pour avoir accroché Grossetête le long de la bande. Et le power-play grenoblois ne met pas longtemps à se mettre en action : Binner décale Boivin qui marque d’un one timer imparable (3-5, 48’58). Ce but redonne un peu d’allant aux Grenoblois qui attaquent la cage. Boivin puis Grossetete tentent leur chance mais la défense chamoniarde ne semble pas paniquer et Aubrun est toujours aussi serein.
Les Brûleurs de Loups n’arrivent pas à mettre une grosse pression et c’est même Chamonix qui a les occasions les plus nettes avec Grīnbergs et Ten Braak présents au rebond pour mettre la pression sur un Štěpánek pas serein. Il réalise tout de même un gros arrêt face à Ižacký qui était parti tout seul en breakaway dans le dos de Kyle Hardy. Grenoble aurait pu perdre ses dernières illusions sur cette action qui met encore en lumière le laxisme de la défense grenobloise. Bien sûr pour revenir au score Grenoble doit prendre tous les risques et laisse des espaces derrière dont se régalent les attaquants chamoniards. Štěpánek sort une belle mitaine face à Mugnier sur un engagement gagné en zone offensive.
Grenoble a du mal à s’approcher de la cage chamoniarde et se contente de tirs lointains. À l’inverse Chamonix déploie son jeu avec facilité avec une contre-attaque d’école : Gatiyatov s’appuie sur Grīnbergs en relais qui laisse derrière pour Gabin Ville laissé tout seul qui n’a plus qu’à pousser le palet au fond (3-6, 53’41). La défense grenobloise est dépassée par la fluidité du jeu chamoniard et Grenoble se dirige vers une défaite inévitable. Štěpánek fait l’arrêt à bout portant face à Ten Braak alors que les Isérois n’y sont plus en cette fin de rencontre. Mais sur un engagement gagné par Dair en zone offensive, Deschamps passe en retrait à Hilderman qui d’un tir puissant de la ligne bleue transperce Aubrun et sa défense (4-6, 54’56).
Avec deux buts de retard à cinq minutes de la fin, le coup semble de nouveau jouable pour Grenoble. Les Brûleurs de Loups s’installent en zone offensive et font circuler le palet. Per Hanberg demande un temps mort et décide de sortir Štěpánek à un peu moins de quatre minutes de la fin pour jouer son va-tout. Un choix qui peut paraître osé mais qui permet à Grenoble de mettre enfin une vraie pression sur la cage chamoniarde. Pendant plus de trois minutes, les Grenoblois vont tenir le palet dans la zone offensive et tenter de revenir à un but. Beauchemin prend un lancer dans l’axe, Treille est présent au rebond mais n’arrive pas à contrôler le palet. Leclerc prend un rebond et glisse le palet qui prend la direction du but mais Aubrun revient au dernier moment. Sur un service de Deschamps, Hardy prend un gros lancer bloqué par Aubrun sans rebond.
Et finalement, suite à un palet perdu en zone d’attaque, Mugnier ressort le palet pour Lopachuk en relai pour Masson qui s’en va marquer en cage vide, mettant fin au suspense (4-7 à 58’55). Deux derniers buts anecdotiques seront marqués dans la dernière minute par Beauchemin en lucarne au milieu du trafic (5-7, 59’25) puis Fortin de nouveau en cage vide (5-8, 59’56), sans influence sur le résultat final.
Les Brûleurs de Loups voient leur série de 17 victoires prendre fin à l’issue d’un match complètement raté par Grenoble à l’image de l’entame catastrophique (2 buts encaissés en moins de 3 minutes). Les coéquipiers de Sacha Treille n’ont jamais réussi à se remettre de cette entame qui les a obligé à courir après le score pendant tout le match, perdant leurs repères défensifs et laissant parfois des boulevards aux attaquants chamoniards. Et comme Štěpánek n’était pas un grand jour, les Brûleurs de Loups n’ont jamais réussi à recoller au score, oscillant entre 1 et 2 buts de retard tout le match. Le cinquième but chamoniard a quasiment mis fin aux espoirs des Grenoblois qui avaient alors trois buts à remonter.
Offensivement, Boivin et Beauchemin ont répondu présent (3 pts chacun) mais défensivement la première ligne a sombré (-3), certains joueurs comme Leclerc ou Binner terminant à -5. Au-delà de la défaite, il va falloir une grosse remise en question sur le plan défensif avant de recevoir Angers mardi et d’enchaîner avec la finale de la Coupe Continentale.
Chamonix réalise l’exploit de cette soirée et enchaîne avec une quatrième victoire au classement qui lui permet de revenir sur les talons de Marseille, sixième. Tout s’est déroulé à la perfection ce soir pour Chamonix qui s’impose pour la seconde fois de la saison face à Grenoble. Seul Angers peut se vanter d’un résultat similaire. Les Pionniers ont réussi à gagner à Pôle Sud malgré cinq buts encaissés ce qui en soi est un petit exploit. Ils ont su faire le dos rond quand il le fallait, se projetant très rapidement vers l’avant lorsqu’ils récupéraient le palet à l’image d’une première ligne étincelante avec Ižacký (4 pts ce soir), Masson et Mugnier (3 pts). La vitesse et le pressing chamoniard ont payé et on fait douter cette équipe de Grenoble qui semblait pourtant sur un nuage. Très prometteur pour la fin de saison de Chamonix qui tentera d’enchaîner mardi face à Marseille.
Désignés meilleurs joueurs du match : Christophe Boivin (Grenoble) et Jakub Ižacký (Chamonix)
Commentaires d’après-match :
Edo Terglav (entraîneur-adjoint de Grenoble) : « On a discuté avec les joueurs, ils ont donné leur avis aussi, on parle mais c’est eux qui jouent. Pour moi c’était beaucoup lié à gagner les petites batailles, ce qu’on n’a pas fait. Ça commence avec les face-offs, on n’était qu’à 43% et dans l’effort ils en voulaient plus que nous. Aujourd’hui tu gagnes beaucoup de matchs, on arrive à un match où on est moins prêt probablement qu’on le souhaiterait, sous cet aspect-là. Tout ce qui était le jeu sans palet, on ‘était moins compacts, on courait beaucoup, on n’était pas en unités de cinq… Sur le troisième but par exemple, en zone neutre, on reculait beaucoup, il n’y avait pas de pression de notre attaquant et c’est une équipe qui sur les cinq derniers matchs a quatre victoires, ils ont récupéré tous leurs joueurs, on savait qu’ils venaient ici pour essayer de nous battre et on est tombé dans un piège. Des fois, une défaite comme ça arrive au bon moment et je pense que le bon moment est venu avec la grosse semaine qui arrive la semaine prochaine. Des fois, quand tout va bien, il faut tomber un peu à terre pour se dire : c’est bon, on a perdu, on recommence. Ce serait bien maintenant qu’on recommence une nouvelle série, c’est pour ça qu’on veut tout de suite se retourner vers du positif pour mardi. C’est bien parce qu’on va jouer contre Angers, les deux meilleures équipes de la Ligue. C’est pour ça qu’on va bien analyser ce qu’on a bien fait aussi, ce n’était pas tout mauvais. Le powerplay a été très bon encore, et voir encore un peu quels changements on peut faire pour que l’équipe trouve un peu la bonne façon de jouer. »
Sacha Treille (capitaine de Grenoble) : « On a très mal débuté, on a couru après le score dès le début. Ce n’était pas simple et on a vu une belle équipe de Chamonix, bien en jambes, on a vu aussi plein de bonnes choses de notre côté qui n’ont pas eu la réussite qu’on peut avoir certains soirs. Donc il y a eu plein de sentiments un peu mélangés et à la fin quand on s’assoit dans le vestiaire, on a perdu et terminé cette suite de victoires. Mais on s’est dit entre nous qu’on a quand même fait cette belle série, et ça ne change rien à la confiance qu’on a en nous-mêmes. Il va falloir se relever tout de suite et c’est reparti ! On a vu par le passé qu’on était capables de revenir de ces situations. On va analyser ce match et voir en profondeur ce qu’on a moins bien fait mais ça prouve que ça reste du sport, on est humain, on a le droit d’avoir des mauvais soirs. La série est dans un coin de la tête mais on se présente à chaque match pour gagner. Il y avait un peu tout cet engouement autour de ça et peut-être qu’au final, c’est ça qui nous a perturbés. Qu’est-ce que ça veut dire, un record ? Oui c’est bien pour le club mais ce qu’on veut, nous, c’est gagner des titres. Donc ce n’est pas grave, on a d’autres objectifs qui arrivent très vite. Et c’est là-dessus qu’il va falloir être bons. On a fait des belles choses sur les 5, 6, 7 dernières semaines et cette petite tache ne change rien. On sait qu’Angers est en forme, on l’a vu avec leur résultat en coupe de France à Rouen (6-0), donc c’est un bon test, certes c’est un match de championnat pour lequel on va se présenter pour gagner mais ça va être aussi une préparation pour ces 2 gros matchs à Cardiff. Qu’il n’y ait que 2 matchs, pour nous ça ne change pas grand-chose, on a cet objectif de vouloir gagner, la seule différence c’est au niveau du calendrier, c’est peut-être un peu bizarre mais ça ne nous perturbe pas, on est toujours focus sur notre objectif et voilà, c’est une équipe de moins aussi donc quelque part on est déjà sur le podium ! »
Clément Masson (capitaine de Chamonix) : « C’est énorme, on a entamé le match comme il fallait et après on a su gérer notre avantage, c’est une preuve de caractère. On n’était pas favoris ce soir, ça fait toujours plaisir, ils étaient sur une belle série… Le travail commence à payer pour nous, on est aussi sur une petite série et je suis vraiment content du groupe, de l’attitude. On a vraiment travaillé fort en équipe donc c’est vraiment positif. Le fait de mener tout de suite et d’avoir toujours deux buts d’écart – ils sont revenus à 2-1 mais on en a remis un troisième tout de suite – on a vraiment gardé la confiance. Si on est intelligents et qu’on arrive à verrouiller, on savait qu’on allait prendre des moments de rushs et des moments où on allait subir un peu en zone défensive, on est restés solides et soudés. On était confiant mais en début de saison c’est le genre de match où on aurait peut-être un peu trop paniqué. Aujourd’hui, le groupe, les lignes, le collectif, a pris un peu plus d’assurance. On a réussi à remonter un peu au classement, là on prend encore des points, ça donne envie d’aller encore plus loin donc ça motive, ça booste et le groupe est bien… Chacun a son rôle, chacun sait ce qu’il doit faire. On est bien géré donc c’était très bien. Déjà ce sont des points qui peuvent nous aider à assurer ce Top 8, et puis c’est surtout signe qu’arrivé en play-offs tout peut être possible, il faut y croire, travailler dur… L’effectif de Grenoble, c’est vraiment un très, très bel effectif mais ils ne sont pas infaillibles donc tant mieux. Tout le monde peut battre tout le monde cette année, c’est important, ça met un peu de challenge dans ce championnat et c’est intéressant. »
Grenoble – Chamonix 5-8 (1-3, 1-1, 3-4)
Vendredi 10 janvier 2025 à 20h15 à Pôle Sud. 4208 spectateurs.
Arbitres : Joris Barcelo et Geoffrey Barcelo assistés de Yohann Creux-Beaugiraud et Éric Briolat
Pénalités : Grenoble 6’ (4’, 2’, 0’), Chamonix 10’ (4’, 4’, 2’)
Tirs : Grenoble 37 (8, 13, 16), Chamonix 33 (13, 6, 14)
Engagements : Grenoble 29 (5, 12, 12), Chamonix 38 (9, 9, 20)
Évolution du score :
0-1 à 00’06 : Ižacký assisté d’Åkerman et Coffy
0-2 à 02’32 : Mugnier assisté de Masson et Ižacký
1-2 à 03’43 : Dair assisté de Deschamps et Binner
1-3 à 06’46 : Ten Braak assisté d’Ižacký et Åkerman
2-3 à 29’58 : Boivin assisté de Beauchemin et Treille (sup. num.)
2-4 à 36’38 : Kivinen assisté de Durand et Penz
2-5 à 43’27 : Ižacký assisté de Mugnier et Masson
3-5 à 48’58 : Boivin assisté de Binner et Beauchemin (sup. num.)
3-6 à 53’41 : G. Ville assisté de Grīnbergs et Gatiyatov
4-6 à 54’56 : Hilderman assisté de Deschamps et Dair
4-7 à 58’55 : Masson assisté de Lopachuk et Mugnier (cage vide)
5-7 à 59’25 : Beauchemin assisté de Boivin et Mallet
5-8 à 59’56 : Fortin assisté de Grīnbergs et Masson (cage vide)
Grenoble
Attaquants :
Christophe Boivin (2’) – François Beauchemin (2’) – Alexandre Mallet
Matias Bachelet – Nicolas Deschamps (A) – Aurélien Dair
Sacha Treille (C) – Adel Koudri – Guillaume Leclerc
Valentin Grossetête – Théo Gueurif – Loïc Farnier
Défenseurs :
Kyle Hardy (A) – Alexis Binner (2’)
Jacob Andersson – Jarod Hilderman
Jordon Southorn – Charles Schmitt
Gardien :
Jakub Štěpánek [sorti de 56’06 à 58’55 et de 59’25 à 59’56]
Remplaçant : Kirill Dorofeev (G). Absents : Pierre Crinon (opération), Samuel Régis (commotion), Damien Fleury (genou), Matija Pintaric (G), Hugo Nogaretto (prêté à Nice), Antoine Fertin (prêté à Cergy).
Chamonix
Attaquants :
Jakub Ižacký – Clément Masson (C) – Jordan Mugnier
Ričards Grīnbergs – Gabin Ville (2’) – Artur Gatiyatov
Stanislav Lopachuk (2’) – Jeremy Fortin – Saku Kivinen
Charlie Simond – Bryan Ten Braak (A) (2’) – Lauric Convert (2’)
Défenseurs :
Valentin Coffy – Jesper Åkerman (A) (2’)
Antti Kauppila – Jakub Müller
Camil Durand – Jérémie Penz
Gardien :
Tom Aubrun
Remplaçant : Lucas Mugnier (G). Absents : Alexis Dogemont, Nils Carnbäck, Matt Tugnutt, Malo Ville.