Un excellent mois de décembre au plan comptable a permis aux Diables Rouges de prendre leurs distances avec le bas de classement. Le début d’année civile est plus compliqué, la série de trois rencontres conclues par un but d’écart (une spécialité locale) s’étant achevée par un gain en prolongation chez les Bouquetins, où Maxwell Roth mit fin au suspense. La réception des Pingouins de Morzine-Avoriaz s’avère au moins aussi rude, l’affrontement n’étant plus le duel de bas de tableau connu l’an dernier.
Les Diables Rouges s’en rendent compte rapidement. Dès la première minute, un palet est récupéré par Tavis Roch, dont la longue passe parvient à Luscombe, transite par Ziuziakin et Joan Cerda ouvre le score de près (0-1 à 00’40″). Clément Garrido, auteur de trois des quatre premiers lancers hennuyers, riposte sans transition, puis Lévy Raux perce et trouve le casque de Zurawski. Valenciennes est encore à la peine devant le seul Cerda aligné ce soir, le palet ricoche sur l’armature de la cage, mais en tentant de déborder sur la droite Kévin Altidor est renversé par Dogemont.
Bousculé par Clément Garrido, Simon Zurawski reste au sol, ce dont Morgan Reilly tente de profiter avant un coup de sifflet salvateur pour la défense. La botte du Suédois écarte l’essai de Dupont, un dernier lancer de Karlsson ne pouvant convertir cette supériorité. Repoussés à la périphérie, les Diables s’essaient de loin, une rare déviation expédiant la rondelle au-dessus du plexiglas. Lancé par Lévi Glasman, qui multiplie les présences, Garrido insiste, force le passage et offre l’égalisation à Valentin Detouteville (1-1 à 13’58″). La botte de Zurawski repousse un lancer de Saarinen, venu de sa droite, la barre en faisant de même face au même Finlandais arrivé en renfort en fin d’année. La marque n’évolue pas, malgré un oubli défensif dont Luscombe, pourtant patient au moment de lancer, ne profite pas.
Valenciennes reprend le jeu comme il avait entamé la partie, par une erreur de concentration, une passe peu appuyée aux abords de sa cage. Offensivement la reprise est aussi laborieuse, deux hors-jeu du duo finlandais Saarinen – Jääskeläinen en quelques secondes facilitant la tâche des Pingouins. Ferrari n’en profite pas, contrarié qu’il est par un Tonin Caubet obligé de se coucher sur la rondelle pour mettre fin à l’accélération de Perez. Le jeune gardien oppose la poitrine au tir de Mingasov, ses partenaires concédant un dégagement interdit dans la panique. Une crosse haute de Candide Petit sur Reilly Moran, doublement sanctionnée, casse la marche des alcidés. Le temps de repositionner le casque de Simon Zurawski, la sentence peut débuter, en douceur car les Valenciennois voient leurs plans contrecarrés à deux reprises. Sur la seconde, Jérémy Arès se montre toutefois trop engagé dans son pressing, et accroche Glasman.
L’avantage de deux hommes n’est toutefois pas exploité par les Nordistes, hésitants à l’heure de tenter leur chance. Seul Karlsson parvient à employer son compatriote, avant de perdre la maîtrise du caoutchouc aux abords de la ligne bleue. Morzine-Avoriaz souffle et prend désormais le contrôle des opérations, aidé par l’aisance de Blake Luscombe, à l’essai en hauteur capté de la mitaine par Caubet, vers qui l’essentiel des lancers sont alors dirigés. Si Altidor parvient à isoler Detouteville pour une reprise sans contrôle dirigée dans les airs par le portier haut-alpin, les Diables commettent une nouvelle erreur sur une relance dans les airs de Joan Cerda, non maîtrisée par la paire Malhouitre – Bataillé. Dans la continuité de l’action, Blake Luscombe veille pour expédier un lancer imparable via le métal (1-2 à 35’02″). Avantage loin d’être usurpé pour la formation la plus entreprenante depuis la reprise, et sur le point d’être doublé quand Guilhem Perez se retrouve seul devant Caubet, auteur d’une parade salvatrice.
Les deux formations s’échangent les pénalités en fin de période. La crosse haute de Gincourt offre à son gardien l’occasion de s’illustrer à nouveau, du gant face à Zakarliukin, et derrière l’écran d’un opposant pour repousser l’essai de Blake Luscombe. À la manœuvre derrière le but, ce dernier est toutefois sanctionné à son tour, également pour crosse haute sur Mathieu Buttin. L’occasion de constater les sempiternelles difficultés de l’avantage numérique valenciennois. Levi Glasman se heurte à un Roch, Karlsson tarde à régler la mire et le duo Ziuziakin – Morozov hérite même de la meilleure occasion.
Valenciennes est plus incisif au début du troisième acte. Malheureux de loin, Marcus Karlsson accélère dans la défense alpine, se heurtant au gardien lui aussi passé par le troisième niveau suédois la saison dernière. Par ailleurs hésitant sur une salve de Buttin et épargné par une bonne intervention de Premat pour empêcher Altidor de le défier, celui-ci demeure imperturbable sur l’échappée de Duvalon alerté par Moran. Le fantasque portier est à nouveau secouru par un de ses partenaires, Guilhem Perez, suite à une sortie risquée derrière le but. Alors que son vis-à-vis n’est pas heureux sur un lancer en angle de Ziuziakin, qui termine au fond des filets (1-3 à 50’09″), le Scandinave remporte un autre duel, avec Garrido, alerté par une ouverture précise de Karlsson. Sa plaque détourne le coup de poker de Dupont sur une mise au jeu, confortant le talent d’une première ligne insaisissable pour les Diables Rouges. Partis en contre-attaque, Maxim Ziuziakin et Blake Luscombe ouvrent une brèche dont profite Joan Cerda, plus vif (1-4 à 54’09″) qu’une arrière-garde dont la fébrilité est encore mise en évidence par Alexei Zakarliukin, capable de lancer malgré la présence de plusieurs adversaires.
Comme un symbole, l’anecdotique fin de rencontre voit Risto Saarinen, frustré comme les deux premières lignes tout au long de la soirée, gagner la prison, d’où il craint d’assister au cinquième but sur une échappée terminée par un dernier coup de sirène. Déjoué par un Zurawski solide derrière une défense appliquée, peu dangereux en supériorité, Valenciennes aura souffert à chaque numéro du premier trio disposé par Anthony Mortas, et devra réagir à Neuilly avant de défier plusieurs cadors du championnat.
Désignés meilleurs joueurs de la rencontre : Joan Cerda pour Morzine-Avoriaz et Valentin Detouteville pour Valenciennes
Valenciennes – Morzine-Avoriaz 1-4 (1-1, 0-1, 0-2)
Samedi 18 janvier 2025 à 18h40 à la patinoire Valigloö. 789 spectateurs.
Arbitres : Alexandre Hauchart et Jérémie Colin assistés de Nicolas Messier et Julien Le Monnier
Pénalités : Valenciennes 4′ (0’, 2’, 2’), Morzine-Avoriaz 10’ (2’, 8’, 0’).
Tirs : Valenciennes 30 (10, 10, 10), Morzine-Avoriaz 19 (5, 7, 7).
Évolution du score :
0-1 à 00’40″ : Cerda assisté de Luscombe et Ziuziakin
1-1 à 13’58″ : Detouteville assisté de Garrido et Glasman
1-2 à 35’02″ : Luscombe assisté de Combaz et Ziuziakin
1-3 à 50’09″ : Cerda assisté de Ziuziakin et Luscombe
1-4 à 54’09″ : Cerda assisté de Ziuziakin et Luscombe
Valenciennes
Attaquants :
Levi Glasman – Reilly Moran – Kevin Altidor (C)
Rafaël Duvallon – Risto Saarinen – Patrik Jääskeläinen
[Glasman, Moran ou Jääskeläinen] – Valentin Detouteville – Clément Garrido
Arille Dupont – Victor Breton – Lévy Raux
Défenseurs :
Mathieu Buttin – Marcus Karlsson
Peter Gincourt – Maxwell Roth (A)
Maxime Bataillé (A) – Thomas Malhouitre
Gardien :
Tonin Caubet
Remplaçants : Raphaël Chateauvieux (G), Gaspard Vanwormhoudt. Absents : Thomas Vandeputte Jules Renault (blessé).
Morzine-Avoriaz
Attaquants :
Maxim Ziuziakin (C) – Blake Luscombe (A) – Joan Cerda
Hugo Ferrari – Alexei Zakarlyukin – Feliks Morozov
Guilhem Perez– Jérémy Arès – Thibault Delale (A)
Bastien Zago, Valentin Motreff
Défenseurs :
Tavis Roch (A) – Germain Premat
Kamil Mingasov – Alexis Dogemont
Tom Combaz – Antonin Bernel
Candide Petit
Gardien :
Simon Zurawski
Remplaçant : Matiss Bouvet (G). Absent : Paul Cerda