Les Brûleurs de Loups ont remporté la première manche hier soir (4-2) à l’issue d’un match maîtrisé, notamment défensivement avec une grosse performance en infériorité numérique. La fin de match électrique a laissé des traces : Nicolas Ritz, victime d’une charge avec la crosse au visage de Valentin Grossetête, a passé une partie de la nuit à l’hôpital avec un nez cassé mais il est bien présent ce soir avec une protection. Grossetête en revanche est suspendu et doit attendre le verdict de la commission de discipline concernant la durée de sa suspension qui risque d’être lourde puisqu’il a déjà été suspendu à deux reprises ces dernières semaines avec Grenoble face à Nice en quarts de finale puis avec Chambéry en D1. Vu que Guillaume Leclerc est toujours en protocole commotion suite à sa sortie de match contre Amiens, c’est Hugo Nogaretto qui est titularisé ce soir, ce qui lui permet d’effectuer ses débuts lors de ces play-offs. Pas de changement en revanche du côté des Ducs qui vont tenter d’égaliser dans la série avant de retourner à Angers pour le match 3.
Les Ducs ne font pas mystère de leurs intentions en début de match et se montrent très offensifs à l’image de Philippe Halley qui prend deux lancers sur son premier shift, mettant tout de suite la pression. Kyle Hardy commet un cinglage sur Sami Tavernier et les Ducs peuvent asseoir leur domination dans le jeu. Et dès les premières secondes du power-play, Gaborit manque de très peu d’ouvrir le score en reprenant un centre de Halley mais Matija Pintaric arrive à repousser le danger. Gaborit essaie de nouveau au milieu d’une défense grenobloise encore trop passive mais Pintaric répond en contrant le tir du capitaine angevin. Treille part en contre-attaque et prend le premier lancer grenoblois du match, en infériorité numérique. Le boxplay grenoblois est par la suite très efficace pour repousser les attaques angevines en zone neutre, dans la continuité de la rencontre d’hier où les Brûleurs de Loups avaient grandement mis en échec le power-play angevin.
De retour à 5 contre 5, un dégagement hasardeux de la défense grenobloise atterrit dans la crosse de Sarliève qui s’avance vers la cage et prend un tir du revers, bloqué de la mitaine par Pintaric. Mais Grenoble continue à se faire des frayeurs : à la lutte avec Hardy, Peter Valier prend le meilleur sur le défenseur grenoblois et tente se servir Gaborit devant le slot mais le contrôle de ce dernier ne lui permet pas de prendre un lancer à la cage dans de bonnes conditions. Wilkins rentre en zone offensive et prend un tir, repoussé par Pintaric. Une mauvaise relance de Crinon directement sur Nichols aurait pu permettre à Angers d’ouvrir le score sans le brio de Pintaric.
Plombé par un début de match compliqué, Grenoble enchaîne les pénalités avec une crosse haute de Southorn sur Suire dans la zone défensive grenobloise. Comme lors de la première supériorité numérique, les Ducs commencent avec une énorme opportunité : Shaw hérite du palet dans l’axe, il s’avance et prend un lancer… capté de la mitaine par Pintaric auteur d’un arrêt magistral. Puis Tavernier laisse en retrait à Wilkins qui tire sur réception mais Pintaric ferme bien l’angle. Le portier grenoblois repousse ensuite un lancer de Rouhainen dans l’axe, bien servi par Shaw. Wilkins et Tavernier tentent de forcer le passage en poussant le palet au fond, Pintaric finit sur le dos, les Angevins lèvent le bras mais aucun but ne sera accordé par les arbitres après revue vidéo. Après avoir beaucoup subi, les Grenoblois tuent cette pénalité dans la douleur.
À cinq contre cinq, Valier décale Gaborit qui reprend sans contrôle mais butte de nouveau sur Pintaric qui bloque le palet de la jambière. Au bout de dix minutes, les Ducs n’ont pas réussi à trouver l’ouverture malgré deux supériorités numériques et une domination sans partage. Et pourtant sur une contre-attaque grenobloise, Kyle Hardy glisse le palet à Hugo Nogaretto qui s’avance et marque d’un magnifique tir croisé en lucarne opposée (1-0, 10’34). Une belle rentrée en matière dans ces play-offs pour le jeune attaquant grenoblois !
Les Ducs ne renoncent pas et sur un palet mal dégagé par Hardy, Sarliève lance à bout portant, de nouveau bloqué par Pintaric. Les Ducs ont toujours le contrôle du palet alors que les Brûleurs de Loups procèdent par contre-attaque. Gueurif prend un tir croisé repoussé du casque par Matt O’Connor. Deschamps récupère un palet perdu par Angers dans la zone défensive, il sert Bachelet tout seul devant le slot qui bute sur O’Connor à bout portant. Grenoble se montre plus offensif, Mallet manque de peu le cadre sur une situation de trois contre deux. Pintaric repousse une tentative de près de Colley. Les Brûleurs de Loups gèrent mieux les dernières minutes, Beauchemin parvenant même à prendre un tir en bonne position. Le portier angevin O’Connor ferme bien son angle sur une reprise de Koudri, parfaitement décalé par Treille. Grenoble rentre au vestiaire avec un but d’avance, ce qui est un petit miracle compte tenu de la physionomie du tiers-temps, largement dominé par Angers. Mais Pintaric a maintenu les Brûleurs de Loups dans le match.
Les Ducs débutent sur la même base que lors de la première période avec Colley qui aurait pu marquer d’entrée sur un petit décalage de Halley mais le tir n’est pas cadré pour quelques centimètres. Puis c’est au tour de Koudri de créer un petit décalage devant la cage angevine avec un tir du revers repoussé par O’Connor. Angers continue de pousser avec deux tirs de Gaborit puis de Cap mais à chaque fois Pintaric s’interpose. Angers monopolise le palet en zone d’attaque et Manning se libère du marquage de la défense grenobloise pour prendre un tir du revers, bloqué par Pintaric. Sur l’engagement, Sarliève puis Di Dio Balsamo prennent trois lancers consécutifs sur la cage mais Pintaric continue son show.
Treille accroche Tavernier en zone neutre. Le jeu de puissance est installé pour les Ducs qui tentent leur chance avec Prapavessis pour Sarliève, mais Pintaric continue de se démener. Sur un tir contré, Aurélien Dair parvient à partir seul en échappée mais il est contré in extremis par la crosse de Peter Valier revenu de loin. Aucune pénalité n’est appelée sur l’action et les Ducs peuvent reprendre le power-play sans pour autant trouver de solution. Grenoble tue sa troisième pénalité du match, dans la continuité du match d’hier.
Un tir puissant de Hardy est bloqué par Colley alors que sur la contre-attaque, Pintaric sort la mitaine sur un tir de Valier qui avait réussi à s’approcher de la cage. À cinq contre cinq, les Brûleurs de Loups arrivent mieux à maîtriser la domination angevine, le jeu s’équilibre et Boivin prend même un gros lancer repoussé par O’Connor. Le palet va d’une cage à l’autre avec un one timer manqué en bonne position par Farnier puis une tentative de Ritz à bout portant de l’autre côté de la glace.
Les Brûleurs de Loups laissent la possession du palet aux Ducs mais se projettent vers l’avant dès la récupération du palet pour jouer à fond les contre-attaques. Sur l’une d’entre elles, Gueurif sert Boivin qui reprend sans contrôle mais O’Connor est sur la trajectoire. Le portier angevin repousse une tentative de Treille, qui avait réussi à passer le rideau défensif angevin, puis un slap de Hardy sur le côté gauche. Les occasions sont grenobloises en cette fin de deuxième tiers-temps alors que les esprits s’échauffent entre Beauchemin et Wilkins notamment puis entre Treille et Cap après un dernier tir du capitaine grenoblois. Treille et Gaborit sont finalement pénalisés suite à un engagement. Après vingt minutes stériles, les Brûleurs de Loups maintiennent leur avance d’un but au tableau d’affichage.
Angers tente de jouer son va-tout en début de troisième période en occupant de nouveau la zone grenobloise. Rouhiainen tente un lancer de la ligne bleue, bloqué sans rebond par Pintaric, toujours aussi juste dans ses interventions. Suite à une grosse présence en zone offensive, Nichols remet le palet sur Pintaric qui détourne à bout portant de la jambière. Sur contre-attaque, Boivin, parfaitement servi par Deschamps, manque de peu le palet face à la cage. Une grosse occasion de faire le break manquée par Grenoble au plus fort de la domination angevine.
Le lancer de Tavernier dans l’axe est détourné du bouclier par Pintaric alors que la cage était déplacée au même moment. Bien servi par Fleury, Bachelet a un palet de but face à la cage mais O’Connor bloque le palet. Cap parvient à trouver Sarliève démarqué devant la cage mais Pintaric remporte un nouveau face-à-face décisif. Les Brûleurs de Loups ne prennent plus de risque, ils essaient de contenir les assauts angevins tout en défendant le plus haut possible. Koudri parvient même à prendre un tir dans l’axe, repoussé par O’Connor. Et l’ouverture vient sur une déviation de Fleury qui envoie Bachelet dans le dos de la défense angevine pour se présenter face à O’Connor. Le jeune attaquant grenoblois remporte le duel avec beaucoup de maîtrise (2-0, 50’20).
Cette fois Grenoble a fait le break et il ne reste plus que 20 minutes à tenir. Les Ducs continuent d’attaquer avec Shaw qui manque de peut un contrôle en excellente position face à la cage. Mais c’est surtout Halley qui a le palet du 2-1 dans la crosse en se faufilant au milieu de la défense grenobloise pour se présenter face à Pintaric mais le portier grenoblois réalise un nouvel arrêt magistral de la mitaine qui fait se lever Pôle Sud. Gaborit se fait pénaliser au mauvais moment, permettant à Grenoble de bénéficier de sa première supériorité numérique dans les quatre dernières minutes. Tavernier est tout près de surprendre la défense grenobloise mais Kyle Hardy se jette au bon moment pour contrer le top scorer angevin. Alors que la pénalité se termine, Mallet parvient à partir dans le dos de Prapavessis pour partir en situation de deux contre zéro avec Beauchemin, la passe au dernier moment du premier pour le second est un cas d’école qui permet à Grenoble de prendre le large, cette fois définitivement (3-0, 57’52).
Angers jette ses dernières forces dans la bataille avec Rouhiainen qui s’approche de la cage mais Pintaric reste intraitable ce soir. Paredes prend un temps mort et sort O’Connor dans les ultimes secondes, Pintaric repousse une nouvelle tentative de Wilkins. Valier trouve Tavernier en embuscade à côté de la cage mais Pintaric parvient à dégager. Et sur un palet récupéré en zone défensive, Hilderman marque de loin dans la cage vide (4-0, 59’18). Suite à ce quatrième but, les gants tombent entre Binner et Sarliève d’un côté et entre Gueurif et Cap de l’autre, histoire de donner le ton pour la suite de la série.
Le score est en trompe l’œil dans ce match car ce sont bien les Ducs qui ont dominé de la tête et des épaules cette rencontre mais il se sont heurtés à un mur nommé Pintaric, le héros du match tant il a écœuré les tireurs angevins les uns après les autres pour aller chercher un blanchissage plus que mérité. Pintaric a maintenu son équipe dans le match pendant toute la rencontre alors que Grenoble s’arc-boutait à son avance d’un but acquise après dix minutes d’extrême domination angevine sur un but du tout jeune Hugo Nogaretto, titularisé pour la première fois pendant ces play-offs. Ce n’est qu’à dix minutes de la fin avec un autre but d’un joueur du centre de formation, Matias Bachelet que les Brûleurs de Loups ont pu se détacher au score.
Autre clé du succès grenoblois : le jeu en infériorité numérique qui a été excellent comme hier, tuant les unes après les autres les pénalités concédées alors qu’à l’inverse Grenoble n’a bénéficié que d’une supériorité numérique en toute fin de rencontre. Les Ducs peuvent être déçus de cette défaite car ils ont fait le jeu ce soir, ne cédant que sur des contre-attaques grenobloises. Un manque de réussite face à la cage qui coûte à Angers ce deuxième match dans la série alors que les matchs 3 et 4 auront lieu à l’Iceparc. Tout est encore possible mais Grenoble a pris une option ce soir en menant 2-0 dans la série finale.
Désignés meilleurs joueurs du match : Matija Pintaric (Grenoble) et Mathew Wilkins (Angers)
Commentaires d’après-match :
Per Hånberg (entraîneur de Grenoble) : « Nous avons une bonne équipe donc nous avons un bon gardien. Nous avons deux bons gardiens d’ailleurs car nous avons un gardien remplaçant de qualité aussi. Je suis fier de l’équipe, Pinta a été vraiment bon aujourd’hui. Et le tout sans power-play. Mais les gars en infériorité numérique ont été vraiment bons. Gagner de grosses batailles comme celle-ci, c’est vraiment bien pour la confiance. Les deux équipes étaient un peu fatiguées aujourd’hui. En deuxième période, nous avons un peu baissé le tempo… C’est malgré tout un bon match de notre part, un match très serré 1-0 pendant très longtemps… Hugo fait ses débuts en play-offs et marque un premier but, et nous avons Bachelet qui marque le deuxième but… deux jeunes joueurs, c’est super pour le futur de Grenoble. Assembler une équipe performante, cela prend beaucoup de temps. Durant toute la saison régulière, nous avons accumulé beaucoup d’expérience en tant qu’équipe. Cela montre aussi que nous savons aussi faire les bonnes choses au bon moment. Sacha, Aurélien ont fait un très bon match. Beaucoup de gars ont fourni un gros effort aujourd’hui, tout le monde sait ce qu’il a à faire. Et bien sûr, nous faisons des erreurs, c’est la vie. Mais à l’issue des 60 minutes, nous avons un bon résultat. Nous sommes un peu déçus de ne pas avoir eu plus de power-plays aujourd’hui, je ne sais pas pourquoi mais je pense que nous aurions dû en avoir au moins 2 ou 3, c’est mon opinion. Nous devons être humbles, c’est un match, nous n’avons encore rien gagné. Donc on rentre à la maison, on dort, on recharge mentalement et on se prépare pour le match de mardi. Nous avons encore beaucoup d’énergie, nous devons aller chercher le prochain match à l’extérieur. »
Jonathan Paredes (entraîneur d’Angers) : « La frustration, c’est un sentiment normal, il faut savoir passer au-dessus de ça et revenir plus fort. Les occases on les a donc ce n’est pas comme si on ne faisait pas de jeu, il nous faut un peu plus de réussite et ça se passera bien. Pinta a fait un gros match mais j’ai aimé la manière dont on a joué 95% du temps, je pense qu’on a fait quatre erreurs ce soir et on en prend trois sur quatre erreurs. Après, ça fait partie du jeu mais j’ai aimé la réaction de ce soir par rapport à hier. Ça c’est une bonne chose, après il faut qu’on soit un peu plus solide sur les face-offs, on casse aussi beaucoup de crosses sur les face-offs donc ça n’aide pas à les gagner… Mais il faut continuer à pousser de la même manière et à travailler fort. Je le dis depuis le début, il y a une manière de faire. Ce n’est pas une science exacte mais c’est vraiment ça qu’il faut essayer de maintenir. Je pense que ça va aller vite d’évacuer la frustration parce qu’on est sur des scénarios qu’on connait… Ça arrive de faire un match où tu ne marques pas… On a souvent parlé de ça, de la réaction qui est importante. Je vous livre mon sentiment à chaud mais je pense sincèrement que sur 40 minutes en tout cas on a été pas trop mal. Au niveau de l’intensité, ça a été un peu mieux par rapport à hier mais malheureusement ça n’a pas suffi. Pintaric a fait un gros match, bravo à lui. Il faut savoir dire les choses quand elles sont là… À nous de trouver la solution. Ça arrive d’avoir des performances comme ça, psychologiquement il faut passer à autre chose. Là on va avoir besoin de tout le monde et du septième homme qui pousse, ça va être quelque chose d’important parce que l’ambiance, l’atmosphère d’une patinoire ou d’un stade peut aider à avoir ce petit sursaut d’énergie et apporter des jambes fraîches. Nico [Ritz] a beaucoup donné, c’est un joueur important et un gars qui travaille toujours très fort. C’est sûr que parfois on ne reconnaît pas toujours la qualité des joueurs quand ils ont un rôle un peu plus défensif, quand ils sécurisent des jeux ou sur des face-offs importants. Nico, comme d’autres joueurs de rôle, je pense que ce sont des joueurs qui ne sont pas assez valorisés. Mais on sait valoriser ça à l’intérieur du vestiaire, je pense que beaucoup de clubs valorisent ces joueurs de l’ombre dans leur vestiaire. C’est quelque chose d’important et ça va progresser, ça sera reconnu au fur et à mesure des années quand on aura une culture hockey qui va se développer. »
Robin Gaborit (capitaine d’Angers) : « C’est sûr qu’on était venu là pour prendre un match minimum, on ne va pas se le cacher. Mais la série pour le moment est comme elle est, le groupe va très bien parce que pour le moment on est fiers de la manière même si on n’est pas récompensé. Il y a un petit sentiment de frustration quand on n’arrive pas à marquer des buts, maintenant frustration et panique, il ne faut pas faire l’amalgame. On a envie de marquer plus de buts évidemment mais ce soir on n’a pas mis assez d’ingrédients devant la cage pour gêner Pinta. On a encore une grande confiance en nos moyens. Les statistiques, j’y apporte très peu d’importance pour tout dire, notre boulot c’est de retourner la série, là on s’en va chez nous dans une patinoire qui va être hostile pour eux, on sait qu’on a un peuple angevin derrière nous. J’ai entière confiance en nos supporters, et c’est à nous aussi de transmettre les bonnes émotions et jouer de la bonne manière pour que la patinoire s’embrase. »
Nicolas Ritz (attaquant d’Angers) : « Je ne veux pas m’étaler sur ce qui s’est passé hier, cela fait partie du jeu, on est passé à autre chose, c’était hier, voilà. Ce n’est pas à moi de parler de ça, les matchs sont filmés, ce sera géré, ce n’est pas mon problème. Tout va bien. Il nous a manqué un peu de réalisme, si on regarde le contenu du match, on n’est pas dans le faux, on est bien en place, on force bien, on récupère beaucoup de palets, on a créé du jeu, on n’arrive pas à concrétiser nos temps forts… On prend des buts sur des erreurs de placement de palet ou des trucs où on se fait punir sur la cage à chaque fois. À nous de nettoyer ça et de garder ce côté intense et précis, et si on rajoute un peu de réalisme, on aura la recette. Pintaric, c’est un très bon gardien, j’ai joué longtemps avec lui, je le connais, ça reste un être humain, il faut qu’on continue à mettre de la pression sur la cage, à mettre du trafic devant sa cage. On a des gens qui ont énormément de talent offensif, et on a largement ce qu’il faut pour renverser la situation. Il faut qu’on reste positifs, continuer à avancer vers notre objectif. C’est une série de 7, ça peut être serré, ça ne se joue pas en 2 ou 3 matchs, à nous de renverser la situation. Ça va être plaisant de retrouver le public, la patinoire pleine et l’ambiance chez nous et de pouvoir en profiter pour aller chercher ce petit surplus qui va nous permettre de débloquer la situation. »
Nicolas Deschamps (attaquant de Grenoble) : « Le boulot est accompli à domicile, c’est ce qu’on voulait mais on sait que le plus dur est à venir. Donc il ne faut pas trop s’emballer, on se rappelle la dernière finale qu’on a jouée, on gagne les deux premiers, et puis… On prend un match à la fois comme on l’a fait toute l’année. C’est une grosse victoire d’équipe. Angers est une équipe extrêmement talentueuse et puis ils sont très bons sur les contres donc on essaie de limiter les contres. Pinta fait un gros match et on marque des buts importants quand c’est le moment. Chapeau à l’équipe, mais maintenant on oublie même si en play-offs c’est un peu drôle de dire ça. Il faut oublier le match présent et se préparer pour le prochain. Angers a une force de frappe assez forte donc il faut les respecter, se sacrifier, bloquer des tirs et je crois que ce soir on a fait le boulot. L’important c’est de gagner les matchs en play-offs, même si ce n’est pas toujours beau… Est-ce qu’on avait moins le palet que d’habitude ? Mais on a réussi à gagner le match, donc l’important est là. Là-bas, ça va être compliqué, ils vont vouloir leur revanche, c’est une équipe qui commence extrêmement bien les matchs, surtout à domicile. Leur public va être derrière eux, il faut être prêt dès le début. Il faut être à fond, il faut être responsable surtout car c’est une équipe qui a extrêmement de vitesse et a les atouts pour marquer. Il faut tout le temps avoir un troisième attaquant qui est haut, les défenseurs sont solides… Les petits détails qui te font gagner des matchs en play-offs, il faut les appliquer là-bas. Pour Hugo [Nogaretto], c’est incroyable, c’est cool. On est tous fiers de lui et puis Hugo, il ne faut pas trop lui donner la chance de tirer comme ça, c’est un joueur avec un shoot NHL, on l’appelle Connor Bedard dans le vestiaire, ce n’est pas pour rien. »
Matija Pintaric (gardien de Grenoble) : « C’est bien d’avoir gagné les deux matchs à domicile, c’est très important dans une série de play-offs. Je pense que nous n’avons pas eu le meilleur départ mais nous avons marqué le premier but de la part d’un jeune joueur très important. C’est super de voir des jeunes joueurs de Grenoble qui marquent… C’est quelque chose d’énorme pour le club, surtout dans de telles grandes occasions. C’est sympa d’avoir un blanchissage, à chaque fois ça fait plaisir, en particulier dans les finales. Mais c’est très important de ne pas être ni trop haut, ni trop bas, ce n’est qu’une victoire… et jusqu’à ce qu’on ait les quatre victoires, cela ne veut presque rien dire. C’est la finale, on se doit d’être concentré, c’est la seule façon de faire. Mais c’est la même chose pour eux. Ce sont les matchs que nous attendons tout l’été, les matchs auxquels on pense pendant toute la saison. Si on n’est pas capable d’être focus et excité pour ces matchs, alors qu’est-ce qu’on fait sur la glace ? Je pense que tout le monde ressent la même chose, il faut juste qu’on continue ainsi… Mon meilleur match avec Grenoble ? Je ne sais pas, peut-être, ce n’est pas à moi d’en décider. Pour moi chaque victoire a la même importance, en particulier en play-offs ou dans des situations comme la ContiCup. Au final, les gros matchs comme ça, ce sont les victoires qui comptent et ça n’a pas d’importance de savoir qui joue bien, on doit juste atteindre la ligne d’arrivée. On doit juste faire son job, aujourd’hui c’est mon numéro qui est appelé, j’ai répondu mais d’autres joueurs aussi… C’est super de voir que les gens, le public répondent à ce qu’on fait, je sens qu’on a fait monter l’atmosphère pendant le match et les gens ont bien répondu. C’est un sentiment super, c’est une situation où chacun donne et reçoit en même temps, entre les fans et l’équipe. C’est très important d’avoir en tête que maintenant nous allons dans un environnement très hostile et rien ne change. On n’a pas le droit d’être subitement stressé ou nerveux, car c’est très important de continuer à jouer de la même façon, là-bas aussi. J’ai été très chanceux de jouer de super équipes avec d’excellents défenseurs, de grandes structures. La plupart de mes blanchissages ont eu lieu à Rouen et maintenant à Grenoble. C’est très agréable quand cela se produit, mais si subitement on prend un but, cela ne veut pas dire qu’on a mal joué. Les buts peuvent arriver si facilement que c’est important de chérir ces moments lors qu’on est capable d’avoir un blanchissage, mais c’est aussi important de ne pas le surévaluer. Mais en avoir un en finale, c’est un sentiment super, c’est sûr. Chaque joueur sur la glace a son job, son rôle. Mon rôle ce n’est pas vraiment de me mêler aux bagarres, certains gardiens le font et cela les aide presque à être meilleurs mais j’ai réalisé à un âge assez précoce que ce n’était pas pour moi. Si quelqu’un me frappe, cela peut arriver, je ne vais pas en rajouter, ce n’est pas mon job, je ne suis pas le gars le plus grand, je ne pense pas que je me suis battu dans ma carrière professionnelle et je ne vais pas commencer maintenant. Moi, je m’occupe des arrêts. »
Grenoble – Angers 4-0 (1-0, 0-0, 3-0)
Samedi 29 mars 2025 à 20h15 à Pôle Sud. 4208 spectateurs.
Arbitraes : Clément Goncalves et Jérémy Rauline assistés de Quentin Ugolini et Quentin Cady
Pénalités : Grenoble 20’ (4’, 6’, 10’) ; Angers 16’ (0’, 4’, 12’)
Tirs : Grenoble 27 (10, 9, 8) ; Angers 40 (16, 13, 11)
Engagements : Grenoble 35 (11, 12, 12) ; Angers 30 (10, 8, 12)
Évolution du score :
1-0 à 10’34″ : Nogaretto assisté de Hardy
2-0 à 50’20″ : Bachelet assisté de Fleury et Deschamps
3-0 à 57’52″ : Beauchemin assisté de Mallet et Hilderman
4-0 à 59’18″ : Hilderman assisté de Koudri (cage vide)
Grenoble
Attaquants :
Christophe Boivin – François Beauchemin (2’) – Alexandre Mallet
Matias Bachelet – Nicolas Deschamps (A) – Damien Fleury (A)
Sacha Treille (C, 4’) – Adel Koudri – Aurélien Dair
Loïc Farnier – Théo Gueurif (5′) – Hugo Nogaretto
Défenseurs :
Kyle Hardy (2’) – Alexis Binner (5’)
Jacob Andersson – Jarod Hilderman
Charles Schmitt – Pierre Crinon
Jordon Southorn (2’)
Gardien :
Matija Pintaric
Remplaçant : Cebald Debiak (G). Absents : Jakub Štěpánek, Samuel Régis, Antoine Fertin (surnuméraires), Guillaume Leclerc (commotion), Valentin Grossetête (suspendu).
Angers
Attaquants :
Brady Shaw – Matt Wilkins (2’) – Sami Tavernier
Téo Sarliève (5’) – Philippe Halley – Cédric Di Dio Balsamo
Peter Valier – Nicolas Ritz – Robin Gaborit (C, 4’)
Josh Nicholls – Parker Colley – Thomas Suire
Marius Serer
Défenseurs :
Neil Manning – Vincent Llorca
Ethan Cap (5’) – Mathew Prapavessis
Jere Rouhiainen
Gardien :
Matt O’Connor [sorti de 58’23″ à 59’18″]
Remplaçants : Élliot Levêque (G), Kylian Fauvel. Absents : Lucien Onno (rupture des ligaments croisés), Jonathan Charbonneau (rupture des ligaments croisés), Jesper Kandergard (blessé, fin de saison).
