Nets vainqueurs du Danemark 5-0 lors de la soirée d’ouverture, les États-Unis abordent leur match le plus facile face au promu hongrois, qui a eu moins de 18 heures de récupération pour se remettre de la défaite face à l’Allemagne (1-6). C’est peut-être justement le piège que ce match à midi, donc dans la nuit à l’heure américaine, que personne ne regarde. Le risque serait de le prendre à la légère.
Les Hongrois, eux, se montrent tout de suite au rendez-vous. Solidaires dans les batailles pour le palet pour ne jamais être en sous-nombre dans la bande, ils sont très directs à la cage quand ils ont le palet. Leurs occasions sont toutes produites par Vilmos Gallo, qui ne commence son Mondial qu’aujourd’hui car on lui a laissé le temps de récupérer après avoir été malade. Mais c’est aussi Gallo qui fait trébucher Will Smith après six minutes pour la première pénalité. Non seulement la Hongrie la tue, mais l’avantage numérique se retourne quand Matty Beniers fait trébucher Erdely. Le compteur de tirs est de 4 partout après onze minutes.
Les Américains accélèrent un peu mais Ádám Vay garde la jambière ferme sur un palet donné au second poteau à Smith. Leur habileté technique est évidente, mais ce n’est qu’au quart de jeu qu’ils la déploient vraiment sur une bonne séquence de conservation… aussitôt concrétisée. Le palet envoyé à la cage par Logan Cooley est parfaitement dévié par le bâton de Frank Nazar (1-0, photo ci-dessous).
La Hongrie reste bien en place, jamais hors de son système. Mais elle est franchement malchanceuse. Frank Nazar récupère un palet qui a frappé le fond le balustrade et le balance depuis derrière la ligne de fond, entre la fesse du défenseur Tornyai et le buste du gardien Vay, pour un ricochet défavorable aux blancs (2-0). Les Hongrois sont franchement mal récompensés d’un premier tiers très solide.
Domán Szongoth, plus jeune joueur au championnat du monde depuis 1949 (16 ans), commet une faute « utile » en accrochant Clayton Keller qui fonce droit au but. Le powerplay américain crée un beau jeu en triangle avec Cooley ligne de fond qui passe en retrait pour la reprise entre les cercles de Conor Garland, mais Ádám Vay s’interpose. La Hongrie est plus difficulté dans ce deuxième tiers avec l’éloignement des bancs, elle a plus de mal à sortir de sa zone, mais elle tient pendant dix minutes.
À la mi-match, le tir fulgurant de Cutter Gauthier depuis le cercle droit bat Vay au premier poteau (3-0). Le jeu est à sens unique dans cette deuxième période mais les Américains y ont moins de réussite. La mitaine de Vay frustre Nazar, de près, d’un possible hat-trick. Le poteau repousse la tentative de Matty Berniers sur une passe de Gauthier à 2 contre 1. Jeremy Swayman n’a rien à eu à faire pendant très longtemps mais doit soudain sortir deux gros arrêts consécutifs de la botte droite, face à Gallo et surtout sur le rebond dans l’axe du capitaine Csanad Erdely.
L’efficacité américaine revient dès le retour des vestiaires. Pour la seconde fois, la mitaine de Vay est moins rapide que le tir de Cutter Gauthier, un one-timer du haut du cercle gauche ce coup-ci (4-0). Sur l’action suivante, Kristof Papp perd le palet en zone neutre et part au banc pour changer. Les bleus exécutent la transition très vite, Nazat lance en angle dans les bottes du gardien et Pinto donne le palet en retrait à Conor Garland (5-0). Deux buts en l’espace de 41 secondes. Après six minutes, un lancer de la bleue de Mason Lohrei heurte aussi le poteau.
Le seul suspense réside de la capacité de Jeremy Swayman à faire aussi bien que son concurrent Daccord et à s’adjuger un blanchissage. Il y parvient, notamment en baissant la mitaine pour détourner un tir flottant de Hari. C’est Logan Cooley qui clot le score en reprenant de manière imparable la belle passe transversale en retrait de Clayton Keller (6-0)
Victoire convaincante des Américains qui ne se sont jamais laissés aller à jouer « fancy » mais ont produit des jeux de tableau noir avec un haut niveau de précision. Shane Pinto a tout de suite créé beaucoup de jeu sur sa ligne. Dans ce type de match privilégiant un jeu consciencieux plutôt que l’intensité, le buteur Tage Thompson a en revanche été fantomatique. Quant au retardataire Zach Werenski, il n’arrive que demain, mais on n’a pas eu besoin de lui pour l’instant.
Désignés joueurs du match : Frank Nazar pour les États-Unis et Henrik Nilsson pour la Hongrie.
États-Unis – Hongrie 6-0 (2-0, 1-0, 3-0)
Dimanche 11 mai 2025 à 12h20 au Jyske Bank Boxen de Herning. 4041 spectateurs.
Arbitres : Andris Ansons (LET) et Peter Stano (SVK) assistés de Danny Beresford (GBR) et Patrick Laguzov (ALL).
Pénalités : États-Unis 4′ (4′, 0′, 0′) ; Hongrie 6′ (4′, 2′, 0′).
Tirs : États-Unis 39 (9, 19, 11) ; Hongrie 13 (5, 4, 4).
Évolution du score :
1-0 à 14’07” : Nazar assisté de Cooley et Garland
2-0 à 16’54” : Nazar assisté de Pinto et Lohrei
3-0 à 30’02” : Gauthier assisté de Beniers et Smith
4-0 à 41’13” : Gauthier assisté de Smith et Vlasic
5-0 à 41’54” : Garland assisté de Pinto et Nazar
6-0 à 54’26” : Cooley assisté de Keller et Thompson
États-Unis
Attaquants :
Clayton Keller (C, +1) – Logan Cooley (+2) – Tage Thompson (A, +1)
Cutter Gauthier (+2) – Matty Beniers (+2, 2’) – Will Smith (+2)
Conor Garland (A, +3, 2’) – Shane Pinto (+2) – Frank Nazar (+3)
Drew O’Connor – Michael McCarron – Mikey Eyssimont
Josh Doan
Défenseurs :
Brady Skjei (+1) – Jackson LaCombe (+2)
Alex Vlasic (+2) – Andrew Peeke (+1)
Mason Lohrei (+2) – Michael Kesselring (+3)
Zeev Buium (+1)
Gardien :
Jeremy Swayman
Remplaçant : Joey Daccord (G). En réserve : Hampton Slukynsky (G), Isaac Howard (A).
Hongrie
Attaquants :
Csanád Erdély (C, -1) – János Hári (A, -1) – Vilmos Galló (-1, 2’)
Gergő Ambrus (-3) – Domán Kristóf Szongoth (-3, 2’) – István Terbócs (A, -3)
Bence Horváth – Krisztián Nagy (-1, 2’) – Kristóf Papp
András Mihalik (-2) – Kristof Németh (-1) – Ákos Mihály (-2)
Défenseurs :
Henrik Nilsson (-2) – Milán Horváth (-2)
Zsombor Garát [puis Hadobás] – Simon Szathmary (-2)
Gabor Tornyai (-2) – Zétény Hadobás (-4) [puis Garát]
Bence Szabó – Tamás Ortenszky
Gardien :
Ádám Vay
Remplaçant : Bence Bálizs (G). En réserve : Dominik Horváth (G), Ferenc Laskawy, Péter Vincze (A).