Les Oilers d’Edmonton et les Panthers de Floride se retrouvent en finale. Un an après le sacre des Floridiens, les deux équipes se lancent dans une revanche qui s’annonce explosive. C’est la 11e fois que deux équipes s’affrontent deux ans de suite en finale, mais seulement la 2e depuis quarante ans – Pittsburgh et Detroit en 2007 et 2008.
Après avoir perdu les deux premiers matchs de leurs playoffs face aux Kings, les Oilers ont déroulé, remportant douze de leurs quatorze matchs suivants, étrillant Vegas puis Dallas en chemin. Ils seront cependant privés de leur buteur Zach Hyman, blessé en finale de conférence.
Le parcours du tenant du titre fut un peu moins rapide. Laminant son voisin Tampa Bay en cinq matchs, Florida a enchaîné par une série difficile face à Toronto, pliée en sept matchs, avant d’assommer Carolina en cinq matchs.
Edmonton frappe en premier après à peine plus d’une minute. Un départ en fanfare : Leon Draisaitl bataille dans le coin et le palet revient à la bleue. Jake Walman, acquis à la date limite des transactions, lance à la cage. Evander Kane bataille sur le rebond, Draisaitl suit et ouvre le score (1-0).
Les joueurs de Kris Knoblauch appuient physiquement par la suite, à l’image d’un Kane auteur de solides mises en échec, et conservent bien le palet en zone offensive. Florida obtient quelques tirs, notamment en contre lorsque Sam Bennett récupère une mauvaise passe d’Evan Bouchard. Le retour de Connor McDavid l’empêche de lancer correctement sur Stuart Skinner.
On joue depuis sept minutes lorsque la crosse de Corey Perry monte bien trop sur un débordement à droite. Le jeu de puissance des Panthers peine à s’installer, gêné par le pressing de McDavid en personne. Le capitaine intercepte ensuite une passe de Bennett, part en deux contre un. Sa passe est bloquée, il reprend le palet et… trouve la barre transversale de Sergei Bobrovsky.
Les Panthers ne sont pas champions pour rien : ils réagissent juste après le retour à cinq contre cinq. Un revirement profite à Carter Verhaeghe, qui lance à travers le trafic et trompe Skinner entre les jambes. Les Oilers réclament une révision vidéo, estimant que Sam Bennett a gêné le gardien. Challenge perdu : les officiels considèrent que Brett Kulak a fait tomber l’attaquant adverse sur le gardien (1-1).
C’est donc une pénalité pour retard de jeu. La sanction ne tarde pas. Nate Schmidt reçoit le palet à la bleue, fixe tout le monde en faisant croire au tir… et déniche une diagonale parfaite vers Brad Marchand sur le côté du but, cage ouverte (1-2).
Le match est animé, et dès la reprise Anton Lundell accroche McDavid… avantage annulé par un faire trébucher de Perry dès la mise au jeu. Sur la suivante, Aaron Ekblad ceinture littéralement Draisaitl pour éviter son démarrage : 4 contre 3 ! McDavid lance les hostilités en cherchant la déviation de Ryan Nugent-Hopkins devant le gardien. Puis, Bouchard lance en force, hors cadre, Draisaitl cherchant le rebond en angle fermé.
De retour au complet, les Oilers continuent leur domination. Mattias Janmark teste Bobrovsky, qui laisse un rebond pris en pivot par Victor Arvidsson. Le compteur de tirs continue à grimper : 14 à 7 à la pause, mais 1-2 au score.
Les locaux entament le deuxième tiers avec de longues phases de possession de palet. Ils se font pourtant punir dès la deuxième minute. Un revirement en zone floridienne permet aux Panthers de démarrer en contre. Deux défenseurs partent sur Schmitt, laissant Bennett avec un pas d’avance sur sa droite. Servi, il fixe Skinner et marque son douzième but des playoffs (1-3). Coup de froid dans la Rogers lace…
Mais pas longtemps ! Une minute plus tard, une longue passe de Bouchard envoie Vasily Podzolkin dans la neutre. Il entre en zone et laisse derrière lui à Victor Ardisson. Le Suédois expédie un slap puissant à travers l’écran de son coéquipier et surprend Bobrobsky (2-3).
Le match s’équilibre ensuite. Possession partagée, occasions limitées, le jeu se cantonne en de nombreux duels. Skinner s’octroie les arrêts les plus difficiles, à l’image d’un tir d’Alexander Barkov peu après la mi-match. L’attaque d’Edmonton devient de moins en moins dangereuse, n’obtenant qu’un tir dévié de Jake Walman, repoussé d’un réflexe par Bobrovsky, qui sort aussi le rebond de Trent Frederic.
Après un nouvel arrêt de Skinner sur Barkov à bout portant, la transition envoie à l’attaque Draisaitl, victime d’une crosse haute d’Evan Rodrigues. Draisaitl et Bouchard enchaînent les tirs, sans réussite : Florida est toujours devant après deux tiers et a repris l’ascendant au chapitre des tirs, notamment dans l’enclave.
Avec 27 buts marqués pour 15 concédés au troisième tiers dans ces playoffs 2025, les Panthers sont en confiance… mais Edmonton aussi dans ce même exercice (26-15). Il reste un peu moins d’une minute de jeu de puissance au retour sur la glace. Malgré une volée de Bouchard, le score ne change pas et Florida revient au complet.
Le bras de fer continue. Les duels sont intenses dans les bandes et les occasions limitées. À ce petit jeu, les Oilers capitalisent après six minutes et demi. Kasperi Kapanen envoie McDavid sur l’aile droite et le capitaine s’avance ligne de fond vers la cage… où il envoie une passe du revers à travers l’enclave, juste au dessus de la crosse de Bobrovsky, vers le défenseur Mattias Ekholm. L’arrière profite de sa ligne de tir bien voilée, alors que Kane occupe trois joueurs devant le but (3-3). C’est le 20e buteur différent des Oilers dans ces playoffs !
Edmonton et son public sont en feu. Un nouveau revirement à la bleue revient sur McDavid sur le côté et le capitaine attaque la cage. Bobrovsky sort le revers de justesse. Le compteur de tirs affiche 11-2 dans ce tiers en faveur des Oilers, témoignage de leur domination. Malgré ces efforts, aucun but n’est marqué : prolongation !
C’est le 98e match de finale de coupe Stanley à atteindre le temps supplémentaire. Sous la direction de Paul Maurice, les Panthers ont remporté 31 matchs sur 31 lorsqu’ils menaient après deux tiers. Une série en danger ce soir…
Florida entame bien, sous l’impact de Bennett avec une première chance. De l’autre côté, Podzolkin récupère dans la neutre et bataille au duel avant d’envoyer un revers sorti sans peine par Bobrovsky. Un peu plus tard, Walman reprend en force au cercle gauche et le genou de Luostarinen écarte le danger, dans la douleur.
Les occasions appartiennent plus aux hommes de Kris Knoblauch, de plus en plus dangereuses : Kasperi Kapanen transperce la défense plein axe, et son tir échoue sur le poteau gauche du gardien !
Après dix minutes, le gardien russe sauve son camp avec un quarantième arrêt : Walman, en déséquilibre, sert Adam Henrique sur la droite, lequel envoie un revers à travers l’enclave vers Trent Frederic pour la reprise à bout portant. Florida s’en sort avec un énième dégagement interdit.
Florida peine à créer du jeu depuis bien longtemps. À sept minutes de la fin, Bennett est contré, puis Tomas Nosek essaie du revers, contrôlé par Skinner, pour une rare occasion. Cette séquence permet aux Panthers de reprendre des couleurs et mieux finir la période, avec plus de temps en zone offensive.
Ce sont pourtant les Oilers qui obtiennent la meilleure chance, lorsque Bouchard récupère dans la neutre et file en un-contre-un à deux minutes de la sirène. Il efface Gustav Forsling d’une feinte et tire ras glace. Bobrovsky écarte le danger. Quelques secondes plus tard, après un arrêt du gardien de la plaque devant Arvidsson, Tomas Nosek expédie le palet au-dessus du plexiglas : retard de jeu.
Le jeu de puissance des Oilers entre en piste à 1’43 de la pause. McDavid sonne la charge avec un premier tir de loin, cherchant la déviation de Perry. Le palet file hors du terrain, et une nouvelle mise au jeu arrive. À trente secondes de la fin, les Oilers capitalisent.
Sur une entrée en zone de McDavid, le capitaine échange avec Ryan Nugent-Hopkins à la bleue. Ce dernier envoie le long de la bande vers Perry, qui trouve McDavid ligne de fond d’une passe dans le dos astucieuse. Le capitaine a du champ et voit que les quatre joueurs des Panthers font face au jeu. Ils ont oublié Leon Draisaitl dans leur dos : pas McDavid, qui sert son compère dans un fauteuil d’une subtile passe levée. L’Allemand ne manque pas l’offrande (4-3).
Edmonton mène une finale pour la première fois depuis 1990. Draisail, muselé lors des sept matchs de la finale 2024, entame cette fois par un doublé. Les Oilers mènent 1-0.
Edmonton Oilers – Florida Panthers 4-3 après prolongation (1-2, 1-1, 1-0, 1-0)
Finale de la coupe Stanley, match 1. Edmonton mène 1-0.
Mercredi 4 juin 2025, 18h30. Rogers place d’Edmonton, 18347 spectateurs.
Arbitrage de Francis Charron et Wes McCauley assistés de Scott Cherry et Trent Knorr.
Pénalités : Edmonton 6’ (6’, 0’, 0’, 0’), Florida 8’ (4’, 2’, 0’, 2’)
Tirs : Edmonton 46 (14, 8, 14, 10), Florida 32 (7, 17, 2, 6)
Récapitulatif du score :
1-0 à 01’06 : Draisaitl assisté de Kapanen et Walkman
1-1 à 10’49 : Bennett assisté de Verhaeghe et Tkachuk
1-2 à 12’30 : Marchand assisté de Schmidt et Rodrigues (sup. num.)
1-3 à 22’00 : Bennett assisté de Schmidt et Verhaeghe
2-3 à 23’17 : Arvidsson assisté de Podzolkin et Bouchard
3-3 à 46’33 : Ekholm assisté de McDavid et Kapanen
4-3 à 79’29 : Draisaitl assisté de McDavid et Perry (sup. num.)
Edmonton Oilers (2’ pour retard de jeu)
Attaquants
Ryan Nugent-Hopkins (A, -1) – Connor McDavid (C) – Corey Perry (4’)
Evander Kane (+2) – Leon Draisaitl (+1) – Kasperi Kapanen (+2)
Trent Frederic (-1) – Adam Henrique (-1) – Connor Brown (-2)
Vasily Podzolkin (+1) – Mattias Janmark (+1) – Viktor Arvidsson (+1)
Défenseurs
Mattias Ekholm (+2) – Evan Bouchard (+2)
Darnell Nurse (A) – Brett Kulak (-1)
Jake Walman (-1) – John Klingberg
Gardien : Stuart Skinner
Remplaçant : Calvin Pickard. Réservistes : Alex Regula (blessé), Zach Hyman (épaule), Derek Ryan (A), Matt Savoie (A), Joshua Brown (D), Max Jones (A), Noah Philp (A), Ty Emberson (D), Troy Stecher (D), James Hamblin (A), Jeff Skinner (A), Philip Kemp (D), Cam Dineen (D), Olivier Rodrigue (G), Collin Dellia (G).
Florida Panthers
Attaquants
Evan Rodrigues (2’) – Aleksander Barkov (C, -1) – Sam Reinhart (-1)
Carter Verhaeghe – Sam Bennett – Matthew Tkachuk (A)
Eetu Luostarinen (-1)- Anton Lundell (2’) – Brad Marchand
Jesper Boqvist – Tomas Nosek (2’) – Jonah Gajdovich
Défenseurs
Gustav Forsling (-2) – Aaron Ekblad (A, 2’, -2)
Niko Mikkola (+1) – Seth Jones (+1)
Nate Schmidt – Dmitry Kulikov
Gardien : Sergei Bobrovsky
Remplaçant : Vitek Vanecek. Réservistes : AJ Greer (blessé), Jaycob Megna (D), Nico Sturm (A), Mackie Samoskevich (A), Uvis Balinskis (D).