Au regard du match de la veille, gagné 8-1, l’optimisme est de rigueur en Bourgogne. Signe que le match est tout de même abordé sérieusement, Cech est de retour dans la cage ducale. Autre signe ? Un premier but de Wallen assisté de Chabert moins de deux minutes après le début du match (1-0, 1’33 »). Dur pour les jeunes Bleus !
Les U20 reprennent néanmoins leur courage à deux mains et filent en attaque, alors que les Ducs cafouillent dans la construction. Une infériorité dijonnaise, bientôt complétée d’une deuxième infériorité, pourrait néanmoins remettre les pendules à zéro. Si les Bleus ont du mal à produire de gros shoots dangereux, un palet joliment glissé dans un coin de la cage par Nesa vient toutefois récompenser leur volonté (1-1, 6’57 »).

A un peu plus de trois minutes de la fin, sur la première entrée en jeu de la quatrième ligne dijonnaise, Valier obtient une nouvelle supériorité (une affaire de famille ? Tout le monde, en Bourgogne, se souvient du talent de son frère pour mettre légalement l’adversaire en prison en forçant les fautes) ; de la bleue, il ne faut que quelques secondes à Riendeau pour crucifier Garnier (4-1, 17’46 »). Mais rien n’est jamais acquis : les visiteurs se rebellent et réduisent l’écart au score dans la foulée. Plutôt une bonne chose pour eux, compte tenu de l’énergie dépensée (4-2, 18’29 »). Le premier tiers s’en termine ainsi, laissant le public impatient de voir la suite.
Dijon est aux commandes à la reprise mais, faute de parvenir à marquer, perd la maîtrise du jeu au profit de l’adversaire, qui ne se montre pas plus adroit. Des deux côtés, les gardiens font le job. Garnier a d’ailleurs laissé la place à son collègue Papillon. A quatre contre quatre, les Bleus s’offrent une de leurs plus belles occasions, que Cech sauve du bout de la mitaine, démontrant une énième fois sa solidité du gant. Les locaux subissent le jeu des U20, et surtout leur énergie ; gare pourtant aux jeunes de ne pas se retrouver au bout du rouleau dans le troisième tiers, comme la veille !
Avec son style aussi peu académique que Buysse, Cech devrait réussir à faire oublier son prédécesseur. Jusqu’à présent, en tout cas, les supporters n’ont rien à lui reprocher, au contraire. Il est clairement celui qui maintient Dijon devant, jusqu’à présent.
Revenus de pénalité, les Ducs repartent enfin en attaque. Sur une sortie malheureuse de Papillon, la cage reste grande ouverte. Riendeau ne fait pas de cadeau, bien que le but ne soit sans doute pas le plus difficile à inscrire de sa carrière (5-2, 28’49 »). L’apprentissage est souvent douloureux mais pour autant, le corps arbitral ne se laisse pas attendrir. Une cage déplacée devant le head envoie les U20 en double infériorité. Un premier but dijonnais est refusé, pour une crosse haute incontestable. Les jeunes tiennent jusqu’à la fin de leur penalty kill, pour encaisser un nouveau but dans la foulée. Oui, définitivement, l’apprentissage est difficile. Wallen, lui, vient de s’offrir un triplé (6-2, 33’11 »). Il n’est pas le seul. Après quelques minnutes de jeu stérile – mais ponctué d’actions intéressantes de la quatrième ligne – Riendeau joue les snipers en powerplay, dans la cage laissée ouverte par Papillon (7-2, 37’37 »). Le tiers, à peu de choses près, en restera là. C’est bien suffisant pour les U20.

Pawelek, lui, a tout à montrer et brille face à Leclerc pour préserver le score. Après que Lazzaroni a regagné les vestiaires, Maslonka et Coulaud se battent ; Maslonka a défendu son gardien. Franchement, on se serait passé de ça, mais le Dijonnais n’avait pas tout à fait tort d’intervenir. L’arbitre, lui, expulse les deux joueurs, espérant calmer tout le monde. Il reste tout de même huit minutes de jeu, que personne ne veut voir tourner au pugilat.
Dijon essaie bien de décaler encore le gardien visiteur ; ça ne marche – heureusement – pas à chaque fois. Papillon tient le choc. Il s’agit d’une des seules actions dangereuses d’une phase de jeu essentiellement marquée par la fatigue. Le soutien des supporters se reporte essentiellement sur Pawelek, qui bénéficie de tout l’appui de Trimolet pour son premier match officiel avec les seniors. Un premier match dans lequel il n’aura, certes, joué qu’un tiers, mais sans encaisser de but. Un premier blanchissage, en quelque sorte. Et les fruits du pari dijonnais de la formation par l’expérience.
Commentaires d’après-match :
Julien Guimard (entraîneur adjoint de Dijon) : « La première satisfaction, c’est la victoire. La deuxième, c’est que notre deuxième trio d’attaque a été efficace, a produit avec William Wallen. C’était quelque chose … Ca fait du bien de voir qu’on a deux trios d’attaque voire trois qui sont capables de marquer. Après, comme l’écart a été creusé vité, le troisième tiers a été plus compliqué. La grosse satisfaction, c’est la victoire. On a fait le boulot. »
 
			 
                                





























 
			










