Chaude ambiance pour ce Biélorussie-Allemagne. Le public compte une majorité de supporters biélorusses, qui se font rapidement entendre. La victoire « retour improbable » contre la Slovaquie a soulagé tout un pays. Un succès ce soir rendrait l’opération maintien réussie, avant même le duel contre la Hongrie demain. Mieux, battre l’Allemagne relancerait les rouges dans leur quête d’un troisième quart de finale de rang.

Un match plié en dix minutes
La partie débute sur un bon rythme avec une première chance de Yannic Seidenberg. Puis, Noebels ne tient pas le palet à la bleue et, à la lutte le long de la bande jusqu’à son camp, concède deux minutes. Le public s’enflamme : « Shaibu ! » Malgré deux-trois situations, Greiss stoppe un bon tir et la pénalité est tuée.
L’Allemagne repart vers l’attaque. Reimer reçoit le disque le long de la bande et lance au but. Le disque est dévié en chemin, par le patin d’un défenseur, et surprend Koval (1-0). Une minute plus tard, une relance approximative de la Biélorussie profite à la première ligne allemande. Macek entre en zone, remise sur Noebels dans l’axe qui fixe, et délivre une passe parfaite pour Draisaitl pour rediriger au fond (2-0). L’attaque en ligne parfaite assomme l’adversaire.

Le jeu biélorussie se stabilise tout en concédant encore quelques occasions. La meilleure revient quand même aux blanc-et-rouge, qui se heurtent à Greiss, ultra-rapide dans ses mouvements. Il suit bien notamment Khenkel lancé dans le dos de la défense.
Bref sursaut biélorusse
Le rythme ne retombe pas dans le deuxième tiers, cependant les occasions se font rares. Il faut attendre la quatrième minute pour que la Biélorussie chasse un rebond et échoue à deux reprises sur Greiss. Le troisième tir file hors cadre, alors que les spots s’étaient allumés en croyant au but. Ce temps fort culmine avec une pénalité de Hager en zone défensive, dans un duel dans le coin.

L’Allemagne s’affiche moins sereine et Goc sort pour faire trébucher. Platt prend un coup au visage qui échappe aux arbitres et se relève difficilement, juste à temps pour trainer devant la cage récupérer une passe de Linglet et tenter un revers.
Pour éteindre l’incendie, rien de mieux qu’un but. Mise au jeu gagnée et slap monstre de Macek au dessus de l’épaule de Koval, masqué (4-1). L’Allemagne maîtrise son sujet en fin de tiers face à des Biélorusses trop brouillons, mais n’a pas vraiment existé en attaque (deux tirs).
Un but gag

Pourtant, même amorphe, la Biélorussie reste dans le coup. Greiss, irréprochable jusque là, remet la Biélorussie dans le match en concédant un but gag. Stas envoie le palet au fond depuis son propre camp. Greiss veut le jouer à la crosse et rate son contrôle : le disque rebondit et file entre ses jambes ! Un but casquette qui réveille les supporters et relance un peu la partie (4-2).
Le portier se rattrappe bien à six minutes du terme en sauvant l’échappée de Gavrus, lancé dans le dos de la défense, pour ce qui sera la dernière vraie occasion biélorusse. Les minutes défilent et l’Allemagne continue à bien défendre, quitte à se regrouper à quatre devant Greiss.
Le coup de grâce survient à deux minutes du terme, sur un accrochage de Sergei Kostitsyn en zone offensive. Koval sort deux volées de Macek entre les cercles, puis la botte sur Flaake ligne de fond. Koval laisse sa place à un attaquant dans les dernières secondes, offrant un ultime but à Gogulla (5-2).

La Biélorussie s’est encore une fois montrée inconstante, jouant par à-coups. Un côté « chien fou » qui n’est pas du tout efficace contre des formations bien organisées. Le match de samedi contre la Hongrie vaudra de l’or…
Désignés joueurs du match : Thomas Greiss (Allemagne) et Andrei Stepanov (Biélorussie)
Commentaires d’après-match
Patrick Reimer (attaquant de l’Allemagne) : « Nous avons fait un bon premier tiers, avec le départ que nous voulions. Le palet a tourné en notre faveur. En deuxième, la Biélorussie aurait pu revenir dans le match, ils ont beaucoup pressé. Mais nous méritons la victoire. Les deux buts rapides ont été très importants. Cela nous a permis d’entrer dans le match de la bonne façon, avec de l’avance et de la confiance. Par rapport au match de la France, nous avons joué plus simplement, avec plus de pression sur l’adversaire. Nous étions déjà meilleurs contre la Finlande, et nous avons progressé à chaque match avec des prestations de plus en plus sérieuses contre la Slovaquie puis le Canada, ce qui a payé ce soir. »
Daryl Boyle (défenseur de l’Allemagne, ci-dessus à droite sur la photo) : « Nous voulons gagner les trois derniers matchs. Ce soir, ce sont trois points et surtout, nous avons monté notre niveau de jeu par rapport au match du Canada. Nous sommes entrés sur la glace avec des ailes ! Greiss a fait des gros arrêts et il nous tient dans le match. La défaite contre la France a été dure pour tout le monde car c’était à notre portée. Mais nous rentrions dans le tournoi et pour beaucoup, c’était le premier Mondial. Contre la Finlande, nous avions bien débuté, et nous avons beaucoup parlé après de ces bons départs. C’est mon premier Mondial et on constate que le jeu est plus rapide, qu’il faut prendre des décisions plus vite. Vous n’avez pas le droit de perdre un palet, et les jeux de puissance sont très efficaces à ce niveau. Munich ? je m’y plais, je pense y rester. »

Dave Lewis (entraîneur de la Biélorussie) : « L’Allemagne avait un très bon plan de jeu. Ils étaint fatigués, mais ils se sont battus et leur gardien a été très fort. Nous, nous n’étions pas là en premier tiers et ça a fait la différence. Les premières minutes étaient bonnes, puis nous avons bénéficié d’un jeu de puissance qui a finalement cassé notre élan. Le premier but est sur une déviation, le deuxième un palet perdu en entrée de zone neutre. Nous n’avons pas fait un assez bon travail et certains joueurs n’ont pas travaillé assez dur du tout. »
Allemagne – Biélorussie 5-2 (3-0, 1-1, 1-1)
Vendredi 13 mai 2016, 20h15. Yubileiny arena de Saint-Pétersbourg. 5275 spectateurs.
Arbitrage de Stefan Fonselius (FIN) et Brett Iverson (CAN) assistés de Jon Kilian (NOR) et Andreas Malmqvist (SUE)
Tirs : Allemagne 19 (12, 2, 5), Biélorussie 40 (11, 16, 13)
Pénalités : Allemagne 8′ (2′, 4′, 2′), Biélorussie 4′ (2′, 0′, 2′)
Récapitulatif du score
1-0 à 04’26 » : Reimer assisté de Müller
2-0 à 05’44 » : Draisaitl assisté de Noebels et Macek
3-0 à 10’47 » : Schütz assisté de Gogulla et Hager (sup. num.)
3-1 à 28’08 » : Stepanov assisté de Koval et Linglet (sup. num.)
4-1 à 34’23 » : Macek assisté de Reul et Noebels
4-2 à 49’14 » : Stas assisté de Lisovets et Koval
5-2 à 59’51 » : Gogulla assisté de Boyle (cage vide)
Allemagne
Attaquants :
Brooks Macek (+2) – Leon Draisaitl (+2) – Marcel Noebels (+2, 2′)
Patrick Hager (+1, 2′) – Felix Schütz (+1) – Philip Gogulla
Jerome Flaake (-1) – Dominik Kahun (-1) – Patrick Reimer (+1)
Marcus Kink (A, 2′) – Marcel Goc (C, 2′) – Yannic Seidenberg 
Gerrit Fauser
Défenseurs :
Korbinian Holzer (-1) – Christian Ehrhoff (A)
Denis Reul (+2) – Moritz Müller (+1)
Daryl Boyle (+1) – Sinan Akdag (+1)
Constantin Braun
Gardien :
Timo Pielmeier
Remplaçant : Felix Brückmann (G). Réserviste : Torsten Ankert (D). Blessé : Tobias Rieder (A)
Biélorussie
Attaquants :
Andrei Kostitsyn (A, 2′, -2) – Aleksei Kalyuzhny (C, -2) – Sergei Kostitsyn (2′, -2)
Charles Linglet (+1) – Andrei Stas (+1) – Geoff Platt (+1)
Andrei Stepanov – Yevgeni Kovyrshin – Artur Gavrus
Alexander Pavlovich (-1) – Aleksandr Kitarov (-1) – Artyom Demkov (-1)
Nikita Komarov
Défenseurs :
Kirill Gotovets (-1) – Oleg Yevenko
Roman Dyukov (-2) – Dmitri Korobov (A)
Yevgeni Lisovets – Kristian Khenkel
Nikita Ustinenko (-1)
Gardien :
Vitali Koval
Remplaçant : Kevin Lalande (G). Réservistes : Dmitri Milchakov (G), Sergei Drozd (A). Suspendu : Ilya Shinkevich
 
			 
                                





























 
			 
					













