Les États-Unis peuvent assurer leur place en quart de finale s’ils viennent à bout de la Lettonie pour confirmer leur solide début de tournoi. Les Baltes misent plutôt sur les confrontations face à l’Allemagne et au Danemark pour se qualifier, mais l’an passé, il leur avait manqué un point et le match contre les Américains justement (3-5) avait de quoi leur laisser quelques regrets. Leur vétéran Martins Karsums est forfait car le palet lancé par Galvins face aux Coréens lui a fracturé la pommette. Il est remplacé par Teodors Blugers (45 points en AHL cette saison), libéré par Pittsburgh. Pour son premier Mondial l’an dernier, Blugers avait inscrit un seul point : un but… contre les États-Unis ! Un bon signe ?
Les Américains commencent bien le match, joué sur un rythme élevé, et obtiennent un lancer de la bleue de Connor Murphy sur le poteau. Mais pour qu’ils puissent ouvrir leur compteur, il faut une circonstance rarissime : deux joueurs lettons en prison pour des surnombres sur des changements mal coordonnés ! À 5 contre 3, les one-timers de Patrick Kane et de Will Butcher sont d’abord repoussés par Elvis Merzlikins. Mais sur celui d’Alex DeBrincat, Chris Kreider, en position devant la cage, vient finir le travail en deux temps, en allant dans le dos du gardien pour pousser définitivement le palet.
Mais les Lettons restent dans la partie. Anders Lee est alors particulièrement malchanceux sur l’égalisation : d’abord, sa tentative de poke-check sur Uvis Balinskis au début de l’action échoue car le contre favorable échoit finalement à Rihards Bukarts, et ensuite, sa crosse dévie le lancer de la bleue de ce même Balinskis dans les filets. La Lettonie est même toute proche de prendre l’avantage à quelques secondes de la fin de la première période sur une contre-attaque rapide. La remise en retrait de Ronalds Kenins pour Rudolfs Balcers est contrée par Murphy, mais Rodrigo Abols arrive tout seul en troisième homme… et lance à côté !
Le deuxième tiers-temps s’ouvre par une contre-attaque non concrétisée par Teodors Blugers. Anders Lee, dont ce n’est pas le jour, est ensuite pénalisé pour une obstruction sur le gardien. Sur l’avantage numérique, Miks Indrasis reprend la passe de Roberts Bukarts et Andris Dzerins prend le rebond, seul face au but (1-2). Kinkaid fait trébucher Abols qui passe devant son but, et en supériorité, le centre d’Oskars Cibulskis passe entre les jambes de Rudolfs Balcers, idéalement placé dans le slot.
Bousculés, les Américains sont nerveux et les prises de bec se multiplient. Les arbitres sévissent contre les deux parties. Dzerins accroche Atkinson et les États-Unis se retrouvent à 4 contre 3. Anders Lee n’arrive pas à contrôler le centre de Kane alors qu’il est placé pour le dévier en cage ouverte. Et pour cause : sa crosse est subtilement retenue par Sotnieks. Lee peut râler : on l’a dit, ce n’est pas son jour. C’est en revanche le jour de Colin White, d’abord enlevé puis remis sur la ligne de Kane depuis le début de tournoi. Il égalise du cercle droit, un tir qui passe dans un trou de souris entre les cuisses de Merzlikins, juste au-dessus des bottes à l’horizontale sur la glace (2-2).
Malgré plusieurs numéros individuels de Johnny Gaudreau, le score n’évolue pas en troisième période. Les deux équipes jouent plus prudemment. Même une pénalité tardive de Mikelis Redlihs (pour une obstruction sur Kinkaid) n’est pas exploitée. Les Américains s’installent en fin de match, en vain. Les supporters lettons saluent ce point remporté.
Le second point sera pour les États-Unis. En prolongation, Oskars Cibulskis retient la crosse de Thomas Larkin. Au poteau gauche, Cam Atkinson contrôle du patin la passe croisée de Gaudreau et marque le but vainqueur à 4 contre 3.
Désignés joueurs du match : Elvis Merzikins pour la Lettonie et Alex DeBrincat pour les États-Unis.
États-Unis – Lettonie 3-2 après prolongation (1-1, 1-1, 0-0, 1-0)
Jeudi 10 mai 2018 à 16h15 à la Jyske Bank Boxen de Herning. 5215 spectateurs.
Arbitrage d’Olivier Gouin (CAN) et Konstantin Olenin (RUS) assistés de Dmitri Golyak (BLR) et Andreas Malmqvist (SUE).
Pénalités : États-Unis 12′ (4′, 6′, 2′, 0′), Lettonie 16′ (6′, 4′, 4′, 2′).
Tirs : États-Unis 33 (9, 11, 10, 3), Lettonie 19 (7, 5, 7, 0).
Évolution du score :
1-0 à 11’39 : Kreider assisté de DeBrincat et Larkin (sup. num.)
1-1 à 17’52 : Balinskis assisté de Blugers et Ri. Bukarts
1-2 à 23’20 : Dzerins assisté d’Indrašis et Ro. Bukarts (sup. num.)
2-2 à 37’38 : White assisté de DeBrincat et Kane
3-2 à 61’23 : Atkinson assisté de Gaudreau et Kane (sup. num.)
États-Unis
Attaquants :
Alex DeBrincat (+1) – Colin White (+1) – Patrick Kane (C, +1)
Chris Kreider (2′) – Dylan Larkin (A) – Cam Atkinson (-1)
Anders Lee (-1, 2′) – Derek Ryan (-1) – Johnny Gaudreau (4′)
Sonny Milano – Blake Coleman – Brian Gibbons
Défenseurs :
Alec Martinez (2′) – Connor Murphy (A)
Will Butcher – Nick Jensen
Jordan Oesterle – Neal Pionk
Quinn Hughes
Gardien :
Keith Kinkaid (2′)
Remplaçants : Scott Darling (G), Tage Thompson.
Lettonie (4′ pour surnombre)
Attaquants :
Miks Indrašis (A) – Andris Džerinš (4′) – Mikelis Redlihs (2′)
Ronalds Keninš (-1) – Rodrigo Abols (-1, 2′) – Rudolfs Balcers (-1)
Rihards Bukarts (+1, 2′) – Teodors Blugers (+1) – Roberts Bukarts (C, +1)
Frenks Razgals – Vitalijs Pavlovs – Gints Meija
Nikita Jevpalovs
Défenseurs :
Guntis Galvinš (-1) – Oskars Cibulskis (-1, 2′)
Uvis Balinskis (+1) – Kristaps Sotnieks (A, +1)
Kristians Rubins – Ralfs Freibergs
Gardien :
Elvis Merzlikins
Remplaçants : Kristers Gudlevskis (G), Kristaps Zile. En réserve : Matiss Kivlenieks (G), Martins Karsums (fracture de la pommette).