Après un début de saison consacré à la CHL, les Brûleurs de Loups retrouvent le quotidien de la Ligue Magnus. Le parcours européen a été compliqué pour le champion de France qui a perdu ses quatre premières rencontres. Même s’ils s’attendaient à une opposition relevée dans cette poule, les Grenoblois espéraient mieux de cette compétition dans laquelle ils sont déjà éliminés. Les espoirs sont donc reportés sur le championnat avec une première victoire compliquée mais importante face au Bordeaux de Peter Valier (5-4) samedi. Un succès qui demande confirmation à domicile face aux Scorpions de Mulhouse qui ont déjà joué trois rencontres pour autant de victoires face à Briançon (5-1), Amiens (3-2) et Nice (3-2 après tirs au but). Un début de saison prometteur pour la troupe du nouvel entraîneur Kévin Hecquefeuille. Ce match à Pôle Sud sera donc un bon test pour les Scorpions privés du défenseur canadien Sami Pharaon alors que Grenoble débute la saison sans Crinon ni Onno et que Flavian Dair a été touché sur une charge à Bordeaux.
Les Brûleurs de Loups prennent le contrôle du palet dès les premières minutes de jeu. Un premier lancer de Hardy au milieu du trafic oblige Papillon à effectuer un premier arrêt. Les deux équipes sont prudentes en ce début de match, avec des défenses bien en place. Kyle Hardy tente de nouveau sa chance mais le tir n’est pas cadré. La réponse mulhousienne vient d’un lancer de Luke Orysiuk détourné par Stepanek.
La première pénalité du match est sifflée contre l’ex-Mulhousien Thimothé Quattrone, coupable d’une crosse haute sur Emils Gegeris. Le powerplay alsacien a beaucoup de mal à s’installer et Grenoble arrive à tuer assez facilement la pénalité. Bien positionnés défensivement, les Scorpions obligent les Brûleurs de Loups à prendre des tirs lointains et peu dangereux. Les Mulhousiens sont à l’affût du moindre contre à l’image de Germond, qui prend un lancer bien bloqué par Stepanek, ou de Makarov, qui subtilise le palet à Jalasvaara pour prendre un lancer plein axe qui aurait bien pu faire mouche sans un bel arrêt de Stepanek.
La réaction grenobloise vient d’un lancer sur réception de Deschamps mais Papillon ferme ses jambières sans laisser de rebond. Les Scorpions tuent assez facilement une pénalité de Luke Orysiuk et prennent même deux lancers sur la cage grenobloise en infériorité numérique, dont un de Rychagov détourné de l’épaule par Stepanek.
Les Brûleurs de Loups continuent leur pressing offensif et tentent d’accentuer leur pression sur la cage mulhousienne à cinq contre cinq. Sacha Treille s’offre un petit slalom dans la zone défensive mulhousienne pour prendre un bon lancer mais Papillon bloque le palet entre ses jambières. Les visiteurs procèdent par contre-attaques rapides, ce qui oblige les Grenoblois à rester vigilants. Quelques secondes avant le retour au vestiaire sur un score vierge, à l’issue d’un premier tiers-temps plutôt défensif, le défenseur canadien Luke Orysiuk retourne en prison pour avoir accroché Sacha Treille.
Les Brûleurs de Loups commencent le deuxième tiers en supériorité numérique et essaient de prendre tout de suite les devants au score. Chad Nehring a une belle opportunité sur une passe de Champagne mais Papillon ferme bien l’angle. Puis c’est au tour du capitaine grenoblois de bénéficier d’une belle remise de Treille, mais son tir heurte le poteau alors que la cage était grande ouverte. Grenoble semble accélérer, Fleury prend sa chance du revers pour un nouvel arrêt de Papillon. Mais sur leur première occasion du tiers, les Scorpions créent la surprise en ouvrant le score sur un palet vite remonté par Gegeris et Makarov. Le palet revient sur Luke Orysiuk qui arrive lancé à la ligne bleue pour transpercer Stepanek, gêné par la chute de Pascal devant lui (0-1, 22’59). Ce but donne de l’énergie aux visiteurs qui prennent le contrôle du palet pendant plusieurs minutes alors que les Brûleurs de Loups accusent le coup et se heurtent à une défense bien regroupée autour de Papillon.
Nicolas Deschamps arrive jusqu’à la cage et prend un bon lancer mais il ne parvient pas à déjouer Papillon. Puis c’est au tour de Fleury, en très bonne position, de centrer pour Fabre seul face à la cage mais ce dernier manque son tir. Sur une belle remontée de palet, Koudri sert parfaitement Nehring qui trouve la lucarne (1-1, 28’46). L’égalisation permet aux Grenoblois de retrouver le momentum. Fleury, sur un mini-break, prend un tir du revers mais Papillon est présent. Les Scorpions essaient de retrouver une dynamique mais les meilleures opportunités sont grenobloises avec des offensives plus tranchantes. Nehring arrive sur la cage mais ne parvient à pas à contrôler le palet au moment d’atteindre le slot. Rychagov prend un bon lancer suite à une rapide contre-attaque mais la mitaine de Stepanek ne tremble pas.
Une pénalité est appelée contre Sacha Treille, à la lutte avec Orysiuk en zone offensive. Les Scorpions bénéficient d’une deuxième supériorité numérique pour prendre les devants. Ils ont une première chance sur une reprise de Matima face à la cage. Mais sur un palet dégagé trop précipitamment par la défense mulhousienne, Rouhiainen récupère le palet en zone neutre, s’avance vers la cage et prend un lancer semble-t-il anodin qui trompe complètement Papillon (2-1, 33’39).
Paradoxalement c’est donc en infériorité numérique que les Brûleurs de Loups prennent l’avantage au score pour la première fois ! Ils sont maintenant plus sereins à l’image de Fleury qui tente sa chance d’un bon lancer mais Papillon se rassure avec une belle mitaine. Le portier mulhousien s’illustre de nouveau sur une reprise en one-timer de Nehring. En fin de tiers, Munoz fait trébucher Loizeau en zone offensive. Mais les Scorpions sont décidément fébriles en supériorité numérique puisque c’est encore Grenoble qui se crée une grosse opportunité avec un 2 contre 1 parfaitement joué par Champagne pour Treille dont la reprise du bout de la crosse est contrée in extremis par Papillon. Finalement les Scorpions poussent avec une double tentative de Loizeau qui bute sur Stepanek, bien inspiré sur le coup. La pénalité est tuée et les Isérois rentrent au vestiaire avec un petit but d’avance.
Les Brûleurs de Loups poussent d’entrée au troisième tiers pour se mettre définitivement à l’abri mais un tir en entrée de zone de Dylan Fabre est bien bloqué par Papillon. Les hommes de Jyrki Aho occupent la zone offensive en faisant circuler le palet alors que les Scorpions procèdent par contre-attaque. Mugnier puis Loizeau insistent de près mais se heurtent à Stepanek, bien en place. Le bon pressing mulhousien sur le porteur du palet paie avec une pénalité concédée par Valentin Grossetete qui fait trébucher Essipov. Cette supériorité numérique arrive au bon moment pour Mulhouse, cette fois très bien installé par Rychagov et Gegeris qui font bien tourner le palet. La tension monte sur la cage gardée par Stepanek. Welsh se fait bouger par Aurélien Dair pour avoir un peu trop insisté près de la cage.
Kyle Hardy puis Brent Aubin arrivent à trouver le chemin de la cage mulhousienne mais Papillon se montre intraitable. L’intensité monte d’un cran, les contacts sont plus nombreux au fil des minutes. Koudri glisse le palet à Nehring juste devant la cage mais Papillon se jette sur le palet. La pression s’intensifie sur la cage des Scorpions : sur une grosse accélération, Fleury a le palet du break au bout de la crosse mais son lancer est repoussé alors que Raymond manque de peu de marquer sur le rebond.
Prudents, les Brûleurs de Loups gardent la possession du palet entre la zone neutre et la zone offensive pour éviter de s’exposer aux redoutables contres mulhousiens. Un lancer de Mugnier est dévié par Stepanek alors que les dernières minutes deviennent irrespirables. Hardy prend sa chance du revers alors que Fleury délivre une magnifique passe pour Fabre qui reprend à bout portant mais se heurte à Papillon.
Les Brûleurs de Loups laissent venir les Scorpions avec l’intention de laisser au maximum le palet sur les côtés et protéger l’accès à la cage gardée par Stepanek. Les minutes défilent et les Scorpions n’arrivent guère à se montrer dangereux pour aller chercher l’égalisation. Dans la dernière minute, Kévin Hecquefeuille joue son va-tout et fait sortir Papillon, une expérience de courte durée puisque Sacha Treille récupère le palet le long de la bande et marque dans la cage vide (3-1, 59’17). Sur l’engagement, Valentin Grossetete fait trébucher Welsh. Mulhouse fait de nouveau sortir son gardien pour jouer à six contre quatre. Mais le palet est gratté par Chad Nehring qui s’envole vers la cage vide mais la joue collectif en offrant le palet à Brent Aubin (4-1, 59’42).
Les Brûleurs de Loups ont souffert pour décrocher leur première victoire de la saison à Pôle Sud, malmenés par des Scorpions disciplinés, très présents défensivement et qui n’ont pas laissé beaucoup d’espace devant la cage de Papillon. L’attaque grenobloise n’a pas eu sa réussite habituelle et a souvent eu du mal à créer des décalages ou des surnombres en attaque. Les deux premières lignes ont souvent buté sur l’organisation défensive mulhousienne et n’ont pas pu s’exprimer comme à leur habitude. Et c’est finalement la ligne de Nehring, Aubin et Koudri qui fut la plus en vue. Mais le tournant du match est sans aucun doute le but en infériorité numérique de Rouhiainen qui a permis aux Grenoblois de prendre les devants au tableau d’affichage et de laisser venir les Scorpions par la suite. Après un début de saison compliqué, Stepanek a répondu présent sur cette rencontre tout comme sa défense, rigoureuse et efficace en infériorité numérique. Un point positif par rapport au match à Bordeaux qu’il faudrait confirmer vendredi à Cergy face à une équipe d’un calibre supérieur.
Mulhouse peut avoir des regrets sur ce match car le plan de jeu mis en place par Kévin Hecquefeuille était quasi parfait. L’organisation défensive mulhousienne a considérablement gêné l’attaque grenobloise et l’ouverture du score contre le cours du jeu était idéale pour les Scorpions qui peuvent regretter d’avoir encaissé l’égalisation un peu trop rapidement. Papillon a réalisé un grand match mais a paradoxalement encaissé un mauvais but en supériorité numérique qui coûte cher au décompte final. L’attaque a en revanche déçu, s’illustrant principalement par Rychagov et Loizeau mais se montrant trop timorée pour vraiment inquiéter Stepanek sur la durée. Même s’ils concèdent leur première défaite ce soir, les Scorpions ont montré que leur début de saison n’avait rien de surprenant car ils ont la capacité de gêner les meilleures équipes de la Ligue Magnus. Ils auront l’occasion de le démontrer de nouveau dès vendredi face à Rouen. Un nouveau défi pour Kévin Hecqeufeuille et sa jeune équipe qui a joué sans complexe ce soir.
Désignés meilleurs joueurs du match : Jakub Stepanek (Grenoble) et Quentin Papillon (Mulhouse)
(Photos de Philippe Crouzet)
Commentaires d’après-match :
Jyrki Aho (entraîneur de Grenoble) : « On a fait un match solide, on n’a pas donné beaucoup d’occasions à l’adversaire et on s’est créé suffisamment d’opportunités pendant tout le match. Bien sûr, ce n’était pas un match facile, Mulhouse a bien joué, leur gardien a été bon. Ils ont bien défendu leur cage pendant tout le match, ce n’était pas facile d’y accéder, on aurait dû mettre plus de trafic pour obtenir plus de rebonds mais c’est secondaire. La chose la plus importante, c’est d’avoir joué avec la bonne attitude aujourd’hui. Et nous n’avons pas concédé beaucoup d’occasions ni de buts à nos adversaires, ce qui laisse une chance de gagner à chaque match. À Bordeaux, le match n’était pas aussi serré, nous l’avons rendu difficile pour nous-mêmes. Aujourd’hui nous avons de nouveau joué en équipe, chacun jouait pour l’autre. On a réglé beaucoup de choses entre le match de Bordeaux et celui-ci et j’en suis très content. En powerplay on devrait avoir plus un instinct de tueur mais nous créons beaucoup d’opportunités, il s’agit de savoir mettre les palets au fond à ces moments-là. Et à égalité numérique, il y avait par moments de très bons jeux comme dans les livres, comme sur une action en troisième période lorsque Dylan et Damien se sont fait plusieurs passes. Je ne suis pas inquiet de notre capacité à marquer, on en est capable, c’est sûr. Nous devons surtout nous concentrer sur le fait d’encaisser le moins de buts possible. En CHL, il y a une différence de budget avec les équipes contre lesquelles nous avons jouées, parfois de 3 à 4 millions d’euros, et bien sûr il y a une différence sur la glace mais c’est comme ça. Nous devons jouer avec le même style de jeu ces matchs et il n’y a rien de spécial, il faut juste continuer ainsi. Chad [Nehring], je suis content de lui, il a un bon sens de hockey, il est suffisamment dur, il peut marquer dans ces situations près de la cage. On devrait avoir plus de joueurs qui vont là avec la même attitude, il aime batailler, il a une bonne vision du jeu. Et aujourd’hui je suis content de la façon avec laquelle sa ligne a joué, ils se sont procuré beaucoup d’occasions. »
Chad Nehring (attaquant de Grenoble) : « C’était un match bizarre, challenging, on a eu des bonnes opportunités mais ce n’est pas rentré tout de suite donc ça nous a un petit peu compliqué la tâche parce qu’on ne voulait pas perdre. On a poussé, poussé et finalement c’est rentré, on a marqué deux buts importants et à l’arrivée on a réussi à gagner, c’est ce qui compte le plus. On n’a pas aimé encaisser le premier but car on avait des occasions qui ne rentraient pas. Derrière, ça nous fait jouer de façon plus nerveuse parce qu’on voulait vraiment gagner le match. Heureusement on est arrivés à marquer rapidement deux buts et on a réussi à tenir ensuite. Leur gardien a fait de gros arrêts, il a frustré notre attaque. Ils ont travaillé dur, ils n’ont pas lâché pendant tout le match, ils étaient constamment sur nous et ils se sont procuré de bonnes occasions, Jakub a fait les arrêts qu’il fallait. Dans l’ensemble c’était un bon test pour nous dans un match serré. On a vraiment essayé de passer à la vitesse supérieure, leur gardien jouait bien avec confiance, ils étaient en confiance avec trois victoires et seulement cinq buts encaissés. Il fallait marquer rapidement pour éroder la confiance du gardien, on jouait bien mais c’est juste qu’on n’arrivait pas à marquer aussi souvent qu’on le voulait. J’ai de bonnes sensations, le plus important c’est de bien se sentir avec sa ligne, peu importe qui marque, il faut arriver à bâtir des situations de but et tous les trois on a travaillé fort et on s’est créé beaucoup d’occasions. Finalement c’est rentré pour moi, et au final c’était un but très important donc j’espère qu’il y en aura d’autres ! »
Adel Koudri (attaquant de Grenoble) : « Ça nous fait deux victoires. Ce soir on s’est fait un peu peur mais il y a la victoire à la fin. On a eu beaucoup de chances de marquer, ça ne s’est pas concrétisé mais on a continué à travailler et la logique des choses a fait qu’on gagne le match. Ce n’est pas le même niveau, ça va beaucoup plus vite en CHL. On garde le même objectif en Ligue Magnus, gagner tous les matchs. On a travaillé exactement de la même manière, comme si on avait un match de CHL. Mulhouse a fait un bon début de saison, ils ont changé de coach cette année, c’est une équipe qu’il ne faut pas prendre à la légère et qui marche bien. Ça n’arrive pas souvent de marquer plusieurs buts en infériorité numérique même s’ils ont sorti le goal une fois. On est solide défensivement et on a montré qu’on pouvait marquer des buts à quatre contre cinq même si on galère à cinq contre cinq. Chad, très très bon gars, ça tourne, on a beaucoup changé les lignes, mais c’est un gars qui travaille et c’est un bon gars en dehors de la glace aussi. Il s’est très bien intégré à l’équipe, on l’a très bien accueilli et il a fait sa place comme tout le monde. »
Grenoble – Mulhouse 4-1 (0-0, 2-1, 2-0)
Mardi 20 septembre 2022 à 20h15 à Pôle Sud. 3048 spectateurs.
Arbitres : Nicolas Barbez et Savice Fabre assistés de Nicolas Constantineau et Jason Thorrignac
Pénalités : Grenoble 10’ (2’, 4’, 4’), Mulhouse 4’ (4’, 0’, 0’)
Tirs : Grenoble 39 (10, 12, 17), Mulhouse 22 (6, 9, 7)
Engagements : Grenoble 29 (7, 8, 14), Mulhouse 32 (10, 13, 9)
Évolution du score :
0-1 à 22’59 : Orysiuk assisté de Gegeris et Makarov
1-1 à 28’46 : Nehring assisté de Koudri et Aubin
2-1 à 33’39 : Rouhiainen (inf. num.)
3-1 à 59’17 : Treille assisté de Champagne et A. Dair (cage vide)
4-1 à 59’42 : Aubin assisté de Nehring et Raymond (inf. num., cage vide)
Grenoble
Attaquants :
Dylan Fabre – Nicolas Deschamps – Damien Fleury (A)
Sacha Treille (2’) – Joël Champagne (C) – Aurélien Dair
Adel Koudri – Chad Nehring – Brent Aubin
Valentin Grossetete (4’) – Timothé Quattrone (2’) – Julien Munoz (2’)
Défenseurs :
Kyle Hardy – Maxime Lamarche
Jere Rouhiainen – Bobby Raymond
Alexandre Pascal – Janne Jalasvaara (A)
Antoine Fertin
Gardien :
Jakub Stepanek
Remplaçant : Raphaël Garnier (G). Absents : Flavian Dair, Lucien Onno, Pierre Crinon (blessés), Markus Poukkula (surnuméraire).
Mulhouse
Attaquants :
Konstantin Makarov – Andrei Rychagov (C) – Emils Gegeris
Alex Berardinelli – Tyler Welsh – Rudy Matima
Jordan Mugnier (A) – Teemu Loizeau – Samuel Rousseau
Antonin Germond – Colin Delatour – Bryan Ten Braak (A)
Défenseurs :
Ivan Esipov – Joachim Sonnet
Nikita Shalei – Yoan Salve
Evan Andraud – Luke Orysiuk (4’)
Gardien :
Quentin Papillon [sorti de 59’07 à 59’17 et de 59’20 à 59’42]
Remplaçant : Jean-Philippe Fontaine (G). Absents : Sami Pharaon.
