Ne rien regretter : c’est le mot d’ordre de l’équipe de France à l’orée de son dernier match. Déçus de la déroute 9-0 contre les États-Unis, les Français évoquent un esprit revanchard et la volonté de finir sur une bonne note, de montrer que les progrès entrevus en préparation et en début de tournoi, jusqu’au match contre la Finlande, sont réels.
Il faudra faire sans Nicolas Ritz et Dylan Fabre, blessés, et c’est Sébastian Ylönen qui a été choisi comme gardien partant.
L’Allemagne avait un calendrier difficile, avec les trois mieux classés qu’elle en premier – trois matchs perdus d’un but – et donc l’obligation de faire le sans faute pour atteindre les quarts de finale. Mission accomplie jusque là, et ses 9 points la placent devant le Danemark. Mais il reste un match : un succès officialiserait leur qualification. Une défaite, et il faudrait compter sur une victoire de la Finlande sur les Danois dans le match de 16h20.
La partie commence avec plusieurs duels un-contre-un, où les Bleus restent attentifs à ne pas se faire piéger dans les espaces. Le premier tir vient de Florian Chakiachvili, de l’aile et sans grand danger pour Mathias Niederberger. L’Allemagne réplique d’un lancer excentré, avec un joueur planté devant Ylönen, qui contrôle le palet légèrement dévié.
L’Allemagne va ouvrir le score en contre. Chakiachvili, à la bleue offensive, laisse partir Wojciech Stachowiak, qui efface Gallet d’une volte acrobatique. Il sert Alexander Ehl en retrait, but ouvert avec un Ylönen mal placé (1-0).
What a goal!🤯 @deb_teams
Stachowiak is able to get the puck to Alexander Ehl to finish the job!🚨 1-0 #IIHFWorlds #GERFRA pic.twitter.com/VL3bY7g6Pj— IIHF (@IIHFHockey) May 23, 2023
Un coup de froid, suivi d’un faire trébucher d’Anthony Rech, alors que les Allemands mettent la pression dans la zone française. La défense s’accroche, et Ylönen sort deux beaux arrêts, dont un tir de Leon Gawanke au cercle droit : retour au complet. L’Allemagne continue à pousser, et Justin Schütz se heurte au gardien bleu collé à son poteau. Après une dizaine de minutes, le compteur de tirs affiche 6-1, traduisant les difficultés tricolores à jouer vers l’avant.
Le temps défile et les joueurs d’Harold Kreis ne forcent pas, prudents. Il se créent moins de chances, et les Bleus tentent de provoquer des revirements. Kévin Bozon intercepte ainsi, mais ne cadre pas son tir.
Une relance allemande à travers la neutre profite à Peterka sur l’aile. Il veut renverser à l’opposée vers un joueur libre, mais le palet touche le patin de son coéquipier Tiffels au cercle. Ylönen, qui a anticipé l’arrivée du palet à sa gauche, est contraint de faire un grand écart, trop juste à son premier poteau (2-0). La vidéo confirme rapidement le caractère involontaire de la déviation du patin.
🇩🇪 @deb_teams get their second as the puck just squeezes past!🤏😮 2-0#IIHFWorlds #GERFRA pic.twitter.com/7l8lbwFQlA
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La France réagit. Addamo perce au centre et expédie un lancer sec, qui percute le poteau gauche de Niederberger. Puis, Rech se procure une chance en face-à-face avec le gardien, qui repousse son revers. Une récupération à la bleue offensive profite ensuite à Bertrand, qui lance de loin pour Treille en déviation. Niederberger, encore. La France a mieux fini le tiers, mais il faudra montrer autre chose pour espérer un résultat aujourd’hui…
Les joueurs de Philippe Bozon montrent un état d’esprit offensif dès la reprise. Un revirement envoie toutefois l’Allemagne en contre et Ylönen doit sortir un tir sur une passe en deuxième rideau, mais les Bleus repartent, avec Chakiachvili de loin et Sacha Treille en déviation. Niederberger sauve encore.
La vitesse de Peterka est un poison. L’attaquant des Buffalo Sabres est lancé à fond de train, percute entre Gallet et Valier, et lève son palet au dessus du bouclier d’Ylönen (3-0).
John Peterka turns on the jets and puts @deb_teams ahead 3-0!🇩🇪💨@BuffaloSabres #IIHFWorlds #GERFRA pic.twitter.com/omq7jko1W7
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Les Bleus essaient encore, avec Farnier, sur la plaque du gardien. Mais c’est un feu de paille. Ylönen sort un tir de l’aile de Szuber, puis la défense est piégée sur une passe en profondeur à une touche de palet de Seider. Tiffels est seul devant Ylönen, feinte et le gardien s’impose.
Les Français tentent de calmer le rythme et de se montrer plus patients à la relance. Cela fonctionne pour lancer Tim Bozon, dont le tir finit dans la mitaine de Niederberger. L’attaquant évoluant en Suisse continue à s’illustrer avec un nouveau slalom dans l’axe et un lancer détourné par une crosse adverse.
Si les Bleus sont mieux en place, ils ne sont pas à l’abri. Leur adversaire fait tourner le palet dans les bandes et y gagne les duels. Sur une action au fond de la zone française, les arrières se font aspirer et laissent Moritz Müller tout seul dans l’enclave. Le capitaine allemand cherche la hauteur et Ylönen sort du masque.
À la pause, la France s’accroche : il y a du mieux défensivement, quelques intentions offensives, mais il reste difficile de se procurer des lignes de tir.
Les Français n’abandonnent pas à la reprise. Claireaux est le premier en action. Niederberger laisse un rebond pris par Texier, dont le tir est dévié par une crosse adverse. La défense a du mal sur la profondeur, en revanche. Une longue passe piège Chakiachvili et Peterka démarre dans son dos. Seul devant Ylönen, il perd son duel face au gardien bleu, au bout de la botte.
L’Allemagne s’installe ensuite et Crinon fait trébucher Kastner. Le gardien de Cergy s’impose de près. Il ne peut rien faire en revanche lorsque toute la défense française se fait aspirer derrière le but. Onno cherche à aider au fond et laisse Fischbuch tout seul devant le gardien (4-0).
Daniel Fischbuch with the 4th goal for @deb_teams 🇩🇪😍 4-0 #IIHFWorlds #GERFRA pic.twitter.com/GclOoJCJ9r
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Malchanceuse, la France manque une nouvelle chance, sur une déviation de Kévin Bozon servi par Loïc Farnier. Le joueur d’Angers est puni ensuite pour une charge et la révision vidéo lui donne cinq minutes et méconduite de match, pour charge au genou… Philippe Bozon est furieux, estimant que son joueur ne heurte pas le genou, mais que le premier contact est au niveau de l’épaule.
La défense tricolore tient le choc, ne concédant qu’une déviation de Sturm. Puis, Kévin Bozon provoque une faute de Kastner et le jeu se déroule à 4 contre 4. Dans les dernières secondes de la séquence, Addamo est puni de deux minutes à son tour… et deux de plus pour avoir protesté.
À trois contre cinq, la France résiste, avec un arrêt d’Ylönen sur Kahun du cercle droit. Le jeu passe à quatre contre cinq. La France résiste longtemps, jusqu’à ce que Kastner percute sur le côté droit, créant un deux-contre-un. Il donne à Kahun, qui attire la défense et lui redonne immédiatement le palet. Kastner trompe Ylönen malgré son déplacement rapide (5-0).
À sa sortie de prison, Leclerc et Stachowiak se chauffent et sortent. Le quatre contre quatre propose quelques situations françaises, avec Claireaux, Rech et Bertrand, sans réussite. La fin de match voit l’Allemagne frôler le sixième par Moritz Müller, en deuxième rideau d’une accélération de Peterka.
La France finit les vingt dernières secondes en supériorité numérique pour une faute de Gawanke. Mais le palet est perdu, et aucune occasion n’en découle – il y a plutôt un tir allemand hors cadre en contre…
La France termine donc son tournoi en étant blanchie à trois reprises. Ce n’est pas la première fois qu’elle reste muette lors de trois matchs (2016, 2018, et même trois de suite en 2004), mais c’est tout de même difficile à vivre pour l’équipe. L’Allemagne officialise pour sa part sa qualification en quarts de finale : elle ne peut plus être rejointe par le Danemark.
Désignés joueurs du match : Valentin Claireaux (France) et Mathias Niederberger (Allemagne)
Désignés joueurs du tournoi pour la France : Jules Boscq, Florian Chakiachvili et Tim Bozon.
Commentaires d’après-match :
Hugo Gallet (défenseur de la France) : « C’est compliqué, c’est la troisième défaite sans marquer. Ils nous ont fait souffrir avec leur vitesse, nous étions trop arrêtés. Ils ont compris comment nous faire mal. À nous de nous adapter et de changer. Nous aussi avons de la vitesse, mais contre des équipes vraiment rapides du top mondial, c’est compliqué. Les trois premiers matchs étaient les plus importants. On sait que les adversaires s’adaptent au fil du tournoi et exploitent les lacunes de notre système ; surtout que c’étaient les trois gros, et c’est pour ça aussi qu’ils sont dans le top mondial. C’est une déception personnellement aussi, car j’ai vécu tellement d’émotions positives l’an dernier que c’est dur de vivre des matchs comme ça. C’est une saison différente, y compris en club. Mais il ne faut pas trouver d’excuses, et se remettre au boulot. »
Sacha Treille (capitaine de la France) : « Encore une fois déçu. On s’était dit avant le match qu’il fallait finir de la bonne façon. Ce n’est pas ce qu’on a fait, donc il y a des regrets. Mais on en fera partie l’an prochain et cette aventure nous fera progresser en tant qu’équipe. Personnellement je me suis bien senti physiquement, j’avais de bonnes jambes. Je suis surtout déçu en début de tournoi, il y avait la place pour sortir avec 6 ou 7 points, ça n’aurait pas été volé. Avant tout, je suis content qu’on soit encore là l’an prochain. Je suis fier de porter ce maillot et d’être dans la compétition. J’ai adoré mon rôle de capitaine, c’était une fierté de driver ce groupe à ma façon, j’ai fait de mon mieux. C’est un super groupe, avec une super ambiance et je suis fier d’en faire partie. L’aventure est finie mais je suis confiant pour la suite.
Le système ? Il est très exigeant physiquement, il nous demande beaucoup et la fatigue s’accumule dans le tournoi. On a joué de la bonne manière au début, puis le niveau a augmenté et les erreurs se paient alors cash. Notre système est basé sur un pressing à deux, et avec la fatigue les lignes s’ouvrent. On a montré qu’on était capables de le faire contre la Finlande, il faudra travailler désormais pour être plus constants dans le tournoi. J’ai vraiment hâte d’être à l’an prochain, c’est super de jouer à ce niveau. J’ai toujours aimé jouer pour l’équipe de France, et ça augmente d’année en année, peut-être parce que je me rapproche de la fin ! Mais j’ai hâte d’être au prochain tournoi. »
Philippe Bozon (sélectionneur de la France) :
*L’Allemagne est une équipe de qualité, qui a su renouveler ses joueurs, avec de plus en plus de joueurs NHL. Ils ont la vitesse et la capacité à « stretch » le jeu, donc c’est compliqué. Nous n’avions pas assez d’énergie pour rivaliser ce soir contre cette nation. Les joueurs-clés en défense étaient fatigués, ils ont eu beaucoup de temps de glace, comme Gallet, Chakiachvili… Une semaine avant le Mondial, Chak’ était à l’hôpital avec une maladie que je connais bien. C’est miraculeux qu’il soit venu et qu’il ait joué à ce niveau ! Tex’ et d’autres, ils ont perdu beaucoup d’énergie ce week-end, vidés.
*Les joueurs ont essayé, et c’était compliqué dès le départ. Donc finalement, je préfère qu’on ait eu les matchs décisifs dès le départ, car cette année je ne sais pas comment on les aurait joués avec les pépins qu’on a eu…
*Nous avons fait quatre matchs corrects. J’ai regardé les stats contre la Hongrie, on a dominé dans tous les compartiments du jeu.
*Physiquement, la perte de joueurs montre que l’équipe de France a besoin d’avoir les meilleurs présents pour rivaliser contre des équipes comme ce soir.
*L’attitude du groupe a été très bonne, l’état d’esprit. Tout le monde a travaillé au maximum, mais ce n’était pas suffisant.
*Tactiquement ? Notre façon de jouer, je l’évalue au nombre de surnombres (= échappées ou deux-contre-un) concédés. Quand on est à moins de cinq, dans l’idéal entre 0 et 3, c’est bien, mais là on en a donné plus. La vitesse, le « stretch » (passes en profondeur) c’est ce qu’on essaie de faire aussi, c’est le hockey moderne. Là, c’est plus dur avec la fatigue, qui n’est pas que dans les jambes, mais aussi dans la tête. On réagit moins vite, on a des fautes d’inattention… On est là sans être là. C’est un tout, la fatigue dans la tête et les jambes.
*Le penalty-kill ? On était partis avec des joueurs rapides, pour mettre la pression sur l’adversaire et utiliser la vitesse. Cela a bien marché au début, avec quelques buts sur des « mauvaises chances », des choses bizarres. Puis, nous n’avons pas eu de réponse face à des power-play mieux maîtrisés. Il faudra voir ça sur les prochaines années, peut-être jouer plus compact devant la cage.
*Pour les trois joueurs du tournoi : Jules Boscq, c’était indéniable, c’est un beau talent. Espérons que les contacts qu’il a ici vont aboutir. C’est un futur gros défenseur de l’équipe de France.
*Tim Bozon : il a travaillé fort dans tous les matchs, il s’est présenté et a fait un bon tournoi en général.
*Dylan Fabre, il nous a montré sa vitesse, qu’il a travaillé fort. Comme tous nos jeunes, il doit progresser dans sa lecture tactique, comme Onno, Boudon, Addamo.
*Avec un effectif complet, chacun serait mieux dans sa chaise, chacun aurait eu moins de pression, et aurait été mieux dans la formation de l’équipe. Mais c’est comme ça, beaucoup jouaient leur premier mondial et ça leur a montré de quoi construire.
*Il faudra améliorer la défense à l’avenir. On espère le retour d’Auvitu, peut-être aussi de un ou deux renforts avec le passeport français. Spinozzi, le dossier est lancé. On aimerait aussi Ivan Esipov, il est en France depuis longtemps mais les démarches administratives sont compliquées. Il aurait été dans le coup, en concurrence dès cette année. Sa mobilité, sa vitesse et sa vision du jeu… On aimerait le faire entrer dans notre identité de jeu.
*Le petit nombre de supporters par rapport à d’autres paysmobilité, sa vitesse et sa vision du jeu: c’est à l’image de la place du sport en France. Il n’y a pas une grosse culture comme dans d’autres pays où j’ai joué, où l’on voit les gens plier le costume cravate dès qu’il y a un grand événement dans leur région, tout le monde se mobilise. C’est une autre façon de voir le sport.
*Les gardiens ? On connaît la situation. On aurait aimé avoir Henri-Corentin Buysse deux ans de plus le temps de faire progresser tout le monde, mais ce n’est pas le cas. Les deux nouveaux ont vu de quoi on leur parlait depuis le début sur le haut niveau ! Julian l’a vu tout de suite quand il est rentré… On va continuer à travailler avec eux pour qu’ils deviennent des gardiens d’élite, on le sait. On a mis en place des stages gardiens, on va leur trouver des « spots », s’ils pouvaient partir à l’étranger…
*Ostrava ou Prague ? Prague ! Ostrava, il n’y a pas grand chose à faire. Quand on voit que le maintien hier se joue aux penaltys, on est contents de ne pas y être… On verra, ça sera une grande année prochaine. Une grosse année qui se présente devant nous, avec le Championnat du monde et le TQO. Le Championnat du monde va nous aider à nous préparer au haut niveau, contrairement au dernier où avec le Covid nous n’avions pas eu le Mondial. C’est très important d’être confrontés au haut niveau pour préparer cette échéance. »
Allemagne – France 5-0 (2-0, 1-0, 2-0)
Mardi 23 mai 2023, 12h20. Nokia Arena de Tampere, Finlande. 8598 spectateurs.
Championnats du monde, groupe A.
Arbitrage de Lassi Heikinen (FIN) et Stefan Hürlimann (SUI) assistés de Andreas Weise Krøyer (DAN) et David Nothegger (AUT)
Pénalités : Allemagne 6′ (0′, 0′, 6′), France 33′ (2′, 0′, 33′)
Tirs : Allemagne 12 (12, 0, 0), France 4 (4, 0, 0)
Récapitulatif du score
1-0 à 03’31 : Ehl assisté de Stachowiak et Tuomie
2-0 à 15’55 : Tiffels assisté de Peterka et Kahun
3-0 à 22’07 : Peterka
4-0 à 43’51 : Fischbuch assisté de Wissmann et Noebels (sup. num.)
5-0 à 53’34 : Kastner assisté de Noebels et Wissmann (sup. num.)
Allemagne
Attaquants :
Frederik Tiffels (+1) – Dominik Kahun (A, +2) – John Peterka (+2)
Samuel Soramies (+1) – Nico Sturm – Alexander Ehl (+1)
Marcel Noebels (A, +1) – Daniel Fischbuch – Maximilian Kastner (2′)
Parker Tuomie – Wojciech Stachowiak (2′, +1) – Justin Schütz
Filip Varejka
Défenseurs :
Moritz Müller (C, +1) – Moritz Seider (+1)
Jonas Müller (+1) – Kai Wissmann (+1)
Leon Gawanke (2′, +1) – Maksymilian Szuber
Fabio Wagner (+1)
Gardien :
Mathias Niederberger
Remplaçant : Dustin Strahlmeier (G). Réservistes : Maximilian Franzreb (G), Manuel Wiederer (A, genou), Leon Hüttl (D)
France
Attaquants :
Tim Bozon (-2) – Louis Boudon (-2) – Alexandre Texier (-1)
Anthony Rech (2′) – Justin Addamo (4′, -1) – Guillaume Leclerc (2′)
Charles Bertrand – Valentin Claireaux (A) – Sacha Treille (C)
Kevin Bozon (-1) – Peter Valier (-1) – Loïc Farnier (25′, -1)
Défenseurs :
Jules Boscq (-2) – Hugo Gallet (-2)
Florian Chakiachvili (A, -1) – Vincent Llorca
Pierre Crinon (2′) – Lucien Onno
Enzo Guebey – Thomas Thiry (-1)
Gardien :
Sébastian Ylönen
Remplaçant : Julien Junca (G). Réservistes : Quentin Papillon (G), Nicolas Ritz (A, blessé), Dylan Fabre (A, blessé au visage). Substitué sur blessure : Jordann Perret (A, gros coup derrière le genou).