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Les derniers remparts : histoires de gardiens, des débuts aux sommets

Dans ce premier article de cette série consacrée aux gardiens de hockey sur glace, ces derniers nous ouvrent les portes de leur univers. De leur première rencontre avec le hockey à leurs premiers pas dans les cages, jusqu’à leur accès au plus haut niveau, ils partagent avec authenticité les moments clés de leur parcours

Nicolas Puccio par Nicolas Puccio
jeudi 26 décembre 2024 - 10:08
dans Général France, Hockey sur glace - France, Ligue Magnus
Temps de lecture: 30 mins
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Derrière le masque : les parcours extraordinaires des gardiens de but

Les gardiens de but en hockey sur glace incarnent une figure à part, fascinante et presque mythique aux yeux du public. Entourés d’une aura de mystère et de superstition, ils sont souvent perçus comme insaisissables, décrits comme froids, taciturnes, parfois même excentriques. Pourtant, derrière cette image se cache une réalité plus complexe : une force mentale exceptionnelle et une concentration inébranlable, indispensables pour faire face à la pression constante des matchs. Ces joueurs, déterminants sur la glace, préfèrent souvent rester en retrait des projecteurs pour se consacrer pleinement à leur rôle.

Dans une série de témoignages recueillis par HockeyArchives, treize gardiens*, aux profils divers, retirent l’armure sur leur parcours unique. Ils révèlent leurs doutes, leurs victoires, et les sacrifices consentis pour évoluer dans ce rôle exigeant. Qu’ils soient au sommet de leur carrière, en pleine transition ou qu’ils aient déjà raccroché les patins, ces hommes partagent une passion commune pour ce poste si particulier. Titulaires ou substituts, évoluant en Ligue Magnus ou dans des divisions moins médiatisées, tous ont en commun l’intensité et la singularité de leur mission.

Ils s’appellent Quentin Papillon, Henri-Corentin Buysse, Clément Ginier, Sydney David-Thivent, Ronan Quemener, Isaac Charpentier, Florian Hardy, Lucas Mugnier, Florian Gourdin, Marek Rączka, Olivier Richard, Tom Aubrun, Franck Constantin, tous sont unis par l’intensité et la singularité de leur poste.

Leurs récits permettent de découvrir des trajectoires parfois éloignées des clichés, où l’on perçoit autant leur résilience que leur sensibilité. Derrière leurs masques, ils dévoilent une humanité profonde, tout en explorant les choix personnels et professionnels qui ont marqué leur destin.

Cette collection d’histoires va au-delà des performances sur la glace : elle démystifie le rôle de gardien de but tout en célébrant la richesse de ces parcours. Ces hommes, liés par une passion commune, nous rappellent que le hockey sur glace ne se résume pas à des exploits sportifs, mais qu’il est aussi une aventure humaine faite de défis, de sacrifices, et d’authenticité.
(* des contacts ont été établis avec d’autres gardiens pour enrichir cette série d’articles)

👉️ A lire ou à relire -Épisode II – Responsabilité, pression et introspection : au cœur de la position de gardien 👈️

👉️ A lire ou à relire -Épisode III – Rivaux mais coéquipiers : la concurrence chez les gardiens de but 👈️

Épisode I : Les derniers remparts : histoires de gardiens, des débuts aux sommets

Dans ce premier article de cette série consacrée aux gardiens, ces derniers nous ouvrent les portes de leur univers. De leur première rencontre avec le hockey à leurs premiers pas dans les cages, jusqu’à leur accès au plus haut niveau, ils partagent avec authenticité des moments clés de leur parcours. Ces récits, entre passion et détermination, permettent de mieux comprendre la complexité et la richesse d’un poste si particulier.

I-La rencontre avec le hockey : une passion née dans l’enfance

Comme toute histoire possède un commencement, nous avons interrogé notre panel sur leurs débuts avec le hockey. La plupart ont commencé à pratiquer dès leurs plus tendres années, l’âge d’entrée à l’école de hockey coïncidant souvent avec celui de la rentrée à l’école tout court.

L’héritage familial : quand le hockey devient une évidence

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Quentin Papillon (par Anthony Mangeard)

Pour certains, le hockey était une évidence dès le départ, comme un héritage familial. Quentin Papillon illustre parfaitement cet héritage : “J’ai commencé le hockey à 3 ans et demi. Mes parents étaient supporters, ils allaient voir tous les matchs [de Rouen]. Mon père a également joué en loisirs. Tout petit nous allions également à la patinoire publique, j’avais les patinettes. J’ai commencé à patiner alors que je ne savais pas encore marcher”.

Chez Lucas Mugnier également, le hockey est une affaire de famille : “Je viens d’une famille de hockeyeurs. Mon frère [Jordan, de 3 ans son ainé et actuel joueur de Chamonix] jouait déjà au hockey. Mon oncle a également joué pour l’équipe de Chamonix et mon grand-père a été président du club durant les années 80. Ça tombait donc sous le sens”.

Inspirés par leurs frères…et sœurs aînés

L’influence familiale ne s’arrête pas là : plusieurs joueurs expliquent avoir suivi les traces de leurs frères aînés. C’est le cas d’Isaac Charpentier et de Clément Ginier. Le Spinalien raconte : “J’ai commencé le hockey à 4 ans parce que mes deux frères [Martin et Yvan, respectivement de 6 et de 10 ans de plus et évoluant tous les deux sous le maillot d’Épinal] pratiquaient déjà. J’ai donc suivi le même chemin qu’eux”. Une motivation similaire a poussé le Lyonnais à se lancer : “J’ai débuté à l’âge de 4 ans parce que mon frère qui a 3 ans de plus que moi [Romain, actuel joueur de Lyon] en faisait déjà et ça m’avait donné envie de commencer”.

Parfois, ce sont même les sœurs qui inspirent. Ronan Quemener, par exemple, raconte une anecdote pleine de tendresse : “J’ai commencé à 3 ans et demi / 4 ans à Meudon. Parce que ma sœur faisait du patinage artistique. Et j’ai dit à mes parents que je voulais faire la même chose pour les garçons. Du coup ils m’ont inscrit à l’école de hockey. Et sans doute aussi parce que j’étais un peu turbulent et il n’y a pas beaucoup de sports où ils prennent les enfants aussi jeunes”.

Une passion née devant les tribunes

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Sydney David-Thivent (à droite, par Mark Holdefehr)

Pour d’autres, la passion du hockey est née après avoir assisté à un match. Marek Rączka, aujourd’hui manager du mouvement mineur à Lyon, se souvient : “Vers mes 7 ans ma tante m’a emmené voir un match à Nowy Tag [en Pologne], j’ai tout de suite adoré”. Le Lyonnais Sydney David-Thivent partage un souvenir similaire : “J’ai débuté à l’âge de 4 ans par le biais de ma nourrice qui nous avait emmené voir, un match mon frère et moi, un samedi soir pour nous faire découvrir le sport et nous proposer une activité le week-end. Ensuite j’ai appris qu’il y avait des initiations le samedi matin”.

Florian Hardy explique aussi comment un match a changé sa vie :

“J’allais patiner avec ma mère. Un dimanche midi nous sommes restés pour voir un match et ça m’a donné envie d’essayer. Ma mère m’a inscrit et je n’ai plus arrêté après” (Florian Hardy)

Olivier Richard, lui, se remémore : “J’ai commencé le hockey à 6 ans à Angers, mon père avait joué au hockey en loisirs lorsqu’il était plus jeune et le club commençait à attirer de plus en plus de spectateurs notamment des enfants. Mes parents nous ont amenés, mon frère et moi, voir un match de minimes, je crois bien que c’était Angers-Nantes. Nous avons tous les deux dit que nous voulions jouer au hockey (…)”.

Entre rencontres fortuites et opportunités locales

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Florian Gourdin (par Anthony Mangeard)

Dans certains cas, la découverte du hockey a été totalement fortuite, dans des villes qui vibrent pourtant pour ce sport. C’est ce que raconte Florian Gourdin : “J’allais me balader avec mon père un samedi matin au parc à côté de l’ancienne patinoire [de Gap] qui était donc ouverte sur le côté, il s’avérait qu’il y avait un tournoi et cela faisait du bruit. Mon père m’y a amené, on a regardé et de là j’ai voulu m’inscrire au hockey pour essayer. Et depuis je n’ai jamais arrêté”.

La situation d’Henri-Corentin Buysse est également à classer dans cette catégorie : “Au départ mes parents voulaient m’inscrire au tennis mais j’étais trop jeune. Mon père s’est souvenu qu’il avait vu un match de hockey dans les années 80. Comme tous les enfants à cet âge là, j’avais besoin de me dépenser. Et c’est donc par hasard que je me suis retrouvé à l’école de hockey.”

Enfin, pour d’autres comme Tom Aubrun, le choix du hockey résulte d’un contexte local particulier. Originaire de Chamonix, il explique : “J’ai commencé à l’âge de 4 ans, parce qu’à Chamonix il y a assez peu d’offres en termes de sports collectifs, il y a surtout du ski. J’étais un peu hyperactif et ma mère s’est dit que c’était une bonne idée que de me mettre au hockey pour me défouler”.

II-Les débuts en tant que gardien : un poste à part

Le choix de devenir gardien ne s’est pas fait d’emblée pour tous les joueurs interrogés. Pour beaucoup, cette décision est intervenue après quelques mois ou années de pratique en école de glace, souvent guidée par une fascination pour ce poste si particulier.

Un choix délibéré et instinctif

Pour Quentin Papillon, cette envie est née d’une observation simple : “Je suis devenu gardien vers l’âge de 7 ans. À cet âge-là je me suis rendu compte que les joueurs sortaient, ils n’étaient pas souvent sur la glace alors que le gardien lui jouait tout le temps. En plus, notre gardien d’alors n’était pas très bon. Ça m’a donné envie d’aller dans le but et ça ne m’a plus quitté”.

Chez d’autres, comme Sydney David-Thivent, le poste de gardien s’est imposé dès le départ, presque comme une vocation : “J’ai toujours voulu être gardien. Après l’école de glace, dès qu’il a été question de choisir son poste, j’ai choisi gardien. Au grand désespoir de ma mère parce que c’est un poste compliqué, mais pour moi c’est le meilleur parce qu’il se démarque des autres”.

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Franck Constantin

Après une carrière riche d’une quinzaine à travers différentes divisions, Franck Constantin a fondé en 2018 sa propre structure de coaching de gardiens, Goalievolupro, basée à Valence. Devenu entraîneur, il revient sur le moment clé qui l’a conduit à embrasser le rôle de gardien de but, une décision guidée par une proposition de son coach et une aspiration naturelle : “J’étais joueur depuis environ 2 ans [à Courbevoie] et je me sentais en pleine progression (…). Je suis devenu un des meilleurs patineurs de mon équipe. Mon coach est venu me voir en me disant qu’il cherchait un gardien et que cela serait gardien ou joueur. (…) Comme je savais très bien patiner, j’ai tout de suite pris du plaisir. J’ai commencé le hockey un peu tard, j’ai dû être gardien vers 9 ou 10 ans. Cela s’est fait comme ça : la proposition du coach et l’envie pour moi.”

“Au fond de moi je savais que je voulais être gardien. C’est quelque chose qui vient aux tripes et qui est finalement très naturel” (Franck Constantin)

Une évidence pour certains

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Olivier Richard (par Anthony Mangeard)

Olivier Richard raconte que cette passion pour le poste était née dès le départ, avant même d’enfiler les patins : “[à l’issue du 1e match auquel Olivier et son frère ont assisté] Nous voulions (…) tous les deux jouer gardien ! (…) Je voulais y aller direct, mais le club m’a obligé à apprendre à patiner. À l’âge de 8 ans j’alternais encore les deux entraînements gardien et joueur et vers 9 ans je suis devenu gardien. Je voulais tout le temps être gardien, même lorsque je jouais au foot dans la cour de l’école, j’étais gardien. C’était presque une évidence”.

Pour Isaac Charpentier, ce choix est directement lié à ses souvenirs d’enfance avec ses frères : “Quand je jouais avec mes frères il y avait un jeu de trois mini-crosses à la maison : il y avait une crosse de gaucher pour mon frère gaucher, une crosse de droitier pour mon frère droitier et il restait une crosse de gardien pour moi”. Un récit qui trouve un écho chez Clément Ginier : “Je pense que c’est encore à cause de mon frère. Quand on jouait dehors, il me mettait toujours dans les buts. J’ai un peu pris la fibre comme ça”.

L’attraction de l’équipement

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Clément Ginier (par Mark Holdefehr)

Pour certains jeunes joueurs, l’équipement des gardiens a joué un rôle crucial dans leur décision. Clément Ginier se souvient : “Je trouvais ça très beau l’équipement. L’aspect esthétique a beaucoup contribué”. Marek Rączka partage ce sentiment : “Je voyais les gardiens avec leur équipement. Je les trouvais très beaux. Ça m’a tout de suite plu et j’ai voulu faire comme eux”.

Florian Gourdin, quant à lui, évoque des souvenirs amusants : “J’ai débuté en tant que gardien, j’avais 7 ou 8 ans. C’est moi qui ai demandé à mon coach, j’avais envie de faire gardien. Je n’ai plus trop le souvenir de la réelle raison au départ. Mes parents me disent que c’est parce que j’aimais bien le fait qu’ils étaient gros, imposants et qu’ils prenaient de la place. Apparemment je m’amusais à les imiter dans le miroir de mon ascenseur en rentrant des entraînements”. Celui dont le back-up des Spartiates reproduisait les mouvements n’est nul autre qu’un certain Ronan Quemener !

Le défi et l’importance du poste

Pour d’autres, c’est l’importance du rôle qui les a attirés. Tom Aubrun raconte : “Assez rapidement j’ai été attiré par le poste de gardien par l’équipement flashy et par l’importance du poste. J’ai demandé pendant des années à essayer le poste, j’étais défenseur au départ et je me débrouillais plutôt pas mal, le coach ne voulait pas me faire essayer. Vers l’âge de 7 ans, j’ai eu la chance de me lancer lors d’un tournoi à Grenoble”.

Lucas Mugnier, lui, a découvert sa vocation de manière plus pragmatique :

“J’ai commencé comme joueur pendant un an mais j’étais vraiment mauvais. Je ne bougeais pas sur la glace. Du coup j’ai essayé gardien et ça m’allait mieux, ça correspondait mieux à mon style” (Lucas Mugnier)

Quand le hasard s’en mêle

Pour certains anciens porteurs du maillot tricolore, devenir gardien relève presque du hasard. Ronan Quemener se souvient : “Quand nous avons déménagé à Rennes, mon père s’est retrouvé responsable d’équipe. Ça devait être en U8 ou U9. Il n’y avait pas de gardien dans ma catégorie. Il m’a donc demandé de faire gardien un weekend et finalement c’est resté”. Florian Hardy partage une expérience similaire : “Je devais avoir 7 ans et il manquait dans mon club un gardien dans la catégorie au-dessus de la mienne. Des entraîneurs sont venus demander si des joueurs étaient intéressés. J’ai entendu qu’il y avait la possibilité de jouer des matchs. J’ai levé la main et je me suis retrouvé à jouer gardien”.

Quant à Henri-Corentin Buysse, son histoire est encore plus originale : “Le poste de gardien c’est un pur hasard. Notre patinoire à Amiens était en travaux du coup on s’entraînait sur un terrain de roller hockey en face de chez moi. Au premier rassemblement d’équipe en U7 les deux entraîneurs ont posé la question aux enfants pour savoir qui voulait aller dans le but. Un de mes meilleurs copains a levé la main. Du coup moi aussi. Sauf que je n’avais pas entendu la question ! Du coup je me suis retrouvé dans la cage. Dix minutes plus tard, les entraîneurs ont à nouveau demandé aux joueurs, et là, la moitié de l’équipe voulait y aller. Mais moi je n’avais plus envie ! Mais les entraîneurs voulaient que j’y retourne ».

“Mon premier entraînement de gardien s’est fait comme ça, sur un terrain de street hockey !” (Henri-Corentin Buysse)

Le soutien indispensable de l’entourage

Malgré les défis financiers liés au coût de l’équipement, la plupart des joueurs interrogés soulignent le soutien précieux de leurs proches. Clément Ginier confie : “Évidemment je peux remercier mes parents qui avaient le budget pour parce qu’à l’époque cela coûtait très cher”. Marek Rączka, lui, a dû composer avec des équipements rudimentaires :

“À l’époque on avait des problèmes pour trouver un équipement sur le marché en Pologne. Tout était vieux, en cuir, lourd et prenait l’eau. J’ai fait avec (rires)” (Marek Rączka)

« D’ailleurs j’ai commencé comme joueur avec une crosse à droite mais comme gardien j’avais une crosse de gaucher, il n’y avait rien d’autre. Grâce à ça je peux jouer des deux côtés”. Avec sa gouaille, Henri-Corentin Buysse se souvient “J’ai commencé avec un équipement d’adulte alors que j’étais enfant avec des bottes réparées 300 fois chez le cordonnier”.

Aucun regret… ou presque
Malgré les sacrifices, les gardiens interrogés ne regrettent pas leur choix. Florian Hardy plaisante :

“Le seul moment où je regrettais c’est lorsque je partais en stage avec l’équipe de France et j’étais en transit entre la Gare Montparnasse et la Gare de Lyon avec mon gros sac de gardien et ma valise” (Florian Hardy)

2021 Amiens Buysse 1
Henri-Corentin Buysse (par Anthony Mangeard)

Henri-Corentin Buysse nuance cependant : “Jusqu’en U13 j’étais en hésitation entre joueur et gardien parce qu’on avait une bonne équipe [à Amiens] et quand on jouait contre Béthune et qu’on gagnait 18-0 je m’ennuyais. Le club m’avait donné la possibilité de jouer un tournoi comme joueur pour me prouver que j’étais meilleur gardien que joueur. Mais j’ai fini meilleur joueur du tournoi ! Du coup, je ne savais pas trop, j’avais envie de jouer avec les copains. Finalement, c’est Antoine Mindjimba [gardien légendaire des Gothiques] qui est intervenu pour dire que j’avais du potentiel en tant que gardien”.

III-Gravir les échelons : du rêve d’enfant à la réalité professionnelle

Rêves d’enfance et premières aspirations

Le hockey professionnel est souvent un rêve d’enfance pour les jeunes gardiens. Quentin Papillon partage cette aspiration précoce : “Lorsqu’on est jeune et qu’on commence à réfléchir à ce qu’on veut devenir plus tard, je crois que j’ai toujours voulu devenir professionnel. C’est ce que je faisais depuis tout petit et je voyais les grands faire ça chaque soir de match et je voulais faire comme eux.”

Pour Henri-Corentin Buysse, cette vocation a émergé dès l’école primaire, même si elle était parfois incomprise : “De ce que je m’en souviens, dès l’école primaire je disais que je voulais être hockeyeur professionnel”.

“D’ailleurs au collège lorsque les professeurs me demandaient ce que je voulais faire comme métier et que je disais joueur de hockey professionnel, ils me répondaient que cela n’était pas un métier” (Henri-Corentin Buysse)

À Nowy Targ, Marek Rączka a grandi dans une culture où le hockey était omniprésent : “Depuis tout petit je voulais être professionnel. On avait tout pour (à Nowy Targ) : c’est une ville de montagne et l’hiver, il n’y avait que le hockey à cette période-là. On y jouait tous : dans la rue, partout. On ne voulait faire que ça. Maintenant on ne voit plus cela, tous les autres sports sont proposés. J’avais 2 à 3 heures d’entraînement sur glace par jour, nous jouions beaucoup de matchs.”

À l’inverse, Isaac Charpentier admet que cette ambition est venue plus tardivement : “Jamais lorsque j’étais petit je me suis dit que j’allais faire du hockey au niveau professionnel. Ça n’a jamais été un rêve d’enfant.” Cependant, son talent naturel a orienté son parcours : “J’étais tout le temps surclassé, je ne jouais jamais avec ma catégorie d’âge et à mes 17 ans je jouais déjà avec les adultes en D3. J’ai eu de la chance de me retrouver avec le groupe pro et que ça se passe bien pour moi.”

Clubs formateurs et premiers pas vers le professionnalisme

Les clubs réputés pour leur formation ont souvent joué un rôle clé dans l’éclosion des jeunes talents. Produit de la formation rouennaise, Quentin Papillon se souvient : “J’ai toujours été assez bon. J’étais surclassé. Je m’entraînais avec ma catégorie et puis j’enchaînais avec la catégorie du dessus. Ça m’a beaucoup aidé, ça m’a donné plus d’heures de glace et ça me permettait de jouer avec des joueurs de meilleur niveau.”

Pour Henri-Corentin Buysse, un moment charnière s’est produit en catégorie U15 : “Lorsque (…) j’ai réalisé que je pouvais faire la différence. Ça a été confirmé lorsqu’en minimes (U15) on a gagné le Championnat de France.” Il admet cependant :

“Je pouvais passer des entraînements sans prendre de but, c’était devenu un challenge avec les joueurs. Ça a été un mal que je me rende compte de mon niveau parce que je n’ai pas beaucoup travaillé, je me suis laissé aller sur le talent“ (Henri-Corentin Buysse)

Natif de Courbevoie, Franck Constantin a quitté son Île-de-France natale pour rejoindre les Hautes-Alpes : “Je suis parti à l’âge de 15 ans à Briançon pour jouer les U17. Je suis resté jusqu’en U20. Je suis ensuite parti faire mon junior à Chamonix et également l’équipe sénior. Ensuite, je suis passé à Epinal en Ligue Magnus.”

Le HC74, un vivier de talents (trop) méconnu

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Lucas Mugnier (par Philippe Crouzet)

Moins connu du grand public mais tout aussi formateur que les grandes structures, le HC74 (entente entre les clubs de Chamonix, Mont-Blanc et Morzine-Avoriaz) a permis l’éclosion de nombreux talents, dont Lucas Mugnier. Originaire de Chamonix, celui-ci explique que son passage vers le monde professionnel s’est fait progressivement : “(…) un processus qui est venu petit à petit, ce n’est pas un déclic.” C’est en intégrant les entraînements avec l’équipe fanion qu’il a ressenti que son parcours prenait une tournure plus sérieuse : “lorsque j’ai commencé à faire des entraînements avec la Magnus à l’âge de 15 ou 16 ans”. Son ascension s’est ensuite poursuivie en devenant back-up de Richard Sabol à 19 ans chez les Pionniers. Pour trouver une place de titulaire, il a choisi de descendre en division inférieure, jouant pour Morzine-Avoriaz en D2 puis en D1 pendant quatre saisons. Cette expérience lui a permis de revenir à Chamonix en 2023, où il a retrouvé l’élite hexagonale.

Ayant commencé le hockey à Angers, Olivier Richard a bénéficié d’un encadrement de qualité dès ses débuts : “Les gardiens de l’équipe professionnelle donnaient un entraînement spécifique par semaine. J’ai eu la chance d’être entraîné par Lucas Normandon, Peter Aubry, Andrej Hočevar, Florian Hardy ou encore Ville Koivula”. Cependant, lorsque ses parents ont déménagé à Lyon, Olivier Richard a dû s’adapter et passer des essais avec d’autres clubs comme Grenoble et Mont-Blanc. Il justifie le choix familial et personnel de rejoindre le Mont-Blanc (et par extension le HC74) : “(…) mes parents ont trouvé que l’atmosphère et la relation avec les cours étaient meilleurs au Mont-Blanc. J’ai donc passé 2 ans là-bas où j’étais en internat, c’est comme ça que j’ai pu toucher un peu à la Magnus avec Chamonix, à la D1 avec Mont-Blanc et un peu avec l’équipe de France [junior]”. Ces expériences, combinées à ses années en junior au sein des rangs du HC74, ont marqué un tournant pour lui : “C’est vraiment là que c’est devenu possible pour moi de passer professionnel ensuite.” C’est toutefois une rencontre fortuite qui lui a permis de franchir une étape clé de sa carrière. Alors qu’il avait signé en D1 avec Mont-Blanc et partageait les cages avec Victor Goy, un stage d’été à Vaujany a ouvert une porte inattendue. Il raconte : “À l’époque, j’ai participé à un stage à Vaujany avec Sébastien Beaulieu qui réunissait l’ensemble des gardiens qui étaient dans le collectif des équipes de France U16, U18, U20 et sénior. Cyril Lafitte [longtemps entraîneur des gardiens à l’Hormadi] qui venait d’Anglet était présent à ce stage (…). Sur le trajet du retour de Vaujany, Cyril m’a parlé d’Anglet. Et au moment de descendre de la voiture il m’a demandé si j’étais intéressé (…) et j’ai signé avec Anglet une semaine plus tard ».

Se lancer en division inférieure avant d’accéder à l’élite

Comme pour Quentin Papillon (à Caen) ou Olivier Richard, c’est en division inférieure que la carrière de Marek Rączka a réellement pris son envol. Le gardien polonais revient sur son parcours riche en apprentissages et en rebondissements : “J’ai été formé dans le club de Nowy Targ où je suis passé par toutes les catégories. Il y avait toujours un entraîneur pour les gardiens, toutes les semaines j’avais un entraînement spécifique. J’ai joué en championnat de Pologne mais également en Slovaquie, Nowy Targ et Propad ne sont distantes que de 60 kilomètres.” Après ces premières expériences formatrices, Marek Rączka poursuit son développement en intégrant le Centre de Formation National : “J’ai ensuite rejoint le Centre de Formation National où j’ai passé 4 ans, l’équivalent du lycée. J’ai joué en équipe nationale U18, j’ai passé mon bac.” Pourtant, à son retour dans son club formateur, il se heurte à des limites de progression en tant que troisième gardien : “Je me suis retrouvé dans mon club de Nowy Targ où j’étais 3e gardien”. C’est alors qu’une opportunité de prêt à Cracovie, en 2e division, a marqué un tournant dans sa carrière. Bien que ce déclassement ait d’abord été difficile à accepter, il a su rebondir : “J’ai été prêté à Cracovie en 2e division et c’est là où ma carrière a vraiment commencé. Pourtant, au départ, d’être relégué dans un club de division inférieure, ça m’a mis un coup. Je n’étais pas d’accord. Mais j’étais premier gardien, le club est vite remonté dans l’élite. Je suis ensuite revenu à Nowy Targ [en élite].”

Florian Gourdin : concilier études et hockey au plus haut niveau

Pour Florian Gourdin, le choix de débuter sa carrière en Division 1 a été motivé par sa volonté de mener de front une carrière de hockeyeur de haut niveau tout en poursuivant des études supérieures. Ce choix réfléchi a marqué une étape clé dans son développement, comme il l’explique : “Je me suis dit que cela commençait à devenir sérieux au point de faire carrière lorsque que j’ai commencé à intégrer l’équipe de France en U17 puis U20. Je me rendais compte que j’avais un potentiel dans ma génération ». Cependant, Florian n’a pas voulu sacrifier son avenir académique pour le hockey : “Je fais mes études en parallèle du hockey. C’est la raison pour laquelle je suis parti de Gap. Sinon, je pense que je serais resté car je commençais à monter avec la Magnus. Je suis dans une école d’ingénieur et il n’y avait pas ce cursus sur Gap. J’avais deux options : Angers et Clermont-Ferrand ». Le club arverne, qui offrait un temps de jeu supérieur à celui proposé à Angers, a donc retenu son attention : “À Angers j’aurais intégré le centre de formation en U20 et c’est à peu près tout car la D1 c’était seulement s’il y avait un blessé, idem pour les entraînements avec la Magnus. À Clermont,  je pouvais être back-up en D1 et en plus de ça je pouvais jouer en U20 même si c’était un niveau qui était inférieur. J’avais quand même du temps de jeu”. Ce compromis entre études et hockey s’est avéré être une décision judicieuse : “À ce moment-là c’était le meilleur compromis entre l’école et le hockey. Et il s’est avéré que c’était le bon choix parce que ça m’a permis de jouer un an en tant que backup. C’est justement l’année où je suis parti aux Championnats du Monde [U20 1B en 2020]”. Son temps de jeu croissant en Division 1 lui a permis de s’imposer : “L’année suivante je suis devenu premier gardien et je le suis resté l’année d’après”. Cette visibilité et cette expérience accumulées ont été des éléments clés pour la suite de sa carrière, “cela m’a permis de gagner en visibilité et de rejoindre ensuite Marseille” où il poursuit aujourd’hui son parcours professionnel.

Des chemins moins conventionnels vers le haut niveau

Pour certains gardiens, accéder au hockey de haut niveau n’a pas suivi un parcours classique. Clément Ginier, par exemple, a choisi de ne pas intégrer de sport-études, privilégiant un cadre familial qui lui semblait plus propice à son développement :

“C’était mon choix de rester sur Lyon. J’ai eu quelques opportunités d’aller dans des sports-études. Mais l’aspect famille était important pour que je puisse me développer, notamment dans la tête. J’ai donc fait toutes mes années jeunes à Lyon”(Clément Ginier)

Après deux saisons en Division 2 à Roanne, il rejoint ensuite la Ligue Magnus en tant que substitut de Richard Sabol à Chamonix pendant deux ans. En 2023, il revient à Lyon pour poursuivre sa carrière dans un environnement familier.

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Isaac Charpentier (par Anthony Mangeard)

De son côté, Isaac Charpentier a dû composer avec des contraintes financières et la réalité d’un club local alors peu tourné vers la formation : “Je suis resté à Épinal jusqu’à mes 18 ans alors que le club évoluait en junior au niveau Excellence. J’ai eu des propositions pour partir plus tôt parce que Épinal n’était pas un club formateur. Mais financièrement c’était compliqué et je ne me voyais pas partir dans un autre club à l’internat pour le hockey. D’ailleurs lorsque j’ai commencé à Épinal j’avais deux options. Soit aller dans un club formateur en U20 Élite soit rester à Épinal et passer pro en tant que back-up et voir comment ça allait se passer ». La liquidation du Gamyo en 2018 l’a toutefois contraint à quitter son club de cœur pour rejoindre Angers : “J’ai fait une saison pro à Épinal et j’ai bien senti que le club n’était pas stable et qu’il y avait des histoires. Lorsque que j’ai eu une proposition d’un autre club je n’ai pas hésité. (…) À Angers j’ai une seule saison en U20 Élite [avant d’intégrer le groupe professionnel]. C’était plus structuré au niveau des entraînements, presque professionnel ».

À l’instar d’autres joueurs ayant découvert le haut niveau dans des structures bien encadrées, Florian Hardy a vu sa progression s’accélérer grâce au passage par le Pôle Bretagne à Nantes et par Angers :

“J’ai eu un développement assez tardif. Le côté performance est arrivé avec l’entrée en sport-études [le Pôle Bretagne à Nantes] et c’est ensuite à Angers que j’ai découvert ce qu’était le sport professionnel. C’est à partir de là que j’ai commencé à beaucoup plus travailler, à me développer et puis c’est venu petit à petit“ (Florian Hardy)

Avec neuf participations aux Championnats du Monde, son exemple illustre comment un développement tardif peut tout de même mener au plus haut niveau grâce à une structure adaptée et un travail acharné.

Ronan Quemener : un parcours atypique des débuts à l’élite

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Ronan Quemener

Comme Florian Hardy, Ronan Quemener a grandi dans un petit club avant de gravir les échelons vers le haut niveau. L’actuel gardien des Drakars de Caen décrit son cheminement comme “un peu atypique”, partageant ses souvenirs de ses débuts à Rennes : “Je jouais à Rennes, et je faisais du handball à côté. Ça a commencé à devenir sérieux à partir des plans de développement, ce qui devait être en 1re année U15, lorsqu’on faisait les regroupements avec Rennes, Caen et Rouen puis en Grand Ouest. J’ai passé des sélections en Grand Ouest, j’ai été pris mais cela ne s’était pas bien passé ». Son passage au Pôle Bretagne de Nantes a marqué une avancée significative dans sa carrière. Il explique : “À l’époque il y avait le Pôle Bretagne qui était basé à Nantes, ils ont proposé à mes parents que je vienne passer des tests. Je les ai passés. J’étais en troisième et c’était pour intégrer le Pôle à l’entrée en seconde. Mes parents m’ont laissé le choix. Et puis Nantes ce n’était pas trop loin de la maison. Comme je venais de Rennes et que le club jouait en D3, je ne connaissais rien au hockey de haut niveau, peut-être à la différence d’Henri-Corentin [Buysse] ou de Quentin [Papillon] qui étaient dans de grands clubs.”

Malheureusement, la fermeture du Pôle Bretagne a interrompu son développement local, le poussant à chercher un nouvel environnement. Il raconte : “J’ai fait un an à Nantes, cela se passait bien et j’avais bien progressé. Mais le Pôle a fermé. Donc la seule solution près de chez moi c’était Rouen. Je suis allé y faire des sélections. A l’époque il y avait Édouard Dufournet – avec qui j’ai joué – et son frère [Adrien] qui venaient de Rennes qui jouaient là-bas et qui ne m’en avaient dit que du bien. J’ai passé des essais et comme en plus ils n’avaient pas de gardien de ma catégorie d’âge, ils m’ont recruté ». Cette transition vers Rouen a marqué une étape décisive dans sa découverte du haut niveau : “C’est là que j’ai découvert le haut-niveau. D’autant plus qu’il n’y avait pas de limitation sur le nombre de transferts chez les juniors. L’année où je suis arrivé nous étions 11 nouveaux. C’est également là que j’ai vu mes premiers matchs de Ligue Magnus, à l’âge de 15 ou 16 ans.” Cette méconnaissance du haut-niveau lui jouera des tours comme il confiera plus tard lors de l’entretien sur le ton de l’amusement :

“Vers l’âge de 15 ans je me suis retrouvé en stage de gardien avec la Fédération. Il y avait Cristobal (Huet) qui jouait déjà à Los Angeles et Fabrice Lhenry. Ils nous ont appris à nous déplacer, sauf que je ne pouvais pas faire les déplacements parce que mes patins n’étaient pas affûtés ! Je faisais affûter les patins deux fois par an. Je faisais comme les gardiens de handball, je bougeais sur les pieds“ (Ronan Quemener)

L’odyssée américaine de Tom Aubrun : persévérance et réussite

Le parcours de Tom Aubrun se distingue par sa singularité et sa persévérance. Dès l’âge de 13 ans, le portier des Pionniers a eu une première expérience aux États-Unis, une étape marquante de son développement : “Des amis vivaient là-bas et m’avaient proposé de rester pour jouer dans une équipe de niveau AA, ce qui a été une très belle expérience. En revenant, j’avais toujours le rêve d’y retourner pour évoluer au niveau junior. J’ai fait un an à Chamonix, ensuite je n’ai pas pu aller au HC74 qui avait déjà des gardiens compétitifs. J’ai préféré partir à Rouen mais cela ne s’est pas fait de suite. Pour des raisons scolaires je n’ai pas pu intégrer le centre de formation. J’ai fait une année à Villard-de-Lans, puis j’ai réussi à intégrer le centre de formation de Rouen.”
Avec une grande modestie, il revient sur ses premières années :

“À l’image de ma carrière, je n’ai jamais vraiment été au-dessus du lot. Lors des mes années jeunes, je n’ai jamais été considéré comme un talent montant » (Tom Aubrun)

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Tom Aubrun (par Anthony Mangeard)

Pourtant, son travail et son dévouement l’ont amené à s’approcher de la Ligue Magnus : “(…) j’étais à Rouen, je me débrouillais pas trop mal en juniors, je faisais quelques entraînements avec les pros. C’était un parcours assez basique ». Cependant, conscient de l’écart entre les niveaux junior et professionnel, il décide de chercher une expérience à l’étranger pour ne pas rester cantonné à un rôle de back-up : “Pour combler ça et peut-être un jour revenir avec un CV plus intéressant, il fallait aller la chercher à l’étranger (…) Je me dis que là où j’aurais une chance de faire quelque chose de sympa, c’est en partant aux États-Unis. J’y ai découvert un autre monde : d’abord le monde universitaire, puis professionnel.”

Pour intégrer le hockey américain, Tom Aubrun a dû déployer des efforts considérables. Il raconte : “J’ai eu la chance d’avoir des amis proches sur place aux États-Unis en NAHL et qui connaissaient le milieu. Ils m’ont conseillé sur des ligues plus accessibles pour moi, car dans les meilleures ligues juniors les coachs n’auraient même pas regardé mon CV en venant de France. Je me suis intéressé à plusieurs ligues, dont l’USPHL Premier, qui correspond à du Junior Tier-3, donc un niveau correct sans être incroyable.” Sa détermination l’a poussé à contacter de nombreuses équipes :

“J’ai pris mon ordinateur, réalisé une vidéo de mes highlights en France, réalisé CV et lettres de motivation. J’ai envoyé une centaine d’emails de candidatures aux différents coachs en trouvant les contacts sur les sites internet des différentes équipes. Par chance, Rochester a été la seule équipe qui m’a proposé de me prendre sans faire de try-out » (Tom Aubrun)

Il a également su éviter certains pièges du système américain, notamment les try-outs coûteux et peu garantis : “Les équipes réalisent des try-outs tôt dans l’été, elles font venir beaucoup de joueurs. Il faut payer et c’est assez cher. La plupart du temps les équipes sont déjà faites ou les coachs savent déjà qui ils vont prendre. Il ne fallait pas tomber dans le piège mais j’avais été prévenu.”

Comme pour son arrivée à Rouen, il a dû faire preuve de patience avant de véritablement s’imposer : “J’aurais dû partir l’année de mes 18 ans mais au moment de partir, l’équipe m’annonce qu’ils avaient recruté un autre joueur étranger. Comme il y a aussi là-bas une limitation sur le nombre de joueurs étrangers par équipe, je suis resté un an de plus à Rouen où l’équipe remporte le titre, ce n’était pas une année gâchée. Finalement la même équipe [Rochester] m’a redonné ma chance l’année d’après.”

Son intégration dans le championnat universitaire a ensuite été marquée par des étapes stratégiques, comme il le souligne : “Une fois qu’on intègre le championnat junior, on participe à de nombreux showcases, ce sont des matchs de ligue mais regroupés au même endroit. Il y en a beaucoup à Boston par exemple, dans de grandes patinoires. Beaucoup de matchs de la même ligue vont se tenir en un même lieu. Beaucoup de coachs universitaires assistent à ces rencontres et si votre profil les intéresse, ils vont venir vous voir après les rencontres dans le vestiaire pour vous parler de leur université, de caler une date pour visiter le campus. Durant la saison, on visite beaucoup d’universités, cela permet de voir si l’on s’y sent bien”. Pour maximiser ses chances de temps de jeu, il met en place une stratégie réfléchie : “(…) chaque université porte 3 à 4 gardiens. Si tous les gardiens sont jeunes, on a peu de chance de jouer, alors que si deux gardiens sur quatre sont plus vieux [en 3e ou 4e année], l’équipe devra se renouveler et les chances d’être titulaire y seront plus élevées”.

Lucide sur son parcours atypique au moment de rejoindre une université, il explique son choix d’opter pour Norwich en NCAA-3 :

“Tout le monde en junior rêve de jouer en NCAA-I, c’est là où il y a les meilleures bourses et les meilleures chances d’accéder au niveau professionnel. C’est ce que je voulais également, mais je n’ai eu aucune proposition en Division 1, sans doute à cause de mon arrivée tardive dans le junior nord-américain. Norwich qui était une université réputée très compétitive en Division 3 (NCAA-3) était intéressée. Le choix a été facile” (Tom Aubrun)

Ce choix s’est avéré payant malgré des débuts très limités en termes de temps de jeu : “II ne faut pas non plus oublier qu’il y a relativement peu de matchs par saison, environ 25 matchs. Le coach n’a donc pas le luxe de pouvoir donner des matchs à un jeune pour lui donner de l’expérience. Il faut prendre son mal en patience et travailler dur aux entraînements”. Lors de sa deuxième année, il gagne ses galons de titulaire : “J’ai réussi à faire ma place en playoffs où j’ai pris la place de titulaire sachant que l’autre gardien était pourtant bien en place.” Les deux années suivantes ont été couronnées de succès, grâce à la confiance de son nouvel entraîneur : “Le coach est ensuite parti à la retraite, avec le risque de devoir à nouveau faire mes preuves avec un nouveau coach. Par chance, celui qui l’a remplacé était lui-même un ancien gardien. On a très bien cliqué dès le début et il m’a rapidement fait pleinement confiance même si je n’avais pas encore prouvé grand chose. Mes années junior et sénior étaient clairement les miennes ».

Avec humilité, Tom met en avant le rôle de son équipe et de son entraîneur dans ses records historiques : “l’équipe pratiquait un style très défensif, ce qui va bien pour un gardien alors que le coach précédant pratiquait un hockey très offensif. Le style de jeu m’a permis de briller, d’être en confiance et de chercher des records qui ne risquent pas de bouger avant très longtemps comme les 9 blanchissages de suite ou le nombre de minutes sans encaisser de but, le plus haut pourcentage d’arrêts ou la plus petite moyenne de buts encaissées ». Fier de son parcours, il conclut : “C’est en partie grâce à mon équipe et cela reste une grande fierté. En plus c’est une université avec une histoire, le programme a près de 100 ans. C’est sympa d’avoir son nom là-bas à tout jamais et pourquoi pas intégrer leur Hall of Fame d’ici quelques années”. Son parcours avec Norwich lui ouvre ensuite les portes du monde professionnel avec Rockford en AHL, ce que nous aborderons dans un prochain épisode.

 

Ces récits révèlent les multiples facettes du rôle de gardien de but : entre passion, résilience et sacrifices. Chaque parcours est une source d’inspiration, illustrant que le hockey ne se résume pas seulement à des exploits sportifs, mais aussi à des aventures humaines hors du commun.

Rendez-vous prochainement pour la suite de cette série dédiée aux gardiens de hockey sur glace. Le prochain épisode sera dédié à la préparation mentale et aux interactions durant les matchs.

👉️ A lire ou à relire -Épisode II – Responsabilité, pression et introspection : au cœur de la position de gardien 👈️

👉️ A lire ou à relire -Épisode III – Rivaux mais coéquipiers : la concurrence chez les gardiens de but 👈️

Illustrations photo de couverture : montage réalisé à partir de photos de Mark Holdefehr, Anthony Mangeard, Pascal Enault, Nini Calimoutou.
Entretiens réalisés par l’auteur.
Remerciements : l’auteur remercie tous les gardiens qui lui accordé de leur temps pour réaliser les entretiens et pour la sincérité lors des échanges, Sébastien Bernard pour les précieuses mises en relations et les relectures, l’équipe de HockeyArchives pour le soutien et les photographes pour les illustrations.

 

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Nicolas Puccio

Nicolas est rédacteur pour 🏒 HockeyArchives depuis 2021. Passionné par le hockey sur glace, il découvre ce sport en Suisse, à Genève et Lausanne, avant de chausser lui-même les patins à l’âge de 40 ans. Suiveur attentif du hockey suisse 🇨🇭 et de l’équipe de Lyon 🦁, il contribue régulièrement à la couverture des championnats et à l’enrichissement du contenu éditorial du site. Son objectif : transmettre sa passion tout en apportant une information fiable, précise et documentée aux amateurs de hockey. Twitter : @LinusPacoOcci

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