
Il y a pourtant bien d’autres places à gagner pour Sotchi. La Russie a rassemblé tous ses candidats, hormis Kovalchuk (initialement sélectionné mais finalement laissé au repos pour lui permettre de se rétablir de ses blessures automnales), Radulov et Kokarev blessés. Les joueurs en difficulté en ce début de saison (Nikulin, Perezhogin et Popov) ont de quoi conforter leur place en étant placés en première ligne.
En septembre, la tactique du « nouveau » sélectionneur finlandais Erkka Westerlund avait maîtrisé ces vedettes russes. Quand elles mènent au score, ses équipes sont généralement difficiles à battre. Et justement, à la faveur d’une pénalité de Kiselevich, les locaux transforment leur première supériorité numérique : la défense russe (Aleksandrov, Nikulin, Perezhogin) n’arrive pas à dégager un rebond dans le slot, et Juuso Hietanen arrive alors pour le mettre au fond (0-1, 03’44 »).
Menée d’entrée, la Russie n’a d’autre choix que de passer à l’attaque… et, oui, elle le fait ! Les joueurs habituellement corsetés par Bilyaletdinov retrouvent leurs instincts offensifs et partent à l’avant sabre au clair. Ils s’installent eux aussi… mais à 5 contre 5. Nikulin envoie fort sur le côté de la cage, Popov prend le rebond, passe derrière le but et renvoie dans la rondelle en haut de la zone où Yuri Aleksandrov peut un slap en lucarne. Ce dynamisme russe envoie par deux fois Karalahti sur le banc des punitions en fin de tiers-temps.

À la seconde pause, Bilyaletdinov modifie ses lignes car Vadim Shipachev s’est blessé dans un choc. Le jeune Prokhorkin, appelé de dernière minute, entre en jeu, tandis qu’Igor Averin monte sur la deuxième ligne, celle de Viktor Tikhonov. Ce dernier signe un magnifique tir du poignet – sa spécialité – depuis le cercle d’engagement droit (3-3, 45’43 »).
La Finlande augmente la pression quand Burmistrov part en prison à huit minutes de la fin. La pénalité se termine, mais la boîte russe reste peu agressive bien que son cinquième joueur soit en train de revenir. Sakari Salminen, qui a peiné à contrôler une passe levée de Mäntylä dans un premier temps, a donc le temps de se remettre dans le bon sens et d’armer un lancer croisé à mi-hauteur (3-4, 53’52 »). Les Russes finissent le match à 6 contre 4 après une pénalité de Kontiola, mais les Finlandais héroïques font face à tous les palets et reçoivent une ovation de la Hartwall Arena à la sirène.
Il y a de quoi se congratuler. C’est la quatrième victoire pour Erkka Westerlund depuis son retour en fonction avec une équipe de Finlande de plus en plus conquérante. Et côté russe, le pauvre Barulin a encaissé quatre buts pendant que tout le monde avait les yeux sur son remplaçant.
Commentaires d’après-match
Yuri Aleksandrov (défenseur de la Russie) : « Cette équipe finlandaise n’a rien de surnaturel. Elle n’est pas plus forte que la nôtre. Ils ont essayé, nous aussi. Nous avons perdu, mais cela n’a pas de signification sérieuse. Les Finlandais étaient devant leur public, cela a peut-être fait effet sur eux, mais nous n’y faisons pas attention. Nous suivons notre ligne et essayons de jouer notre match. »
Russie – Finlande 3-4 (1-1, 1-2, 1-1)
Jeudi 7 novembre 2013 à la Hartwall Arena. 9883 spectateurs.
Arbitrage de Marcus Linde et Tobias Björk (SUE) assistés de Henri Neva et Pasi Nieminen (FIN).
Pénalités : Russie 6′ (2′, 2′, 2′), Finlande 8′ (4′, 2′, 2′).
Tirs : Russie 23 (13, 7, 3), Finlande 32 (11, 12, 9).
Évolution du score :
0-1 à 03’45 » : Hietanen (sup. num.)
1-1 à 09’01 » : Aleksandrov assisté de Popov et Nikulin
2-1 à 20’48 » : Varnakov assisté de Chudinov et Medvedev (sup. num.)
2-2 à 22’21 » : Osala assisté de Hartikainen
2-3 à 26’49 » : Komarov assisté de Pihlström et Laakso
3-3 à 45’43 » : Averin
3-4 à 53’52 » : Salminen assisté de Mäntylä et Karalahti
Russie
Gardien : Konstantin Barulin [sorti à 58’49 »].
Défenseurs : Ilya Nikulin (C) – Yuri Aleksandrov ; Maksim Chudinov – Evgeni Medvedev ; Evgeni Biryukov – Andrei Zubarev ; Evgeni Ryasensky (-1, 2′) – Bogdan Kiselevich (-1, 2′).
Attaquants : Aleksandr Popov – Aleksei Tereshchenko (A) – Aleksandr Perezhogin ; Vadim Shipachev – Viktor Tikhonov (A, +1) – Enver Lisin (+1) ; Artemi Panarin – Aleksandr Burmistrov (-1, 2′) – Mikhaïl Varnakov (-1) ; Egor Averin (-1) – Ilya Kablukov (-1) – Mikhaïl Glukhov (-1) ; Nikolaï Prokhorkin [à 40’00 »].
Remplaçant : Aleksandr Eremenko (G).
Finlande
Gardien : Jussi Rynnäs.
Défenseurs : Topi Jaakola (+1) – Lasse Kukkonen (A, +1) ; Sami Lepistö (-1) – Juuso Hietanen (-1) ; Jere Karalahti (4′) – Tuukka Mäntylä ; Ossi Väänänen (+1) – Teemu Laakso (+1).
Attaquants : Leo Komarov (C, +1) – Jarkko Immonen (+1) – Antti Pihlström (+1) ; Juhamatti Aaltonen (-1) – Petri Kontiola (-1, 2′) – Niklas Hagman (-1, 2′) ; Jonas Enlund – Jori Lehterä (A) – Sakari Salminen ; Teemu Hartikainen (+1) – Petteri Wirtanen (+1) – Oskar Osala (+1).
Remplaçants : Niko Hovinen (G), Mika Pyörälä.







































