Gap surfe sur la première place du championnat et tous les signaux sont au vert. Meilleure attaque avec Rouen en inscrivant 128 buts. 2e meilleure défense en n’ayant concédé que 77 buts. Le groupe entame ce match avec une série de 6 parties sans défaite dans les 60 minutes. Mais maintenant la course aux points est lancée pour garantir la meilleure place et les matchs pièges vont se succéder. Gap est revenu du déplacement à Dijon avec la victoire (1-3).
L’Étoile Noire, en grande difficulté, pouvait prétendre encore cette saison à faire chuter les Rapaces après une victoire à domicile (2-1) en octobre. Historiquement ce club a souvent été compliqué à jouer. Mais en cette période, Strasbourg n’arrive plus à prendre de points. La dernière victoire remonte à la période des fêtes (7-1). Ce carton réalisé contre Épinal, en déroute, a été le cadeau de Noël pour les supporters de l’Étoile Noire. Mais le bilan négatif est lourd avec 2 victoires dans le temps réglementaire sur les 17 derniers matchs. Il faut remonter au 23 octobre pour voir une victoire à l’extérieur à Chamonix (4-5 a.p). L’objectif est maintenant de sauver sa tête en Ligue Magnus car la 8e place pour les play-offs est à 9 points. Mais qui sait, un retour de feu est possible sur un déclic qui tarde à arriver.

Les bleus sont maintenant transcendés et augmentent le rythme de patinage. Kevin King intercepte un puck aérien mais dans la course il est repris par Miner-Barron. Dans le jeu les Alsaciens tiennent le rythme et sont loin de s’affoler. Léo Guillemain place un gros shoot à la bleue offensive suite à une mise au jeu gagnée (6’41). Les bleus semblent plus fébriles à l’image d’une passe ratée en zone défensive qui trouve Loup Benoit sur la trajectoire. Le lancer qui suit percute la mitaine de Bertrand qui ne fait que dévier le puck (10’41). Au moment où les Alsaciens reprennent du poil de la bête, Gap fait le break. Jesse Craige lance à la bleue, lancer que Genest veut capter de son gant. Le palet retombe et Rech pousse dans la cage (11’16 : 2-0).

À nouveau, l’adversaire du soir parvient à gêner les Rapaces grâce à une intensité sur le fore-check. Sur sa valeur, Gap surnage grâce à la qualité de ses attaquants et la réussite du moment ; mais des fragilités persistent.
Deuxième vingt : Gap prend un bon départ avec Craige qui trouve la barre (20’16). Strasbourg gagne un bon duel dans la bande et Marcos est alimenté avec un bon palet. Son tir est capté de la mitaine (20’51). Gap a toujours la capacité à s’avancer dans le slot en trois passes, cette fois c’est Bouvet qui transmet à Carr et la rondelle arrive sur Thillet qui conclut (21’17 : 3-0). Pas le temps de souffler, Léo Guillemain pressé rate son contrôle et provoque un rebond que Thillet intercepte et part seul. Il n’a plus qu’à passer à Rech, décalé, qui marque (24’36 : 4-0).

L’Étoile noire continue son pressing avant et ne change pas de schéma pour tenter de bloquer les bleus. À l’image du petit Leroux face au géant Bernier, le Strasbourgeois bloque le Canadien dans sa zone défensive et capte le palet. Son action se poursuit derrière la cage de Bertrand mais ne peut aboutir. Le jeu se stabilise sans trouver de réelles occasions à ce moment de la partie mais la balance penche légèrement en faveur des visiteurs qui remontent des palets à l’avant et produisent une bonne qualité de jeu collective. Passé ce moment positif pour Strasbourg, Gap reprend les commandes. Bernier lance Rehus qui reprend tout en déséquilibre sur Goetz (31’28). Sur un duel gagné en zone offensive, Bouvet alourdit le score (33’21 : 5-0)
Mais il faut souligner l’abnégation de Strasbourg qui n’en démord pas. Cooper monte en vitesse et transmet à Burgert et son shoot se fracasse sur le poteau (34’48). Pisarik fait un numéro dans la défense adverse et lance, ras glace, mais Bertrand n’a aucun mal à capter de la mitaine. Balsamo, explosif, passe à Kevin King, bien placé dans le slot (36’10 : 6-0).
La frustration monte et le match dégénère, pas aidé par les décisions arbitrales. Carson Cooper écope d’une pénalité de match pour avoir discuté avec le juge de ligne. Pas vraiment opportun de pénaliser sur ce sujet car sans agressivité du joueur. Le tiers se termine dans la confusion. Mais Gap a prouvé que son offensive est d’une efficacité insolente. L’Étoile noire a bien tenté de contrer mais est en manque cruel de réussite à l’avant. On est tout de même surpris des ratés défensifs où ce secteur de jeu à toujours été une force.

Colin Morillon est victime d’une perte de palet qui est, là aussi, lourde de conséquence. Rech récupère et transmet à Thillet (41’23 : 8-0).
Le match est compliqué pour les blancs et jaunes qui tentent toujours de trouver les filets. Marcos donne un bon puck à Draper. Bertrand place sa crosse au sol et dévie le shoot (44’20). Leroux est pris à la bleue par Balsamo. Mais sur la contre attaque il ne peut shooter, victime d’un gros cinglage (35’41). Sur la pénalité qui suit, Thillet trouve un bon shoot mais Goetz dévie des jambières en grand écart (48’23). À noter Pisarik qui essaie de se placer et qui est pris en sandwich avec une double charge de King et McEachen. Gap a maintenant le contrôle total du jeu, même en infériorité avec Balsamo qui récupère un bon palet à Marcos dans sa défense. Mais sur un power-play, Genest lance un puck à la bleue dans le trafic. Le palet est dévié et Bertrand masqué (53’45 : 8-1). Les Rapaces continuent jusqu’à la fin de maitriser la rondelle et empêchent l’Étoile noire de s’avancer en zone offensive.
Strasbourg a subi une déroute ce soir. Mais à y regarder de plus près, le score aurait pu être tout autre avec un début plus chanceux en début de match. Ce groupe est dans un tourbillon négatif qui le place, maintenant, dernier du championnat. Gap a su maîtriser son adversaire, mais on a senti en début de match des hésitations et un manque d’intensité comme face à Chamonix/Morzine. Dimanche les Rapaces se déplacent à Lyon face à un adversaire beaucoup plus solide, et Strasbourg recevra Angers.
Élus meilleurs joueurs : Alexandre Miner-Barron et Dimitri Thillet
Réactions d’après-match :
Luciano Basile (coach de Gap) : « Y a eu du mieux, y a eu un bon premier tiers de Strasbourg. On n’a pas volé le 2-0, mais ça aurait pu faire 2-2, c’est pareil ! Ils ont eu aussi des bonnes occasions. C’est là qu’Aurélien a été très bon et après ça a déroulé. On a pris le contrôle du match et on a gardé un attaquant un peu plus haut sur l’échec-avant (…) Beaucoup de bonnes choses, je suis très content ! »
Gap – Strasbourg 8-1 (2-0, 4-0, 2-1)
Vendredi 20 janvier 2017 à 20h30 – Alp’arena. 1783 spectateurs.
Arbitres : M. Gremion assisté de MM. Gielly et Pointel.
Mises au jeu : Gap 33 (9, 12, 12) ; Strasbourg 23 (8, 6, 9)
Pénalités : Gap 8′ (4′, 0′, 4′) ; Strasbourg 66′ (4′, 54′, 8′)
Tirs : Gap 36 (13, 11, 12) ; Strasbourg 21 (11, 4, 6)
Évolution du score :
1-0 à 04’53 » : Ringrose assisté de Bernier et Bazevicks
2-0 à 11’16 » : Rech assisté de Thillet et Craige
3-0 à 21’17 » : Thillet assisté de Carr et Bouvet
4-0 à 24’36 » : Rech assisté de Thillet et Bazevicks
5-0 à 33’21 » : Bouvet assisté de Thillet et Rech
6-0 à 36’10 » : King assisté de Di Dio Balsamo et Bazevicks
7-0 à 41’00 » : Ross assisté de Rehus
8-0 à 41’23 » : Thillet assisté de Rech et Carr
8-1 à 53’45 » : Beattie assisté de Genest et Burgert
Gap
Attaquants
Marc-André Bernier – Sean Ringrose – Branislav Rehus
Anthony Rech – Dimitri Thillet – Maurin Bouvet
Marius Serer – Kevin King – Cédric Di Dio Balsamo
Kyle Essery – Benoit Valier – Kevin Da Costa
Défenseurs
Jesse Craige – Max Ross
Patrick Mc Eachen – Kristaps Bazevicks
Raphael Faure – Thomas Carr
Loïc Chapelier
Gardiens
Aurélien Bertrand
Remplaçant : Clément Fouquerel. Absents : Pierre Crinon – Christian Isackson
Strasbourg
Attaquants
Carson Cooper – Pavel Pisarik – Julien Burgert
Jordan Draper – Loup Benoit – Maxence Leroux
Elie Marcos – Thomas Mathieu – Malcolm Gould
Valerian Mathieu – Nathan Grabherr
Défenseurs
Hubert Genest – Colin Morillon
Alexandre Miner-Barron – Mitchell Witek
Léo Guillemain – Matthew Beattie
Maxime Deplanque
Gardiens
Baptiste Goetz
Remplaçant : Vladimir Hiadlovsky (G). Absents : David Striz, Kevin Lorcher, Sébastien Trudeau.
 
			 
                                





























 
			










