Dernier jour du tournoi de qualification olympique de Riga. Avant la rencontre décisive entre la France et la Lettonie, la Hongrie et l’Italie s’affrontent sans véritable enjeu, excepté le classement final du groupe et donc des JO de 2022. À en juger par les deux premiers matches des deux équipes, la Hongrie s’est peut-être montrée par moment un petit peu supérieure dans le jeu. Elle a en tout cas réussi à marquer des buts… ce que l’Italie n’a pas encore réussi à faire en 120 minutes.
Pour l’aider à débloquer son compteur quand Bence Stipsicz est envoyé au cachot, mais la défense hongroise tient bon. Le début de partie est d’ailleurs dans l’ensemble équilibré, même si les actions magyares semblent plus franches. Après une faute offensive d’Istvan Bartalis, l’Italie ne se montre pas dangereuse sur sa supériorité numérique. Elle se prend même un contre de Krisztian Nagy qu’Andreas Bernard sauve. Le premier tiers-temps se termine donc sur un score tristounet de 0-0. Marco Magnabosco commettra cependant une faute offensive encore plus inutile, car elle intervient juste au moment où la sirène retentit.
La Hongrie aborde donc la deuxième période en supériorité numérique. Mais la qualité de jeu ne s’est pas vraiment améliorée, l’horaire n’aidant peut-être pas. Les gardiens des deux côtés tirent le mieux leur épingle du jeu en s’imposant avec des arrêts solides. Petit à petit la Hongrie s’impose malgré tout de plus en plus souvent dans les duels et se procure les occasions les plus chaudes. À force de reculer, les Transalpins finissent par commettre des fautes. Alex Petan, qui connaît bien ses adversaires du jour puisqu’il évolue dans le championnat hongrois, fait trébucher Janos Vas sur un repli défensif. Les efforts hongrois sont enfin récompensés sur cette supériorité numérique : le capitaine Gergő Nagy montre l’exemple et ouvre la marque. Les esprits s’échauffent un peu juste à la fin du deuxième tiers quand Csanad Erdely bouscule le gardien. Daniel Glira vient faire la police, puis Petan – encore lui – en vient aux mains avec Istvan Sofron, déjà auteur de quelques échanges de politesse plus tôt dans la partie. Tout ce petit monde est envoyé se calmer en prison.
L’Italie va-t-elle repartir de ce tournoi sans le moindre but marqué ? Elle se montre en tout cas un peu plus entreprenante mais ne concrétise pas sur ses moments clefs. Elle rate par exemple un 2 contre 1, et laisse ainsi la Hongrie prendre le large. Sur une superbe passe de derrière le but de Istvan Bartalis, Akos Mihaly bat facilement le gardien sur sa reprise. Pire, les Italiens sont pénalisés en la personne de Peter Spornberger. Thomas Larkin arrive à faire le ménage. Le grand défenseur, dont la carrière est entachée à jamais d’une vilaine charge qui a justement mis fin à celle du Québécois Daniel Paille, se montre intraitable dans sa zone. Les Hongrois reculent de plus en plus et Luca Frigo refroidit leur enthousiasme en servant Giovanni Morini pour le premier but italien du tournoi. Les Italiens peuvent encore y croire, d’autant que Daniel Szabo commet une crosse haute sur Peter Spornberger. Mais leurs dernières tentatives restent vaines.
L’Italie repart logiquement avec 3 défaites en 3 rencontres. Son jeu au complet n’a pas été beaucoup plus impressionnant que lorsque l’équipe était décimée par le coronavirus et les blessures. Pour autant, elle sera encore en élite l’an prochain et continuera d’engranger des points, même si cette dernière place à la qualification olympique va la plomber au classement IIHF malgré son maintien un peu artificiel dans l’élite. La Hongrie a montré des phases intéressantes et ce sera un adversaire dangereux pour les Bleus au Mondial D1A de l’an prochain. Mais pour l’instant les Bleus ont probablement un autre objectif en tête pour 2022.
Désignés joueurs du match : Miklós Rajna (Hongrie) et Giovanni Morini (Italie).
Commentaires d’après-match : (à venir).
Hongrie – Italie 2-1 (0-0, 1-0, 1-1)
Tournoi de qualification olympique, groupe E.
Dimanche 29 août 2021 à 13h00 à l’Arēna Rīga. 460 spectateurs.
Arbitrage de Andre Schrader (ALL) et Christoph Sternat (AUT) assistés de Simon Riecken (AUT) et Alexander Waldejer (NOR)
Pénalités : Hongrie 14′ (4′, 6′, 4′), Italie 10′ (2′, 6′, 2′).
Tirs : Hongrie 24 (4, 13, 7), Italie 30 (11, 9, 10).
Évolution du score :
1-0 à 38’13 : Nagy assisté de Sofron et Stipsicz (sup. num.)
2-0 à 47’23 : Mihaly assisté de Bartalis
2-1 à 53’07 : Morini assisté de Frigo et Kostner
Hongrie
Attaquants :
Csanád Erdély (2′) – János Hári (A) – István Sofron (4′)
Ákos Mihály – István Bartalis (2′) – Bálint Magosi (+1)
Kristóf Papp – Gergő Nagy (C) – István Terbócs (-1)
Krisztián Nagy – János Vas (A) – András Benk
Défenseurs :
Dániel Szabó (4′, +1) – Bence Stipsicz (2′, +1)
Tamás Pozsgai – Milán Horváth
Bence Szirányi (-1) – Zsombor Garát (-1)
Gergely Tóth
Gardien :
Miklós Rajna
Remplaçant : Gergely Arany (G). En réserve : Zoltán Hetényi (G), Donát Szita, Balázs Sebők (A, blessé), Scott McAulay.
Italie
Attaquants :
Daniel Frank (C, -1) – Alex Petan (A, 4′, -1) – Angelo Miceli (-1)
Luca Frigo (+1) – Giovanni Morini (+1) – Simon Kostner (+1)
Stefano Giliati () – Domenico Alberga – Tommaso Traversa
Ivan Deluca – Diego Kostner – Peter Hochkofler ()
José Magnabosco (2′)
Défenseurs :
Alex Trivellato – Thomas Larkin (A)
Peter Spornberger (2′) – Daniel Glira (2′)
Enrico Miglioranzi – Gregorio Gios
Stefano Marchetti
Gardien :
Andreas Bernard
Remplaçant : Justin Fazio (G). En réserve : Jacob Smith (G), Lorenzo Casetti, Raphael Andergassen.