Moins de 24h de repos : l’équipe de France aura-t-elle l’énergie nécessaire face à une équipe allemande qui n’a pas joué depuis samedi ?
C’est la principale question de ce septième et dernier match des Bleus dans ce Mondial 2024. Le maintien est acquis, les quarts inaccessibles. Il s’agit avant tout de préparer le Tournoi de qualification olympique de fin août, en prenant les bonnes habitudes face à une grosse nation du hockey mondial.
Philippe Bozon surprend en alignant pour la deuxième fois de suite Quentin Papillon. Très solide contre les États-Unis, la Slovaquie et la Suède, le gardien de Bordeaux semble avoir pris l’ascendant sur ses collègues et a reçu aussi des compliments appuyés de Pierre-Édouard Bellemare la veille. Le vestiaire a-t-il choisi ? Papillon ne figurait pas vraiment dans les plans du sélectionneur au début du tournoi : pas même évoqué lors de la conférence de presse, et pas inscrit officiellement au premier match. Mais les buts évitables de Sebastian Ylönen paraissent avoir agacé Bozon, et l’inconstance de Julien Junca aussi. Papillon peut-il confirmer ? Si oui, la France aura sans doute son numéro 1 pour le TQO.
Un absent pour ce match : Hugo Gallet. Le défenseur qui vient de signer au Tappara Tampere a quitté le match au troisième tiers hier après avoir pris un coup. Tomas Simonsen reste en tribunes, et Robin Colomban garde sa place après une première intéressante hier. L’Allemagne sort donc de deux jours de repos, et peut viser la deuxième place du groupe en cas de succès, ce qui lui vaudrait de rester à Ostrava pour les quarts de finale.
La première présence bleue est offensive. Claireaux déborde à droite et cherche Perret collé au poteau opposé. Grubauer s’impose. Sur l’engagement, Addamo est puni d’un faire trébucher. Le jeu de puissance tourne et décale Pföderl au cercle gauche, et Papillon suit bien. Stachowiak essaie ensuite ligne de fond, sans succès, et le portier tricolore sort le rebond de Pföderl.
Le jeu revient à cinq contre cinq et Kahun percute plein axe, doublant Chakiachvili. Papillon ne lâche rien. Petit à petit, la France sort de sa coquille : une bonne présence du trio Dair-Colomban-Bozon, un bon forecheck de Bertrand et Rech… il y a du mieux et plus de temps en zone offensive, à défaut de trouver des tirs.
Après deux bons jeux à la crosse d’un Papillon attentif, les Bleus poursuivent leur travail de harcèlement, gênant la relance allemande. Ils obtiennent ainsi une mise au jeu, gagnée : Cantagallo profite des écrans et lance… Poteau !
La France joue mieux, mais il ne faut pas laisser le moindre espace. Un petit flottement dans l’axe et Stachowiak file au but. Papillon sort de manière agressive, et limite l’espace de l’attaquant, bloquant l’échappée. Les occasions sont plutôt françaises finalement, à l’image d’une belle déviation de Colomban sur un tir d’Auvitu, puis d’un tir de Cantagallo plein axe, repoussé. En face, Papillon demeure intraitable sur une chance du cercle gauche, puis un slalom de Peterka.
Les Bleus sont récompensés de leurs efforts à trois minutes du terme. Une longue relance de Perret envoie Addamo en deux-contre-un. Il fixe et écarte vers Claireaux, qui reprend en hauteur (1-0).
Mais Guebey concède deux minutes pour cinglage dès la reprise. Les Bleus défendent bien et tuent la pénalité, mais au moment où le puni remet sur pied sur la glace, Michaelis trouve Kahun dans le slot… qui lui remet. Papillon n’est pas en position et est battu en angle fermé par Marc Michaelis (1-1, photo ci-dessous). à l’origine, un duel le long de la bande où Auvitu est mis au sol par la chute d’un joueur allemand. Score nul à la pause, les Bleus sont dans le coup.
Papillon est vite en action au deuxième tiers, dès la reprise, avec un premier arrêt de près. Rech enchaine à l’opposée, servi entre les cercles mais tire au dessus. L’action se poursuit, un lancer de la bleue de Chakiachvili échoue sur la botte sur Grubauer. Le rebond revient sur Rech, qui lance cage béante et célèbre son but… mais le jeu continue ! Il a une nouvelle chance et Grubauer stoppe, poussant les arbitres à vérifier sur la vidéo : Rech avait bien raison de célébrer, le palet avait franchi la ligne (2-1).
Quelques minutes plus tard, la France obtient un avantage numérique pour un retenir de Sturm. Mais on voit plutôt l’Allemagne menaçante en infériorité, avec notamment Kastner. Pas vraiment d’installation ni d’occasion.
La France se fait punir en contre-attaque peu après. Stachowiak et Peterka démarrent en trois-contre-un et servent le défenseur Kälble en retrait. Papillon sauve le premier tir, mais le rebond est repris par l’arrière allemand (2-2).
Pas le temps de respirer : pris dans sa zone, Tim Bozon dégage, et cela se transforme en longue passe dans le dos de la défense. Sacha Treille a un pas d’avance sur Moritz Müller et fonce seul devant Grubauer : revers levé gagnant (3-2, photo ci-dessous) !
Le match devient fou. Encore un deux-contre-un allemand, et Papillon sauve. Les Bleus sont en feu : Colomban déshabille un défenseur et arrive en deux-contre-un, Dair est servi et Grubauer sauve !
Puis, Tim Bozon slalome et envoie du revers devant la cage. Bellemare dévie sur le poteau et Grubauer sauve le rebond. Le palet file à l’opposée, et Peterka trompe Papillon le long du poteau. Philippe Bozon demande aussitôt une révision vidéo pour hors jeu. Elle est longue et stressante, mais les officiels annulent le but.
Partie remise pour l’Allemagne, qui contre un palet de Tim Bozon sur la gauche. Reichel déborde et centre dans le slot, où Bozon dévie. Papillon sort la plaque, et le palet retombe sur Reichel, qui remise sur Stachowiak, cage ouverte, avec un Tim Bozon très passif dans l’enclave (3-3).
Sur l’engagement, Michaelis passe derrière la cage et centre au deuxième poteau où Kastner gagne son duel devant Colomban (3-4, photo suivante).
Cela chauffe encore sur le but de Papillon, la défense bleue semblant manquer de jambes. L’Allmagne en profite encore avec un cinquième but, lorsque Tiffels centre devant la cage. Kahun cherche à pousser le palet et Pföderl le met au fond. Philippe Bozon demande une nouvelle révision vidéo pour obstruction sur Papillon : 2/2 pour le sélectionneur, les arbitres inversent leur décision et annulent le but. Pendant ce temps, Philipe Bozon hausse le ton sur le banc tricolore, coupable de laisser Papillon bien seul…
La reprise reste difficile : Thiry est battu par Kahun, qui échoue sur la mitaine de Papillon. Peterka transperce encore la défense et le gardien bleu s’en sort. Le test monte d’un cran lorsque Cantagallo est puni en zone offensive, après une déviation d’un tir de Claireaux. Le gardien bleu capte un lancer voilé de Jonas Müller dès le début de l’avantage allemand, puis une volée de Peterka. La pause s’annonce enfin, après vingt tirs allemands dans ce tiers face à des Bleus manquant clairement d’énergie.
Il reste 11 secondes de supériorité allemande à la reprise. La pénalité est tuée, mais les Bleus ont du mal. Llorca cafouille un palet à la bleue offensive et Stachowiak démarre comme une fusée. Il ne sera pas repris, et fusille Papillon (3-5).
La France se bat encore, à l’image de Kévin Bozon qui harcèle la défense, vole un palet et trouve Grubauer. Mais c’est difficile : chaque accélération allemande met le feu. Auvitu est contraint à la faute devant Reichel. Cette fois, le penalty-kill craque. Pföderl, ligne de fond, trouve Sturm dans le slot, Papillon sauve mais Reichel entre dans la mêlée et creuse l’écart au rebond avec l’aide du patin de Cantagallo (3-6). Julian Junca entre alors pour remplacer Papillon.
Cela va toujours aussi vite côté allemand, avec un débordement de Nico Sturm. Les Bleus ont le mérite de tenter des choses (centre de Bertrand pour Bellemare près du but)… mais l’énergie manque, et la frustration est tangible. À 12’30 de la fin, les esprits s’échauffent après une charge de Perret dans la bande sur le capitaine Müller, et les pénalités pleuvent. Perret est puni pour cette charge avec la crosse, Crinon et Stachowiak pour leurs échanges de coups.
Le penalty-kill français s’en sort, et il reste dix minutes à jouer. La France essaie encore, avec l’énergie qui reste. Perret, Claireaux, Bellemare continuent à travailler fort dans la zone allemande à la recherche d’occasions. Bellemare sert ensuite Rech dans le slot, et le tir est bloqué. Cantagallo allume du cercle un peu plus tard, et Perret chasse un rebond bien caché par Grubauer.
À six minutes de la fin, une mauvaise charge de Tiffels dans le dos de Cantagallo exaspère Perret, qui vient à la défense de son coéquipier. Le Français est puni, et l’attaquant allemand exclu avec cinq minutes majeures après révision vidéo. À 4 contre 4, Llorca maîtrise mal une passe et se fait voler le palet derrière le but. Stachowiak est servi entre les cercles, mais Junca sauve. En face, Claireaux entre en zone et décale Chakiachvili tout seul devant le but… Le défenseur ne cadre pas. Peterka n’a pas plus de réussite avant le passage en supériorité pour les Bleus.
Ils bataillent encore sur cette fin de match, avec un tir d’Auvitu et des écrans, mais cela manque de précision. Cela ne donne rien, et les Bleus finissent même à un de moins pour un faire trébucher peu évident d’Addamo à 17 secondes du buzzer.
La France a donc craqué à la mi-match, plombée par des erreurs, des revirements. On a senti une baisse de pied physique logique avec ce calendrier bancal – moins de 24h de repos, contre deux jours entiers. Un match à l’image de ce mondial finalement : des phases très positives, des erreurs qui coûtent cher, et beaucoup de frustration.
Désignés joueurs du match : Sacha Treille (France) et Wojciech Stachowiak (Allemagne)
Trois meilleurs joueurs du tournoi pour la France : Yohann Auvitu, Pierre-Édouard Bellemare et Quentin Papillon.
Commentaires d’après-match :
Valentin Claireaux (attaquant de la France) : « On paie en manque de lucidité, avec ce back-to-back en moins de 24h. Tout le monde a vu la perte de fraicheur. La combativité, oui, mais je pense qu’elle n’a pas été assez élevée dans tout le tournoi, on a peut être trop respecté certaines équipes. Il faut qu’on soit plus agressifs, plus proches afin de forcer l’adversaire à faire des erreurs. Le penalty-kill a été bon oui, c’est une bonne satisfaction. Ivano (Zanatta) a fait un gros travail, avec beaucoup de vidéos, des principes de jeux à appliquer, couper les passes, savoir se placer pour aider le gardien. Ce soir il y en a un ou deux malchanceux, dévié du patin, mais globalement on était en place. Le gardien ? Quentin a fait de sacrées performances, il a répondu présent, même si ça tirait un peu aujourd’hui. Il postule pour le TQO. On est focus sur ce TQO depuis un moment, donc là il va falloir couper un peu pour revenir avec le plein d’énergie et être prêt. »
Anthony Rech (attaquant de la France, photo ci-dessous) : « Nous avions deux matchs contre des grosses nations, un à 16h et l’autre à 12h… Ce n’est pas une excuse, il faudra se servir de cela pour le TQO où nous aurons trois matchs rapprochés, avec la différence que ça sera le cas de tout le monde. Je pense qu’on a mieux démarré qu’eux, on était plus en jambes, mais avec la fraicheur de leur côté la courbe s’est inversée. On s’est donné une chance avec ce bon début, et avec la fatigue on a fait beaucoup d’erreurs, on a manqué d’intelligence de jeu. Ce manque de lucidité, c’est ne pas mettre le palet en bas, jouer trop nord-sud et passer en attaque-défense. Et là-dessus, ils ont plus de talent, ce n’est pas la bonne stratégie. Mais c’est la fatigue, la lucidité manque, on se l’ait dit sur le banc. On réussit à rentrer au vestiaire avec seulement un but de retard et on se laisse une chance.
Sur l’ensemble du tournoi ? Décevant. On finit 7e, il n’y a pas d’autre mot que décevant. On doit finir minimum 6e. Le premier match nous fait très mal, on se doit de le gagner. Il faut que ça tourne en notre faveur à chaque fois. On fait de bonnes choses contre la Lettonie, on cherche un point qui est devenu très important. On fait le match qu’il fallait contre la Pologne, le match qu’il faut juste gagner.
Est-ce que finalement ce n’est pas plus l’attaque que la défense ou le gardien le problème ? Marquer plus ? Est-ce qu’on a l’équipe pour ? Aujourd’hui on a marqué plus, mais c’est aussi le match où on en prend le plus. Les succès ne peuvent passer que par une grande défense, il n’y a que cela qui nous permettra d’aller plus loin. Maintenant, c’est le TQO, les anciens sont revenus pour cela. »
Philippe Bozon (entraineur de la France) : « Plus de carburant ? Je ne suis pas certain. Nous étions fatigués oui, c’est un tournoi dur et les matchs étaient très rapprochés. On s’est donné une bonne chance, mais on s’est tiré des balles dans le pied. On a donné beaucoup de buts aux Allemands. C’est dur à accepter, la tête a peut-être lâché. On n’a pas été assez intelligents avec le puck, et c’est dommage. Même si le calendrier est difficile, on s’est présenté, on a joué et il y avait quelque chose à faire.
Nous avons trop de pertes de palets dans des endroits-clés ce soir, ce n’est pas possible. L’Allemagne a un jeu de transition rapide vers l’avant et on leur a donné des munitions, alors qu’on avait le puck dans nos palettes. Il n’y avait rien de différent par rapport à la préparation contre cette même équipe, si on joue notre jeu, qu’on met de l’agressivité pour les déranger, avec notre échec-avant pour les mettre en difficulté. Mais le petit problème c’est qu’on prend de l’avance et, alors qu’on insiste sur l’importance du shift suivant, on prend une pénalité ; ça ne doit pas arriver, on en parle depuis longtemps. On doit mieux manager le puck. J’aurais aimé une suite de match plus serrée, pour voir si c’était l’énergie ou la tête. Je pense que si on joue plus intelligemment on peut mener après quarante minutes, surtout que nos coachs en haut ont fait un super travail (deux révisions vidéos gagnées), donc on a des avertissements et on refait exactement les mêmes erreurs. On ne doit pas forcer le jeu.
Sur le tournoi ? Mitigé. Dans le jeu il y a eu des bonnes choses, une progression dans le jeu défensif. On reste quand même avec de la frustration sur des choses à améliorer. On s’était donné trois axes en novembre, deux sont encore déficients et il faudra les corriger pour exister dans ce TQO. Il est déjà dans toutes les conversations dans ce Mondial, on a aussi travaillé pour cela. Tout le monde est mobilisé. L’été sera court, ça va arriver vite et il faudra bien négocier ces moments. Se regénérer et se préparer, et ce n’est pas facile d’être prêt en août en condition de match et non pas de préparation pour la saison.
Le choix de Quentin Papillon deux jours de suite ? Nous avions décidé qui jouerait depuis le match contre la Slovaquie. Il a joué les deux matchs pour l’évaluer. On va analyser tout cela tranquillement entre nous.
On mettra le focus sur les points à améliorer pour cette qualification, face à un adversaire majeur, avec des conditions proches d’ici en terme de public. On ne mésestime personne, la Slovénie n’aura aussi pas la même équipe que lors de leurs Championnats du monde. Ils n’avaient pas leur ligne qui joue en Allemagne, il y aura peut-être Kopitar. Ils vont se renforcer, comme toutes les équipes, nous aussi. Ce sera trois matchs compliqués à gérer, mais à la différence du Mondial, nous n’avons pas le droit de nous louper.
Avec Alexandre Texier comme absent majeur au Mondial, Dylan Fabre blessé, Justin Addamo qui arrive sur le tard, Pierrick Dubé, cela fait presque deux lignes, et on aura peut-être aussi Kevin Spinozzi qui a un rendez-vous en juin pour son passeport, et qui est une possibilité. On va suivre tout cela. Cela fait que la sélection va être compliquée, il y a beaucoup de joueurs. Boscq ne sera pas là mais plus tard comptera aussi, cela donne une vraie concurrence et c’est positif pour nous. »
France – Allemagne 3-6 (1-1, 2-3, 0-2)
Mardi 21 mai 2024, 12h20. Ostravar Arena, Tchéquie. 9109 spectateurs.
Arbitres : Christoffer Holm (SUE) et Tomas Hronsky (SVK) assistés de Daniel Hynek (TCH) et Ludvig Lundgren (SUE)
Pénalités : France 16′ (4′, 2′, 10′), Allemagne 20′ (0′, 2′, 2′+5′+20′)
Tirs : France 23 (7, 5, 11), Allemagne 40 (10, 20, 10)
Récapitulatif du score :
1-0 à 16′49′′ : Claireaux assisté de Addamo et Perret
1-1 à 19′04′′ : Michaelis assisté de Kahun et Ehliz
2-1 à 21′09′′ : Rech assisté de Boudon et Chakiachvili
2-2 à 25′56′′ : Kälble assisté de Stachowiak et Peterka
3-2 à 26′18′′ : S. Treille assisté de T. Bozon et Guebey
3-3 à 31′01′′ : Stachowiak assisté de Reichel
3-4 à 31′23′′ : Kastner assisté de Michaelis et Szuber
3-5 à 41′19′′ : Stachowiak
3-6 à 44′50′′ : Reichel assisté de Sturm et Pföderl (sup. num.)
France
Attaquants :
Sacha Treille (C, -1) – Pierre-Édouard Bellemare (A, -1) – Tim Bozon (+1)
Charles Bertrand (-1) – Louis Boudon – Anthony Rech (+1)
Valentin Claireaux – Justin Addamo (4′, +1) – Jordann Perret (4′)
Aurélien Dair (-2) – Robin Colomban (-2) – Kevin Bozon (-3)
Baptiste Bruche
Défenseurs :
Enzo Guebey (2′, -1) – Yohann Auvitu (A, 2′, -1)
Enzo Cantagallo (2′, +1) – Florian Chakiachvili
Pierre Crinon (2′, -1) – Vincent Llorca (-3)
Thomas Thiry
Gardien :
Quentin Papillon puis Julian Junca à 44′50′′
Réservistes : Sebastian Ylönen (G), Hugo Gallet (D), Tomas Simonsen (A). Substitués sur blessure : Nicolas Ritz (A, fracture de la main), Stéphane Da Costa (A, cuisse).
Allemagne
Attaquants :
John Peterka (+2) – Wojciech Stachowiak (2′, +3) – Lukas Reichel (+2)
Dominik Kahun (A, -1) – Nico Sturm (2′, -2) – Frederik Tiffels (25′, -2)
Yasin Ehliz (A, +1) – Marc Michaelis (+2) – Leonhard Pföderl
Parker Tuomie – Maximilian Kastner (+1) – Alexander Ehl (+1)
Défenseurs :
Kai Wissmann (-1) – Jonas Müller (-1)
Makszymilian Szuber (+3) – Moritz Müller (C, +3)
Fabio Wagner (-1) – Lukas Kälble
Colin Ugbekile – Tobias Fohrler
Gardien :
Philipp Grubauer
Remplaçant : Mathias Niederberger (G). Réservistes : Tobias Ancicka (G), Daniel Fischbuch (A), Tobias Eder (A)