Les Brûleurs de Loups mènent trois victoires à une dans la série finale et ne sont plus qu’à une victoire du titre. Vainqueurs 2-0 au match 3 grâce à un deuxième blanchissage consécutif pour Pintarič dans cette série, ils se sont inclinés en fin de match lors du match 4 (2-4) après avoir tutoyé la victoire finale en menant 2-1 au début du troisième tiers-temps. Après cette première occasion manquée, les Brûleurs de Loups veulent cette fois en finir en remportant à domicile le match 5 pour brandir la coupe Magnus et conquérir leur neuvième titre de champion de France. À l’inverse Angers s’est relancé dans la série et sait qu’une victoire ce soir lui permettrait de disputer un match 6 sur la glace angevine. L’enjeu est donc de taille pour cette rencontre qui peut être l’aboutissement d’une saison pour Grenoble ou le match de l’espoir pour Angers.
Grosse surprise au coup d’envoi puisque, contrairement à ce qui avait été annoncé quelques heures auparavant, c’est Jakub Štěpánek qui prend place devant la cage grenobloise, et non Matija Pintarič, malade avant le début de la rencontre. L’état de forme de Štěpánek, qui n’a pas joué depuis le match 4 du quart de finale contre Nice, pose tout de même question alors que Pintarič a été le cauchemar des attaquants angevins pendant sept tiers-temps consécutifs dans cette série. Guillaume Leclerc, lui, réintègre l’alignement grenoblois au détriment d’Hugo Nogaretto après avoir raté le début de la série suite à un choc subi lors du match 5 des demi-finales contre Amiens.
Dès le coup d’envoi, Boivin se trouve en bonne position et prend un gros lancer dévié par O’Connor au bout de seulement quelques secondes. La réponse angevine ne se fait pas attendre avec Colley qui se retrouve juste devant le slot et tente un tir en pivot détourné par Štěpánek. Le portier tchèque rentre bien dans son match en bloquant le palet sur un lancer de Valier. Sur une contre-attaque rapide, Bachelet glisse le palet à Deschamps qui se présente devant le slot mais O’Connor récupère le palet. Mais c’est Angers qui trouve l’ouverture en premier avec une très belle déviation de Valier sur un centre-tir de Rouhiainen (0-1, 03’06”).
Une crosse haute de Manning au visage de Bachelet permet à Grenoble de bénéficier rapidement d’une première supériorité numérique. Les Ducs sont bien positionnés en infériorité, mais les Brûleurs de Loups installent finalement leur jeu de puissance et prennent leurs premières chances avec Fleury puis Hardy. O’Connor reste solide dans sa cage. À 5 contre 5, Di Dio Balsamo récupère un palet mal dégagé devant le slot mais son tir est repoussé à bout portant par Štěpánek. Sur une contre-attaque grenobloise, Mallet laisse en retrait à Andersson dont le gros tir de la ligne bleue est contré. Mallet tente de faire le tour de la cage mais O’Connor arrive à plonger sur le palet. Fleury tente sa chance en angle fermé mais O’Connor ne se laisse pas surprendre.
Les Brûleurs de Loups commencent à mettre la pression en zone offensive et cela finit par payer avec un débordement de Hardy qui centre pour Beauchemin lequel dévie astucieusement juste devant O’Connor qui ne peut que constater les dégâts (1-1, 12’48”). Cette égalisation donne le momentum aux Brûleurs de Loups qui mettent plus de pression sur la cage angevine et appuient plus leurs mises en échec. Ils ont le contrôle du palet dans la deuxième partie du tiers sans pour autant parvenir à trouver une ouverture pour faire le break. Un palet glissé devant la cage par Dair aurait pu profiter à Hardy. Deschamps se trouve en bonne position face à la cage à la réception d’un centre de Bachelet mais son tir du revers est manqué. Fleury manque à son tour le palet alors qu’il arrivait en bonne position face à la cage.
Mais les Ducs auraient pu égaliser à quelques secondes de la fin du tiers sur un tir sur réception de Valier, repoussé par Štěpánek. Une chaude alerte suivie d’un tir cadré de Rouhiainen qui fait croire à un but angevin mais plus de trois secondes après le sirène. C’est donc sur un score de parité assez logique que se termine ce premier tiers, alors que chaque équipe a eu tour à tour sa période de domination.
Dès le début de la deuxième période, les Brûleurs de Loups poussent pour essayer de faire la différence. Binner se présente en surnombre devant la cage mais n’arrive à bien négocier le palet. Les défenses sont plus présentes en ce début de deuxième tiers-temps avec moins d’occasions au cours des premières minutes mais les Grenoblois confisquent le palet. Sur une contre-attaque rapidement jouée par Boivin, Beauchemin parvient à se démarquer mais O’Connor ferme ses jambières juste à temps pour repousser son tir. Koudri passe derrière la cage et trouve en retrait Dair face au slot mais son tir est contré.
La pression grenobloise est de plus en plus forte sur la cage angevine. Et à force de pousser, cela finit par passer pour les Brûleurs de Loups avec une nouveau gros travail de Mallet en zone offensive qui gagne le palet dans la bande et passe en retrait pour Beauchemin qui reprend instantanément en pleine lucarne. Mais le but grenoblois sera finalement refusé à cause de la présence de Boivin dans le slot qui a gêné O’Connor. Angers a eu chaud sur cette action. Dans la foulée, Treille est pénalisé pour une crosse haute sur Prapavessis juste devant la cage angevine. Cette première supériorité numérique est installée par les Ducs, Rouhiainen décale Brady Shaw qui lance dans la lucarne côté fermé et surprend Štěpánek (1-2, 30’43”).
Les Ducs reprennent donc l’avantage juste après le but refusé à Grenoble et contre le cours du jeu, sur leur première occasion du tiers-temps. C’est un coup dur pour les Brûleurs de Loups qui repartent à l’offensive pour tenter de chercher de nouveau l’égalisation. Andersson, parfaitement servi par Mallet, se retrouve face à la cage mais son tir à ras de glace est repoussé par O’Connor et Wilkins qui se trouvent sur la trajectoire. Koudri arrive à s’avancer vers la cage mais bute sur O’Connor alors que les Brûleurs de Loups ont toujours la mainmise sur le palet. Mais sur un palet perdu par Angers en zone offensive, Treille part entre Prapavessis et Manning pour se retrouver en situation de breakaway et battre O’Connor d’un subtil tir du revers (2-2, 35’53”). Le capitaine Treille se rattrape par la même occasion de la pénalité qui avait amené le but angevin.
Ce but enflamme Pôle Sud et les Grenoblois. Fleury se retrouve en bonne position face à la cage et tente de servir Hilderman mais Rouhiainen s’interpose. Et dans la foulée, Alexis Binner, bien servi par Bachelet, s’avance vers la cage et prend un tir du poignet précis qui transperce O’Connor (3-2, 37’10”). Pour la première fois de la rencontre, les Brûleurs de Loups mènent au score. Les Ducs subissent de plus en plus au fil des minutes et ont du mal à terminer. Angers n’a réussi à prendre que deux tirs cadrés dans ce tiers (13 tirs à 2 pour Grenoble).
Grenoble n’est plus qu’à 20 minutes d’un neuvième titre de champion de France. Encore faut-il bien négocier ce troisième tiers-temps et garder le momentum acquis au deuxième tiers. D’entrée, Boivin essaie de glisser le palet derrière la ligne suite à une passe de Beauchemin mais les Ducs arrivent à se dégager. Pas pour longtemps car le palet reste dans la zone offensive et dans les crosses grenobloises, Koudri laisse en retrait pour Dair qui reprend en one timer face à la cage et marque à l’issue d’une minute parfaitement négociée par les Brûleurs de Loups (4-2, 40’55”). Les Ducs vacillent et les Brûleurs de Loups semblent s’envoler vers le titre.
Le pressing grenoblois est toujours aussi énorme dans la zone angevine, Schmitt prend un gros lancer bloqué par O’Connor alors que le palet a été perdu par les Ducs dans leur zone défensive. Les Angevins essaient de pousser pour égaliser avec une action individuelle de Shaw mais Tavernier est sanctionné pour avoir accroché Binner. En supériorité numérique, les Brûleurs de Loups ont l’occasion de faire un pas décisif vers le titre. Un gros lancer de Hardy est bloqué par O’Connor d’une mitaine ferme malgré l’écran de Treille. Et sur un décalage de Beauchemin, un tir en pleine lucarne de Boivin fait chavirer Pôle Sud (5-2, 47’36”).
Les Ducs obtiennent leur premier tir cadré du tiers avec Tavernier mais Štěpánek est présent. Leur réaction est timide alors que les jeux semblent faits. Une obstruction de Schmitt leur offre une supériorité numérique. Štěpánek bloque un lancer de Tavernier et repousse un tir de Valier à bout portant. La pénalité est finalement tuée par Grenoble qui obtient un 2 contre 1 entre Beauchemin et Boivin, ponctué par un tir de Beauchemin bloqué par O’Connor. Beauchemin fait trébucher Shaw dans la zone neutre, la supériorité numérique de la dernière chance pour Angers. Wilkins manque de peu de reprendre une passe de Shaw juste devant la cage. L’action était chaude mais Grenoble parvient à se dégager. Sarliève récupère le palet devant la cage mais son tir à bout portant est contré par Andersson puis sauvé sur sa ligne par Southorn. Après cette énorme opportunité pour les Ducs (l’action a été revue à la vidéo pour être sûr que le palet n’a pas franchi la ligne), les Brûleurs de Loups reviennent à cinq.
Grenoble n’a plus qu’à attendre la fin de match, surtout que Halley est pénalisé par une pénalité majeure et une méconduite de match pour un cinglage dans les jambes de Binner. C’est donc en supériorité numérique que les Brûleurs de Loups vont pouvoir filer vers la coupe Magnus. Ils se contentent de faire tourner le palet, Fleury manque de peu le cadre sur une bonne opportunité face à la cage. Un missile de Boivin n’est pas cadré et passe de peu à côté avant que Boivin prenne un one timer bloqué in extremis du bout de la mitaine par O’Connor. En toute fin de rencontre, Paredes sort O’Connor et Deschamps finit par marquer dans la cage vide, clôturant ainsi la marque (6-2, 59’06”).
Après deux échecs en finale cette saison (Coupe Continentale et Coupe de France), la troisième finale aura été la bonne pour Grenoble alors qu’Angers s’incline pour la sixième fois en finale de la Ligue Magnus malgré une saison très aboutie. Les Brûleurs de Loups remportent leur neuvième titre de champion de France à l’issue d’un match maîtrisé même s’ils ont concédé l’ouverture du score et qu’ils se sont fait peur à la mi-match lorsque les Ducs avaient repris l’avantage en power-play à la suite d’un but refusé aux Brûleurs de Loups. Mais après un premier tiers-temps équilibré, ils sont pris l’ascendant dans le jeu et la possession du palet, étouffant petit à petit une équipe angevine limitée à 11 tirs cadrés au cours des quarante dernières minutes.
Štěpánek a tenu son rang après avoir été rappelé au dernier moment et sa défense a livré sans doute un des meilleurs matchs depuis le début des séries avec une grosse présence en zone neutre et très peu d’erreurs. Les héros du soir se nomment Treille qui fait basculer la rencontre du « bon » côté avec l’égalisation à 2-2 sur une échappée mais aussi Beauchemin (qui a manqué de peu un doublé), Boivin, Dair ou Binner qui ont tous été décisifs sur cette série finale.
La profondeur de banc a eu raison de la résistance des Ducs d’Angers qui se sont éteints au fil de la rencontre à force de subir dans leur zone défensive même si le bon début de match et une efficacité en power-play retrouvée avaient laissé espérer un temps une meilleure issue. Les Brûleurs de Loups, qui avaient perdu face aux Ducs en finale de la coupe de France, ont pris leur revanche et ont surtout ramené la coupe Magnus à Grenoble après l’avoir laissée pendant deux ans aux mains des Dragons de Rouen. Per Hånberg réussit comme son prédécesseur Jyrki Aho à gagner la coupe Magnus dès sa première saison à la tête des Brûleurs de Loups, qui retrouveront la CHL la saison prochaine.
Matija Pintarič enchaîne avec un deuxième titre de MVP de la finale consécutif, après celui gagné avec Rouen la saison dernière. Les Grenoblois peuvent saluer deux joueurs majeurs du club, Kyle Hardy et Damien Fleury, qui prennent leur retraite à la fin de cette saison avec une coupe Magnus dans les bras. Une sortie en apothéose pour ces deux joueurs majeurs, qui n’est pas sans rappeler celle de Tartari, Baylacq et Bisaillon il y a 3 ans.
Désignés meilleurs joueurs du match : Alexis Binner (Grenoble) et Peter Valier (Angers)
Commentaires d’après-match :
Sacha Treille (capitaine de Grenoble) : « On ne peut pas rêver mieux, c’est un sentiment incroyable ! De pouvoir en plus finir ça chez nous… Avec ce beau public qui a répondu présent tout au long de ces séries… Je n’ai pas de mots, c’est le bonheur. C’est une grande fierté pour ce groupe. Dès le premier jour, j’ai su qu’on pouvait faire quelque chose de grand. On a connu un tableau presque parfait. On a encore des gars qui partent à la retraite, pouvoir leur offrir ça comme cadeau de départ, c’est juste incroyable pour Kyle, pour Damien, ils ont tellement apporté au club. Ce n’est que du bonheur ce soir. J’ai fait quelques années à l’étranger, j’ai fait de belles années à Rouen… mais Grenoble, c’est chez moi. C’est ici qu’il y a mes amis, ma famille. Le maillot de mon père est accroché dans cette patinoire. Les Brûleurs de loups, ça représente tellement de choses. Grenoble, c’est mon club de cœur. Dans ces moments, on pense juste à la communion avec le public, c’est incroyable… C’est très fort de leur donner ce bonheur. Ça a été une super saison. On ne se lasse jamais de gagner la grande Coupe. On a été en difficulté, il faut aussi donner beaucoup de crédit à cette équipe d’Angers qui a fait que la finale était belle mais ce soir on finit avec cette dernière victoire et on est bien content. On a eu une saison très régulière où on a été présents sur tous les tableaux, c’était l’objectif de base, malheureusement on a connu deux gros échecs mais qui nous ont fait du bien parce qu’au final, ça nous a donné cette rage de vaincre. Et on s’est forcé à regarder les joueurs lever la coupe pour ne plus revivre ce moment et se dire que la prochaine fois ce sera nous. Et cette fois c’est nous, on est super heureux et on a hâte de célébrer avec tout le monde. »
Damien Fleury (attaquant de Grenoble) : « C’est un scénario dont je rêvais, mais je me disais qu’il y avait très peu de chances que ça se produise. Ce match 5, on se disait qu’il ne fallait surtout pas le perdre. On voulait mettre de l’intensité, faire la fête avec nos amis et nos familles. Avant le match, j’étais bien stressé, j’avais du mal à respirer. J’avais peur que cette finale se poursuive et que l’on soit obligé de retourner à Angers. C’est un feeling que je n’avais jamais eu. Mais dès que le palet a été posé sur la glace, tout est parti. On ne leur a donné aucune chance même s’ils ont mené au score deux fois, je pense qu’on était vraiment dans notre match, on était sereins et confiants. Je suis hyper fier ce soir. Je m’étais fait plein de scénarios dans ma tête depuis le début des play-offs, je me disais que je voulais absolument terminer sur un titre à Grenoble et voilà, ce soir c’est chose faite. C’est magique ! J’en ai rêvé et ça se réalise. C’est incroyable. Je ne pouvais pas rêver mieux. C’était dans mes pensées depuis mercredi et la défaite à Angers, je me suis qu’il fallait prendre ce match comme un match 7, qu’il fallait tout donner, qu’on joue notre jeu, et on a su le faire ce soir et je suis fier… C’est tellement d’émotions… Les dix dernières minutes, c’était compliqué pour moi de rester concentré sur le match. Mon corps était là mais ma tête était ailleurs, je pensais à tellement de choses, à tellement de souvenirs. Mais c’est comme ça. Maintenant ça s’arrête. Je suis content. »
Aurélien Dair (attaquant de Grenoble) : « C’est trop bien, c’est génial. On savait que le plus gros objectif, c’était celui-là et on est ravis. On savait qu’à la maison, ça allait être mieux pour nous, qu’on allait être poussé par notre public. Et heureusement qu’il était là ce soir, je pense que c’est ça qui a fait la différence. On était en totale confiance. Un match, c’est 60 minutes et il ne fallait pas s’arrêter après trente minutes ou quand on était mené. On avait une profondeur de banc, capable de jouer 60 minutes. Je pense que c’est ça qui a fait la différence, on était moins essoufflé qu’eux. Ça fait toujours du bien de marquer. Je voulais être impactant, c’était un de mes objectifs personnels mais ce soir je me fiche un peu de qui marque, je voulais juste gagner et célébrer, c’est tout. Ça fait du bien parce qu’on revient de très loin quand même, on a eu la tête un peu sous l’eau après deux finales ratées, en tout cas perdues. C’est sûr que, moralement, pour le club et pour tout le monde, ce titre fait du bien. Il y a nos familles, les supporters, tout le club qui est présent ce soir. On va pouvoir fêter avec tout le monde et ça a une saveur particulière. »
Adel Koudri (attaquant de Grenoble) : « Ça a été un match dur en émotions, dur à aller chercher. Personnellement, je pense qu’on n’aurait jamais dû aller au match 5 ; on aurait dû terminer au match 4 là-bas. Ils sont venus à la maison et on a montré notre caractère pour finir ça en cinq matches. Le hockey, ça va vite. On a un but refusé et puis on prend un but juste derrière… On a su revenir et passer devant au score. C’est là où on creuse l’écart et là où on les achève. On a appris le changement de gardien avant le match. Pour nous, ça n’a rien changé parce qu’on a sait qu’on a deux gros gardiens de classe mondiale dans notre équipe. “Kouba” nous a prouvé ce soir qu’il pouvait faire le job. Et il l’a fait ! C’est en partie grâce à lui qu’on gagne aussi. On a quand même perdu deux finales, ça fait mal au moral. Mais on a su se ressaisir. Et c’est vrai de la gagner cette fois, c’est top ! Ce deuxième titre a mis du temps à arriver quand même, trois ans… On retrouve le goût de la Magnus, c’est top ! Kyle et Damien, on y a pensé tous les jours, ça a compté énormément. Tous les matches qu’on a faits avec eux, on y a pensé. Et franchement, on l’a fait pour eux. Merci à eux pour tout ce qu’ils ont donné. »
Christophe Boivin (attaquant de Grenoble) : « On a eu trois finales cette année, ce soir c’était la bonne, c’est la plus excitante en plus. On peut dire : travail accompli. Je suis fier de tous les gars, on a un groupe spécial. Je pense qu’on la mérite, c’est beau. Hardy et Fleury, ce sont des joueurs exceptionnels et deux personnes avec qui j’ai passé beaucoup de temps dans le vestiaire cette année. On a appris beaucoup d’eux, ils ont apporté énormément au groupe. Je leur souhaite tout le meilleur dans le futur et j’espère les revoir à Grenoble. »
Kyle Hardy (défenseur de Grenoble) : « C’est dur à expliquer. Honnêtement, c’est comme un rêve de finir sa carrière sur la glace, avec Damien en plus, je ne pouvais pas demander mieux pour le club et pour notre équipe… Toute ma vie je vais y penser… C’est un des plus beaux jours de ma vie, c’est sûr. C’est dur de dire la meilleure, mais c’est une des meilleures journées de ma vie. Et ce n’est pas encore fini… Le club m’a toujours permis de jouer avec des équipes incroyables. Ce sont des familles. Je suis vraiment chanceux. Merci, je vous adore et vous allez me voir dans les tribunes bientôt. »
Guillaume Leclerc (attaquant de Grenoble) : « C’est toujours mieux de finir à la maison, match 5, grosse ambiance, il n’y a rien de mieux. La finale était serrée tout le long, aujourd’hui ça se décante un peu sur la fin de match mais c’était quand même tendu jusqu’à 40-45 minutes, gros match encore ce soir des deux équipes. »
Jacques Reboh (président de Grenoble) : « On ne s’y habitue pas, c’est tellement incroyable. C’est une histoire qui a duré neuf mois et ce titre, c’est un aboutissement. Cette victoire, elle est magique, elle est le fruit d’un travail incroyable. C’est le marqueur d’un groupe qui ne s’oubliera jamais. Partager ça avec son public, c’est incroyable. Gagner en cinq matchs et terminer à Grenoble, c’était le meilleur cadeau qu’on pouvait faire à notre public. Et ma plus grande joie, c’est de partager avec ces gars mais aussi de partager avec ce public qui a été incroyable. Je ne sais pas si je ne prends pas plus de plaisir à voir ces gars célébrer et à voir ce public dans cet état. Je pense que ça va leur envoyer des ondes positives pour au moins dix ou quinze jours. Damien et Kyle, ils ont tellement donné à l’histoire de ce club, merci à eux. Ce groupe se termine. L’année prochaine, nous en aurons un nouveau. La majorité des joueurs sera là. »
Alexis Binner (défenseur de Grenoble) : « Ramenez la coupe à la maison ! Ça fait tellement de bien, surtout après la finale de Coupe de France où on a perdu. Ça me fait tellement de bien. »
Jonathan Paredes (entraîneur d’Angers) : « Il manque un truc… et c’est dans ce sens-là qu’on doit travailler et ne pas lâcher donc c’est pour ça qu’il faut essayer d’améliorer les choses au fur et à mesure en fonction des moyens qui seront les nôtres et voir comment on peut travailler cet été pour se donner plus de chances l’année prochaine de revenir encore plus fort. C’est ce sur quoi on va travailler dans les prochaines semaines pour pouvoir s’améliorer en tant que club et équipe. C’est sur des détails, on aurait pu compter plus de buts, mais je suis content dans le sens où les gars n’ont jamais rien lâché. On a vécu tellement de choses cette saison que les gars ont toujours tout donné et on a mis en tout cas les fondations en termes d’identité qui sont vraiment importantes. Est-ce qu’on aurait pu être plus impactants dans certains secteurs à certains moments ? On va se dire que oui dans quelques semaines, maintenant c’est un petit peu trop tôt pour le dire… Même si on a essayé de travailler fort sur certains aspects du jeu, mais à nous de continuer de travailler dans cette identité et cette philosophie de jeu-là. »
Jakub Štěpánek (gardien de Grenoble) : « J’était un peu stressé, mais on final on a gagné, je suis tellement content. Je suis si content pour les gars, pour le club, pour les gens, ici à Grenoble. »
Grenoble – Angers 6-2 (1-1, 2-1, 3-0)
Samedi 5 avril 2025 à 20h15 à Pôle Sud. 4208 spectateurs.
Arbitres : Cyril Debuche et Julien Peyre assistés de Nicolas Constantineau et Joffrey Yssembourg
Pénalités : Grenoble 8’ (0’, 2’, 6’) ; Angers 29’ (2’, 0’, 27’)
Tirs : Grenoble 39 (12, 13, 14) ; Angers 22 (11, 2, 9)
Engagements : Grenoble 30 (13, 10, 7) ; Angers 39 (10, 9, 20)
Évolution du score :
0-1 à 03’06” : Valier assisté de Rouhiainen
1-1 à 12’48” : Beauchemin assisté de Hardy et Binner
1-2 à 30’43” : Shaw assisté de Rouhiainen et Tavernier (sup. num.)
2-2 à 35’53” : Treille assisté de Binner
3-2 à 37’10” : Binner assisté de Bachelet et Fleury
4-2 à 40’55” : Dair assisté de Koudri et Treille
5-2 à 47’36” : Boivin assisté de Beauchemin et Binner (sup. num.)
6-2 à 59’06” : Deschamps assisté de Hardy (cage vide)
Grenoble
Attaquants :
Christophe Boivin – François Beauchemin (2’) – Alexandre Mallet
Matias Bachelet – Nicolas Deschamps (A) – Damien Fleury (A)
Sacha Treille (C) (2’) – Adel Koudri – Aurélien Dair
Loïc Farnier – Théo Gueurif – Guillaume Leclerc
Défenseurs :
Kyle Hardy – Alexis Binner (2’)
Jacob Andersson – Jarod Hilderman
Charles Schmitt (2’) – Pierre Crinon
Jordon Southorn
Gardien :
Jakub Štěpánek
Remplaçant : Cebald Debiak (G). Absents : Matija Pintarič (malade), Samuel Régis, Antoine Fertin, Hugo Nogaretto (surnuméraires), Valentin Grossetête (suspendu).
Angers
Attaquants :
Brady Shaw – Matt Wilkins – Sami Tavernier (2’)
Parker Colley – Philippe Halley (5’+20’) – Peter Valier
Téo Sarliève – Nicolas Ritz – Robin Gaborit (C)
Cédric Di Dio Balsamo – Marius Serer – Thomas Suire
Josh Nicholls
Défenseurs :
Ethan Cap – Mathew Prapavessis
Neil Manning (2’) – Vincent Llorca
Jere Rouhiainen
Gardien :
Matt O’Connor [sorti de 58’36” à 59’06”]
Remplaçants : Élliot Levêque (G), Kylian Fauvel (D). Absents : Lucien Onno (rupture des ligaments croisés), Jonathan Charbonneau (rupture des ligaments croisés), Jesper Kandergard (genou).