Il y a trois semaines, nous avions publié la présentation du Mondial 1997, que l’équipe de France avait abordée avec une fédération en faillite et une dernière phase de préparation commencée sans entraîneur, sans médecins et sans kinés. Que s’est-il passé ensuite ?
Cela ne pouvait commencer plus difficilement, face à la Finlande chez elle. Et cela ne s’arrange pas quand Cristobal Huet se fait sortir pour le tout premier match en compétition officielle de sa carrière en bleu.
Pourtant, dans les têtes, aucun regret mais un esprit toujours positif. Au point de remonter quatre buts aux Russes, adversaires qui n’avaient jamais beaucoup réussi aux Français…
Mais ce qui compte, c’est le match contre l’Allemagne, celui dont le résultat sera conservé pour la poule de maintien. Le match contre les Tchèques, lui, ne sert à rien.
Les Bleus savent que leur sort se jouera contre la Norvège. Un match où l’enjeu peut paralyser. Un match que la France renverse après un discours de Philippe Bozon (« Et ce qui était fou, c’était ses yeux, son regard. Ils l’ont écouté », dixit le sélectionneur Dany Dubé) puis une réclamation de ce même Bozon qui finit par fonctionner hors de toute procédure
À cet instant, la lutte contre la relégation ne concerne plus la France (qui finit difficilement contre la Lettonie avec une vilaine expulsion puis contre l’Italie dont un journaliste parle d’une victoire « facile comme boire un verre d’eau »), mais deux pays qui vont encore plus mal.
L’Allemagne est en crise profonde. Elle a été humiliée comme jamais (0-8) par une équipe que son assistant-coach avait décrite comme « peu organisée » (sic). Tout se joue donc entre une Norvège qui n’a toujours pas gagné de la saison et des Allemands décrits par leur agence de presse comme les « champions du monde des excuses » : c’est le match de la peur.
Et pendant ce temps-là, bien loin de ces bas-fonds, les six meilleures nations du monde se jouaient les médailles dans une formule en poule de six qui ne durerait qu’un an. Elle a démontré sa vacuité après un des plus grands scandales de l’histoire de la compétition : les Canadiens ont provoqué une bagarre générale à la fin de leur défaite face aux Tchèques, et entraîné ainsi assez de suspensions et de blessures pour que leurs adversaires perdent leur match suivant (face à la Suède). Une bagarre qui alimentera pendant des années les « bêtisiers » de la chaîne Eurosport et dégradera l’image du hockey.
La morale de l’histoire ? Il n’y en a pas. Malgré deux suspendus, le Canada élimine les Russes (encore plus diminués avec trois blessés). Les « bad boys » autoproclamés jouent l’unique finale en trois matches de l’histoire des championnats du monde, Canada-Suède : finale 1 / finale 2 / finale 3.
Voici un nouveau championnat du monde intégralement relaté sur Hockey Archives, une documentation complète que l’on ne trouve nulle part ailleurs. Notre machine à remonter le temps nous conduira la prochaine fois à une toute autre équipe.
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