Zéro pointé

Peu importe le gardien aligné, les supporters brestois étaient sûrs de revoir un ancien Albatros dans les buts. La paire Bozik-Pochon était en effet celle qui a mené Brest en finale de D1 lors de la saison 2009-2010. Ce sont même quatre anciens bretons que l’on retrouve aujourd’hui à Nantes avec Julien Le Gall en attaque et Alan Dana en défense.
Même si la rencontre promet d’être accrochée entre une équipe dans le dur actuellement en Ligue Magnus, et un étonnant promu leader de Division 1, on s’attend à ce que les locaux prennent le dessus et fassent respecter la hiérarchie ce soir. D’autant plus que leurs adversaires restent sur deux défaites consécutives et comptent trois absents.

Habitué à être dominés en Ligue Magnus, les Albatros semblent avoir oublié comment s’y prendre pour faire le jeu. Ils se procurent malgré tout plusieurs occasions, mais soit ils ne cadrent pas (Dian au-dessus de la cage à 2’13’’) soit ils butent sur un Pochon impeccable face à Prosvic (9’51’’) et Croteau (16’43’’). Nantes est dominé dans l’ensemble mais parvient à titiller Goetz sur un débordement d’Alexandre Demers (10’40’’) ou le tir sur bouclier de Bryan Ten Braak (17’40’’).
Ce tiers avare en franches occasions se termine sur un score nul et vierge. Indiscipliné en Ligue Magnus, Brest est ce soir nettement moins sanctionné que Nantes qui enchaîne les prisons (4 dans le deuxième tiers). Mais le jeu de puissance local est complètement inefficace et totalement méconnaissable. On avait eu un aperçu peu brillant face à Briançon d’un jeu très statique avec un palet qui circule lentement et de manière prévisible. Ce soir c’est la même chose. Le box play nantais souffre peu et lorsqu’il se fait prendre en défaut il y a toujours Pochon pour rattraper le coup derrière. Où est passé ce qui constituait le meilleur jeu de puissance de Division 1 l’an passé ?

Brest a largement le temps de revenir au score mais la suite de la rencontre sera du même acabit malgré une pression locale de plus en plus importante qui donne quelques sueurs froides aux supporters nantais dans la dernière période. Pochon ne craque pas face à des attaquants brestois peu efficace à l’image de Dian qui a vraiment du mal à cadrer ses tirs.
Le fond est touché sur une prison de Josef Slavik (56’24’’). Il reste 3’36’’ pour tenter d’égaliser. Sébastien Oprandi prend son temps mort pour assister au final à un jeu de puissance complètement incohérent où les joueurs brestois se rentrent dedans, se gênent et n’adressent pas un seul tir sur Pierre Pochon.
Slavik purge sa prison et lancé par Peronnard il s’en va sceller la qualification de son équipe en glissant le palet en deux temps sous les jambières de Goetz collées à son poteau (0-2 à 58’45’’). Mickaël Mahaut aurait même pu planter un troisième but en cage vide si l’action n’avait pas été arrêtée pour cause de passe à la main.

Son homologue, Arnaud Goetz, est un des rares à avoir fait son travail dans les rangs brestois. À part les deux pénalités seulement sifflées à leur encontre, il n’y pas grand chose à retirer de positif côté brestois. L’équipe n’était clairement pas dedans, surtout sur les nombreuses phases de supériorités numériques. Le public déçu préfère largement voir son équipe s’incliner avec le cœur comme ce fut le cas face à Briançon que de manière insipide comme ce soir. La prestation offerte est tout sauf rassurante avant le match crucial de samedi prochain à Caen.
Une semaine après la fin de leur aventure en Coupe de la Ligue, celle en Coupe de France connaît la même issue à peine commencée. Les Albatros ont maintenant l’esprit libre pour se concentrer sur l’objectif du club : le championnat et rien que le championnat.
Brest – Nantes 0-2 (0-0, 0-1, 0-1)
Mardi 22 octobre 2013 à 20h00 au Rïnkla Stadium. 800 spectateurs.
Arbitrage de Jérémy Rauline assisté de Charlotte Giard et Jérémy Kahli.
Pénalités : Brest 4′ (2’, 2’, 0’), Nantes 26′ (4’, 8’+10’, 4’).
Évolution du score :
0-1 à 33’13’’ : Hovora assisté de Slavik et Demers (sup. num)
0-2 à 58’45’’ : Salvik assisté de Peronnard
Brest
Gardien : Arnaud Goetz (sorti à 59’).
Défenseurs : Nicolas Motreff – David Poulin ; Vladimir Holik – David Hennebert (A) ; Daniel Carlsson (C) – Thomas Evans ; Gaëtan Cannizzo.
Attaquants : Jonathan Avenel (puis Dian) – David Croteau – Nicholas Pard ; Aïna Rambelo – Quentin Berthon – Valentin Dumélié ; Michal Dian (puis J. Avenel) – Jaroslav Prosvic (A) – Graham Avenel ; Clément Gonzales (une présence à 25’40’’).
Remplaçants : Michael Dupont (G), Jérémy Cormier, Dimitri Motreff, Marlo Chapron. Absents : Aurélien Gréverend (luxation de l’épaule), Erwan Pain.
Nantes
Gardien : Pierre Pochon.
Défenseurs : Alan Dana – François Trouve ; Justin Vienneau – Hubert Genest ; Jan Kudrna –Louis Boucherit.
Attaquants : Mickaël Mahaut – Rémi Peronnard – Julien Le Gall (A) ; Josef Slavik – Alexandre Demers (A) – Radek Hovora (A) ; Nathan Bernier – Bryan Ten Braak – Nicolas Le Dren ; Charley Marcos.
Remplaçants : Mojmir Bozik (G), Benjamin Valere. Absents : Samson Samson, Petr Grygar, Magnus Lindgren.







































