Maxime Moisand, défenseur des Boxers de Bordeaux, explique son état d’esprit et ses attentes en ce début de championnat à Nini Calimoutou.
– Intersaison un peu agitée en coulisses, on doit avoir encore plus envie de retrouver le championnat ?
Pour être honnête, on avait hâte que ça commence, parce que ça fait beaucoup d’extrasportif à gérer et ce n’est pas quelque chose qu’on aime beaucoup à penser. Réfléchir à tout ça nous a pas mal pris la tête, donc enfin maintenant on peut mettre ça derrière nous et commencer à penser à la saison.
On sait que ça va être difficile, on sait qu’il y a une petite montagne qui nous attend pour réaliser quelque chose de bien, mais on a un effectif qui est assez surprenant compte tenu des événements et vraiment très bon. Je suis vraiment très surpris d’avoir un effectif d’une telle qualité, avec un groupe qui vit très bien, on a les nouvelles infrastructures qui y sont pour beaucoup. C’est vraiment agréable, malgré tout ça, l’atmosphère est vraiment bien, un groupe qui vit très bien donc c’est de bonne augure pour la suite j’espère.
– Ces 9 points de retard, ce n’est pas insurmontable ?
Non il y a 132 points à récupérer sur la saison, donc 9 points au final… Il va falloir qu’on évite les matchs perdus un peu bêtes, comme par exemple l’année dernière contre les équipes qui sont derrière nous. Il va falloir qu’on soit vigilant, on peut l’être, on a l’expérience pour, on a le groupe pour, il ne va pas falloir perdre des points bêtement en route.
– Le succès d’entrée à Lyon ?
On sait que Lyon est une équipe qui nous a toujours fait du mal, que ce soit en Coupe de France, en championnat, on avait toujours eu du mal à les battre. Pourtant c’est une équipe qui est largement à notre portée.
– Objectif playoffs ?
Oui bien sûr. On démarre avec moins 9 points, mais ce qu’il faut c’est se qualifier dans les huit. Et après, on l’a vu l’année dernière, on finit 6e et ça ne nous empêche pas d’aller en demi-finale et de passer à un poteau près de la finale. Être dans les huit, et après on verra ce qu’il peut se passer.
– L’attraction de ce recrutement, c’est l’arrivée de Tanner Glass. Qu’est-ce qu’il va vous apporter cette saison ?
Énormément. C’est surtout très agréable de voir un mec avec un CV comme ça avec une humilité pareille. Le mec, il bosse à chaque entraînement. C’est vraiment l’exemple pour tout le monde. Non seulement lui est fort, non seulement lui travaille, mais il emmène dans son sillage énormément de jeunes et il emmène d’ailleurs tout le monde. De voir un mec comme ça travailler aussi fort, sa place en NHL n’a jamais été acquise, il s’est toujours battu pour l’avoir, donc il va nous apprendre un petit peu ça. Se battre dans les moments difficiles, se battre tout le temps, à chaque moment où on monte sur la glace, hors glace, partout. En plus de ça, c’est quelqu’un qui fait vivre le groupe, ce n’est pas toujours facile, parce qu’il ne parle qu’anglais, donc des fois il y a beaucoup de choses qui se passent en français, mais il sait s’intégrer, il n’hésite pas à traîner avec les Français aussi. On sent qu’il fait vraiment des efforts pour être une part importante de ce groupe. C’est quelqu’un de très bien, autant en dehors que sur la glace.
Pour la petite anecdote, son 1er déplacement à Angers… Il faut savoir que lui, l’année dernière, ne jouait que dans les patinoires de NHL ou AHL. Là on était à Angers qui n’est pas la meilleure patinoire, et il s’est proposé pour porter les bouteilles d’eau. On voit toute la qualité du bonhomme. Il sait que ce qu’il a vécu, il ne le revivra pas ici, mais en tout cas il veut apporter beaucoup, il veut nous faire profiter de son expérience et c’est un gagnant, donc on est très très heureux d’avoir un mec comme ça dans l’équipe.