
Avec son jeu incisif et déterminé, le jeune Nikita Klyukin, originaire de Rybinsk à 80 km de Yaroslavl, s’était fait une place sur la quatrième ligne du Lokomotiv. Il préparait son mariage.
Ivan Tkachenko est né à Yaroslavl et il y a vécu les titres 2002 et 2003. Il avait été le capitaine du Lokomotiv, et il en restait une des figures, dont l’image souriante décorait la façade de sa patinoire durant cette nouvelle saison. Il laisse une femme et deux filles derrière lui.
Sergei Ostapchuk, formé à Novopolotsk au Bélarus, a passé deux saisons à Rouyn-Noranda au Québec où il a laissé d’excellents souvenirs. Il se réjouissait durant cette pré-saison où on l’avait placé en première ligne avec les stars Demitra et Vasicek. Le junior Ostapchuk avait pris la nationalité russe pour ne pas être comptabilisé dans le quota d’étrangers et le Bélarus avait essayé à de multiples reprises de le convoquer (on en parlait ici) pour ne pas perdre ce joueur. Maintenant, il est perdu pour tout le monde.

Josef Vasicek est un centre complet dont le grand gabarit était utilisé offensivement et défensivement. Il a été champion du monde en 2005, et le numéro 63 qu’il portait à cette occasion vient d’être retiré par la fédération tchèque. Elle a procédé de même pour les champions du monde 2010 Jan Marek (n°10) et Karel Rachunek (n°4).
Daniil Sobchenko a commencé le hockey sous les ordres de son propre père à Kiev. Les hockeyeurs ukrainiens partant décidément de plus en plus tôt, il est parti à seulement 11 ans à Yaroslavl pour poursuivre une carrière professionnelle. Le Lokomotiv l’avait même repéré à 10 ans, mais ses parents lui avaient recommandé d’attendre un an. Parti alors seul loin de sa famille, il recevait des visites mensuelles au début, mais plus espacées lorsque ses parents durent s’occuper de son petit frère qui venait de naître. Sobchenko représentait la Russie et était devenu champion du monde junior en janvier. Incroyablement ému durant la cérémonie, il avait déclaré : « Si nous avions joué la KHL dans cette composition, nous aurions sûrement gagné la Coupe Gagarine. Ce n’est pas qu’une équipe, c’est une famille. » Une famille endeuillée, elle aussi.
Pavel Trakhanov avait perdu les deux dernières finales de la KHL et s’était décidé à quitter la région de Moscou cet été. Il laisse un fils de huit ans, qui joue au hockey.





































