
Il n’en est pourtant rien dans les premières minutes. Les noirs dominent les débats d’entrée de jeu, faisait montre d’une incroyable envie offensive tandis que les Slovaques sont à la rue en défense, se faisant déborder facilement par la rapidité des attaquants adverses. John Tripp sonne la première alerte pour Rastislav Staňa lorsque le joueur de Cologne envoie un missile entre les deux cercles (1’23). C’est ensuite au tour du déjà très remuant Andre Rankel de porter le danger dans la zone slovaque. Il profite d’abord d’une erreur de la défense slave en zone neutre pour faire peur à Staňa via une frappe entre les compas de Milan Jurčina (2’49) puis retente sa chance dans l’enclave après avoir récupéré son propre palet perdu sous la pression adverse (3’32).

Les Blancs finissent tout de même par réagir. Andrej Sekera sert en profondeur Tomáš Surový qui récupère sur la « bleue » allemande et en profite ainsi pour faire la première incursion en territoire ennemi ; si la tentative du « lion » de Prague dans le cercle gauche est contenue de l’épaule par Rob Zepp (8’32), elle marque toutefois le réveil offensif de la Double-Croix, qui va dès lors rééquilibrer le cours de la partie, même si ce redressement se fait progressivement, ses attaquants multipliant dans un premier temps les passes dans les patins et autres imprécisions. Le slap de Michal Sersen est quant à lui bien cadré mais personne n’attend le rebond (10’42). Tomáš Záborský, sur la bande droite, repique dans le cercle en mettant dans le vent Christian Ehrhoff avant d’armer mais Zepp réalise un bel arrêt de la mitaine (11’44).

À l’image des Allemands vingt minutes auparavant, les Slovaques attaquent le deuxième acte pied au plancher. Surový envoie Ölvecký en break-away mais celui-ci croise trop sa frappe (23’26). John Tripp réplique en tentant à gauche après un tour de cage mais la rondelle arrive dans le gant du portier du CSKA Moscou après un ricochet sur le poteau (25’11). Ça repart dans l’autre sens. Surveillé de près par Rankel, Ölvecký parvient quand même à centrer pour Surový qui arrive esseulé à droite ; sa reprise instantanée est dégagée dans le coin droit par… la barre (26’13). À la relance dans son camp, Miroslav Šatan remonte le terrain sans être gêné, fait le tour des filets allemands puis cherche l’espace au poteau gauche mais Zepp intercepte le revers du capitaine slovaque (28’08).

De retour à cinq contre cinq, Zepp est gêné par le trafic mais annihile quand même coup sur coup la tentative de Ölvecký puis le rebond de Surový (37’46). Frank Hördler se rend coupable d’obstruction et la Slovaquie dispose alors de son seul jeu de puissance de la rencontre (39’05). Elle se crée d’ailleurs une énorme chance de but en surnombre avant de reprendre le chemin des vestiaires. Sersen décoche de loin et désoriente le portier berlinois ; ni Šatan ni même Libor Hudáček, qui a la moitié de la cage ouverte devant lui, ne transforment l’aubaine (39’34). Chahutée dans le premier-temps, la Slovaquie a su redresser la barre et égaliser. L’ultime opus promet une lutte acharnée pour la victoire et les points qui vont avec.

Auteur de la seconde égalisation, Záborský donne l’avantage aux siens pour la première fois du match lorsqu’il repousse du revers un palet mal contrôlé par Zepp à la suite d’un centre de Roman Kukumberg dévié du patin par Michel Miklík (2-3, 52’46). L’Allemagne pousse évidemment dans les dernières minutes. Hördler sert parfaitement Wolf devant la cage slovaque et Staňa est à deux doigts de plier (54’21). La pression s’intensifie incroyablement lorsque Jurčina, à la lutte sur la bande droite avec Rankel, perd son casque mais joue quand même le puck. Le grand défenseur file logiquement en prison (58’20) et comme Zepp sort dans la dernière minute, l’Allemagne dispose d’une double supériorité. Les Slovaques ont des sueurs froides lorsque le poteau les sauve sur un énième harcèlement allemand (59’19). On en restera là.
Désignés joueurs du match : Yannic Seidenberg (Allemagne) et Michal Sersen (Slovaquie).
Commentaires d’après-match
Pat Cortina (entraîneur de l’Allemagne) : « Je félicité l’équipe de Slovaquie pour sa victoire. C’est pour elle un succès important. Mes joueurs voulaient vraiment gagner. On s’est créé beaucoup d’occasions en première période mais les Slovaques se sont améliorés dès la deuxième. On a repris l’avantage au score dans le troisième tiers-temps mais on a commis quelques erreurs et ils en ont profité. Il m’est très difficile de parler après ce match alors que j’ai vu mes joueurs déployer tous leurs efforts. Le tournoi n’est pas encore terminé, il y a toujours de quoi se battre. Tout reste encore possible. »

Tomáš Záborský (attaquant de la Slovaquie) : « On a pris trois points importants dont nous avions besoin. Je suis très heureux que nous ayons gagné. Les Allemands ont bien joué. Ils avaient déjà bien embêté les Russes, aujourd’hui ce fut notre tour. Après la première période, nous avons amélioré notre mouvement et je suis satisfait que nous ayons su renverser la vapeur. On était beaucoup devant la cage allemande sur le but décisif et le palet est arrivé sur moi. On savait que le gardien Zepp laisse échapper beaucoup de rebonds, alors on a fait en sorte d’être nombreux devant lui et ça a payé. »
René Vydarený (défenseur de la Slovaquie) : « Les Allemands nous ont débordés par leur activité en début de match. Ils jouent avec un système atypique, nous n’arrivions pas à nous y habituer. Ils nous ont bien cadenassés sur notre ligne bleue ou sur la rouge et ils ramenaient tous les palets devant notre but. On s’attendait à quelque chose comme ça, mais c’est une chose de se le dire en regardant le tableau dans les vestiaires et c’en est une autre de le vivre en réalité. Ils ont certainement tout misé sur une seule carte, ils voulaient marquer très rapidement. L’essentiel, c’est que nous ayons commencé à patiner et être plus actifs. Je gagne enfin le jour de mon anniversaire ! »
Allemagne – Slovaquie 2-3 (1-0, 0-1, 1-2)
Lundi 6 mai 2013 à 16h15 à la Hartwall Arena de Helsinki. 5078 spectateurs.
Arbitrage de Martin Frano (TCH) et Brent Reiber (SUI) assistés de Roger Arm (SUI) et Ivan Dedioulia (BLR).
Pénalités : Allemagne 2′ (0′, 2′, 0′) ; Slovaquie 4′ (0′, 2′, 2′)
Tirs : Allemagne 32 (10, 10, 12) ; Slovaquie 33 (9, 14, 10)
Evolution du score :
1-0 à 04’01 » : Wolf assisté de N. Goc et Gogulla
1-1 à 33’30 » : Bližňák assisté de Sersen
2-1 à 43’01 » : Kink assisté de Tripp et Kohl
2-2 à 45’41 » : Záborský assisté de Mihálik et Kukumberg
2-3 à 52’46 » : Záborský assisté de Miklík et Kukumberg
Allemagne
Gardien : Rob Zepp [sorti à 59’02 »].
Défenseurs : Christian Ehrhoff (C) – Frank Hördler (2′, -1) ; Nikolai Goc – Moritz Müller ; Jens Baxmann – Torsten Ankert (-2) ; Benedikt Kohl (+1).
Attaquants : Andre Rankel (-1) – Marcel Goc (A, -1) – Felix Schütz (-1) ; Michael Wolf (A, -1) – Christoph Ulmann (-1) – Philipp Gogulla (-1) ; John Tripp (+1) – Marcus Kink (+1) – Yannic Seidenberg (+1) ; Frank Mauer – Patrick Hager – Marcel Noebels ; Thomas Greilinger.
Remplaçant : Dennis Endras (G). En réserve : Daniel Pietta (A).
Slovaquie
Gardien : Rastislav Staňa.
Défenseurs : Andrej Sekera – Branislav Mezei (+2) ; Marek Ďaloga (-1) – Michal Sersen (+1) ; René Vydarený – Milan Jurčina (2′) ; Vladimír Mihálik.
Attaquants : Tomáš Kopecký (A, +1) – Mário Bližňák (+1) – Branko Radivojevič (A, +1) ; Libor Hudáček (-1) – Jozef Stümpel (2′, -1) – Miroslav Šatan (C, -1) ; Tomáš Záborský (+1) – Roman Kukumberg (+1) – Michel Miklík (+1) ; Tomáš Surový – Peter Ölvecký – Martin Bartek.
Remplaçant : Jaroslav Janus (G). En réserve : Július Hudáček (G).












































