John Gibson, a star is born

Beaucoup plus d’audace en revanche côté américain, tombé avec les honneurs (mais sans point) face à l’ogre russe au dernier match. Joe Sacco lance John Gibson, 19 ans, pour son premier match international senior contre la nation hôte. Reconnaissons que le jeune gardien des Kitchener Rangers en ligue de l’Ontario n’est pas non plus complètement inconnu, puisqu’il a gardé les cages américaines jusqu’au titre en janvier dernier lors du championnat du monde junior en Russie.

Ce but ne déstabilise pas le moins du monde le gardien qui offre ensuite quelques bons arrêts. Son homologue quant à lui s’aventure un peu loin de sa cage dans un coin pour disputer le palet à Stephen Gionta et en revenant sur la cage, il percute un Ryan Carter bien aidé par une petite charge d’Ilari Melart.
Le gardien suomi à terre, le gros défenseur d’HIFK (déjà suspendu en début de saison pour des problèmes de discipline en match « amical » contre Jokerit) et l’avant des Devils en viennent aux poings pour s’expliquer avant que l’arbitre ne leur donne chacun 2 + 2 minutes avec deux minutes supplémentaires à l’Américain pour son obstruction sur le portier.

La Finlande continue de presser, notamment quand Nate Thompson perd sa crosse et permet aux Finlandais d’installer un quasi-power-play… jusqu’à ce qu’Antti Pihlström perde lui aussi sa crosse. À défaut de but, le pressing permet de provoquer un retard de jeu d’Aaron Palushaj qui dégage dans les tribunes juste avant la sirène.
La deuxième période continue donc avec une domination plutôt finlandaise, même si les Américains se montrent parfois dangereux, soit en installant le jeu en zone offensive et en travaillant fort dans les bandes, soit en contre, à l’image de Tim Stapleton parti en échappée sur une glace qu’il connaît bien pour avoir joué deux saisons aux Jokerit. Mais il tire à côté.

Le score ne bouge pas malgré encore une belle occasion de Juhamatti Aaltonen qui a une cage ouverte après avoir contourné le but, la faute à un très grand John Gibson (par la taille comme par le talent) qui ne laisse rien passer.
L’intensité ne baisse pas en troisième période et les Américains hissent même leur niveau pour faire parfaitement jeu égal avec les Finlandais. Mais Hytönen commet à nouveau une faute offensive bien inutile. L’attaquant des frontières de la Chine fait trébucher Bobby Butler et une pénalité différée est appelée. John Gibson se dirige vers son banc mais aucun joueur de champ ne le remplace sur l’action.

La Finlande ne passe pas loin de l’égalisation lorsque John Gibson relâche le puck de sa mitaine sur sa ligne mais Antti Pihlström, même en se jetant la crosse la première, est un peu trop court.
Les États-Unis se montrent de plus en plus pressants et sur une récupération en zone offensive de Nick Bjugstad, ils se présentent à deux contre un. Le tir de Danny Kristo tape le haut du poteau et il faut la vidéo pour vérifier si le palet n’est pas rentré.

La Finlande est abasourdie et à court de solutions. Elle tente de revenir mais les attaquants ne trouvent que des passes en retrait pour des tirs non masqués de ses défenseurs, sans grand danger. Aaltonen mise sur l’inexpérience du jeune gardien, il feint de contourner la cage avant de repiquer directement sur la cage, mais malgré ses 19 ans, Gibson ne tombe pas dans le piège de l’avant de Rögle.

Beaucoup des 12 000 spectateurs, déçus, ont déjà quitté leur place quand retentit la sirène finale de ce beau match très disputé entre deux équipes qui pourraient très bien se retrouver dès les quarts de finale la semaine prochaine. Mais est-ce qu’une semaine suffira à la Finlande pour résoudre ses éternels problèmes d’efficacité offensive et de domination stérile ?
Désignés joueurs du match : Craig Smith pour les États-Unis et Jarno Koskiranta (ci-dessous lorsqu’il marque) pour la Finlande.
Joe Sacco : J’ai vu une jeune équipe jouer avec beaucoup d’énergie. On a eu un départ un peu plus lent, dû à l’enthousiasme des Finlandais dans les premières minutes. Notre jeune gardien a vraiment bien joué, particulièrement pour nous garder dans le match. On a tué des pénalités clefs. Je suis fier de notre performance ce soir. Il incarne le futur du Team USA. Je ne le connaissais pas avant le tournoi, j’en avais juste entendu parler. Les commentaires étaient très bons sur lui et sa performance lors du mondial junior. Notre décision vient du fait que l’on joue 4 matches en 5 jours et c’est extrêmement lourd à gérer pour un gardien qui a besoin de se reposer. On a plusieurs bons gardiens, il faut en profiter. On commence à avoir une meilleure alchimie dans nos lignes. Ça prend du temps mais ça va plus vite que je ne l’avais anticipé et c’est une bonne surprise.

Tim Stapleton : Nous sommes une équipe américaine, avec notre style plus direct que les équipes européennes qui font circuler davantage le palet entre tout le monde. On essaye de garder un jeu simple et de limiter les heures. C’est amusant d’être de retour mais on ne fait pas trop attention au public. On reste concentré sur le jeu. Je suis un peu plus habitué à jouer sur une grande glace mais les gars sont de bons joueurs et ils ont vite compris. On contrôle mieux le palet qu’en début de tournoi.
Craig Smith : On a gardé un jeu simple. Stastny est très bon sur les engagements, il m’aide beaucoup, il rend les choses plus simples pour nous. Mes trois buts, je les dois à des bonnes passes, notamment celles de Stastny et Moss. Je me contente de me mettre en bonne position pour les recevoir. Les matches s’enchaînent vite dans ce tournoi, alors on a rapidement évacué la défaite contre la Russie la veille.
C’était un bon enseignement de venir jouer ici pendant le lockout. Il a fallu quelques ajustements au début, mais ensuite c’était bien pour moi de découvrir le hockey finlandais. C’est super de revenir et je me sens plus à l’aise que l’an dernier.
États-Unis – Finlande 4-1 (1-1, 0-0, 3-0)
Mercredi 8 mai 2013 à 20h15 à la Hartwall Areena. 12484 spectateurs.
Arbitrage de Lars Brueggemann (ALL) et Brent Reiber (SUI) assistés de Ivan Dedioulia (BLR) et Jesse Wilmot (CAN).
Pénalités : États-Unis 12’ (8′, 4′, 0′) ; Finlande 8’ (4’, 2’, 2’).
Tirs : États-Unis 25 (6, 7, 12) ; Finlande 32 (8, 10, 14).
Évolution du score :
0-1 à 05’53 » : Koskiranta assisté de Pesonen et Hietanen
1-1 à 17’36 » : Smith assisté de C. Butler et Moss
2-1 à 43’22 » : Smith assisté de Stastny et Faulk (sup. num.)
3-1 à 51’29 » : Gionta assisté de Thompson
4-1 à 59’18 » : Smith assisté de Stastny et Moss (cage vide)
États-Unis
Gardien : John Gibson.
Défenseurs: Matt Carle (A) – Justin Faulk ; Erik Johnson (2’, +1) – Matt Hunwick (+1) ; Jacob Trouba (+2) – Chris Butler (+2) ; Jeff Petry (-1) – Jamie McBain (-1).
Attaquants : Craig Smith (+1) – Paul Stastny (C, +2) – David Moss (+2) ; Bobby Butler – Drew Leblanc – Tim Stapleton ; Ryan Carter (6’, +1) – Nate Thompson (A, +1) – Stephen Gionta (+1) ; Danny Kristo – Nick Bjugstad (-1) – Aaron Palushaj (4’, -1)
Remplaçant : Ben Bishop (G).
Finlande
Gardien : Antti Raanta [sorti de 57’11 à 59’18].
Défenseurs: Sami Lepistö – Juuso Hietanen ; Tuukka Mäntylä (-1) – Teemu Laakso ; Janne Jalasvaara (-2) – Ossi Väänänen (-1) ; Lasse Kukkonen (C) – Ilari Melart (4’).
Attaquants : Janne Pesonen – Petri Kontiola (A, -1) – Juhamatti Aaltonen (-1) ; Sakari Salminen (-1) – Jarno Koskiranta – Juha-Pekka Haataja ; Veli-Matti Savinainen (-2) – Ville Viitaluoma (-1) – Antti Pihlström (-1) ; Niklas Hagman (A) – Juha-Pekka Hytönen (4’) – Marko Anttila.
Remplaçant : Joni Ortio (G). En réserve : Lauri Korpikoski (malade).










































