La NHL reprend le chemin des patinoires pour sa dernière saison à trente équipes avant l’arrivée de Las Vegas la saison prochaine. Qui succèdera aux Pittsburgh Penguins ? Eléments de réponse avec une présentation en quatre parties. Première étape : la division Atlantique.
Par Thibaud Châtel – @batonsrompus
Division Atlantique


L’équipe pourra compter sur un Carey Price revenu à son meilleur niveau, d’après ce qu’il vient de montrer à la coupe du monde, enregistrant 5 victoires en 5 matchs et une moyenne d’arrêts de 95,7%… Le meilleur gardien (joueur ?) du monde avait déjà conduit l’équipe en finale de conférence il y a deux ans et constituera de nouveau la base philosophique et tactique des Canadiens. Difficile en effet de battre une équipe dont le gardien n’encaisse qu’un but par match…
Il sera cependant bien épaulé par une attaque talentueuse menée par un premier trio au centre duquel Alex Galchenyuk, 22 ans, a enfin explosé l’an passé avec 30 buts. À ses côtés, le capitaine Max Pacioretty, qui, discrètement, figure dans le top 5 des meilleurs buteurs de la ligue depuis 2011, et Brendan Gallagher, une machine à créer des chances de marquer et infatigable chasseur de rebonds.
Tomas Plekanec pourra continuer d’enfiler ses 50 points annuels, surtout avec le revenant Alex Radulov à ses côtés. Celui-ci a survolé les premiers matchs de présaison, démontrant qu’il possède bien les armes pour apporter sa pierre à l’édifice. À leurs côtés, la sensation Artturi Lehkonen, récent MVP des playoff en Suède, a gagné sa place dans le top-6 à l’issue du camp d’entrainement.
Daniel Carr, Andrew Shaw, acquis de Chicago pour son engagement physique, et David Desharnais formeront un 3e trio rapide et souvent plus dangereux que leur équivalent adverse. Il en va de même pour le 4e trio où Mitchell, Byron et Danault seront une menace constante grâce à leur vitesse, tout en assurant le sale travail défensif. Lorsque l’on sait que des 3e et 4e trio qui contribuent offensivement est souvent la clé des équipes championnes, il apparaît évident que Montréal possède un groupe d’attaque plus que compétitif.
En défense, Shea Weber aura cependant beaucoup de pression sur ses épaules, surtout que celui-ci a toujours été complémenté par un autre défenseur plus mobile (Ryan Suter, Roman Josi), capable de relancer le jeu une fois que Weber a récupéré la rondelle. Or, Montréal ne possède plus de type de joueur avec le départ de Subban… Jeff Petry serait certainement le plus qualifié mais il est droitier comme Weber et monter Petry sur le premier duo fragiliserait considérablement le second. Parmi les gauchers, Markov, malgré toute son intelligence du jeu, ne peut plus suivre physiquement les exigences d’un premier duo. Le jeune Nathan Beaulieu doit encore polir son jeu et surtout bénéficier de la confiance de son entraineur, chose qu’il n’a jamais vraiment acquise même s’il devrait être celui choisi pour commencer l’année avec Weber. Le casse-tête en défense est donc notoire et constituera le principal problème de l’équipe.
Avec un Price en santé et la profondeur de talent à l’attaque, Montréal devrait aisément se qualifier pour les playoff si la défense parvient à trouver un équilibre. Cependant, une performance « normale » de Price et une demande exagérée sur le dos de Weber pourraient dévoiler les failles tactiques de l’équipe qui s’obstine à vouloir tourner le dos aux notions de possession de la rondelle adoptées par tous les derniers vainqueurs de la coupe. Une cruelle désillusion n’est ainsi pas à exclure, ce qui entrainerait un cirque médiatique et sportif certain dans la Mecque du hockey…

Dans cet optique, la direction a surtout eu un travail de gestion à effectuer cet été. Dans les mêmes 23 minutes qui ont secoué la ligue le 29 juin dernier avec les échanges Hall/Larsson et Subban/Weber, Steven Stamkos coupait court aux rumeurs et re-signait pour 8 ans. Dans la foulée, le Directeur Général Steve Yzerman prolongeait également à long terme son défenseur numéro un Victor Hedman, celui appelé à devenir le gardien titulaire Andrei Vasilevskiy et signait juste à temps pour la saison le meilleur marqueur du club l’an passé Nikita Kucherov. Un effectif aussi talentueux pose évidemment la question du plafond salarial avec lequel Tampa va devoir de plus en plus jongler. Dans cette optique, le gardien Ben Bishop devrait être échangé dans le courant de la saison, libérant près de 6 millions de dollars pouvant permettre des embauches de dernière minute avant les playoff 2017.

Si l’équipe devrait commencer la saison avec le duo Vasilevskiy-Bishop dans les buts, il est publiquement affiché que la jeune sensation russe est l’avenir du club à ce poste. Bishop devrait certainement devenir la cible numéro 1 dans la ligue pour une équipe en besoin cette année, rapportant au passage un retour qui ne sera pas négligeable à l’équipe, des problèmes de riche en somme…
L’attaque du Lightning, bâtie autour de joueurs rapides et technique, a de quoi effrayer bien des concurrents et correspond pleinement aux systèmes de jeu modernes ayant permis à Chicago et Pittsburgh de gagner les dernières coupes. Les Johnson, Kucherov, Drouin, Palat, Fillipula, Killorn et Stamkos forment une machine qui affichait l’an passé le second meilleur taux de possession de rondelle dans l’Est, derrière… Pittsburgh. Seule ombre au tableau, la supériorité numérique, en panne en 2016 et dont le redémarrage ne serait que du bonus pour ce prétendant au titre.
La défense reste construite autour de la tour de contrôle Victor Hedman, de plus en plus dominant avec les années et dont le partenariat avec Anton Stralman est l’un des meilleurs de la ligue. Si le reste de la défense est plus anodin, cela est certainement la seule faille à exploiter par l’adversaire mais encore une fois, le plafond salarial ne fait pas de cadeaux.
Atteindre les playoff devrait être une formalité pour Tampa, sauf blessures, et le véritable challenge commencera mi-avril pour ce favori dans l’Est.


L’attaque est sans conteste l’atout numéro un des Panthers, regorgeant de jeunes talents presque tous repêchés par l’organisation : Barkov, Huberdeau (blessé cependant pour 3-4 mois), Trocheck, Smith, Bjugstad viennent compléter l’éternel Jaromir Jagr et ses 44 ans ainsi que Jussi Jokinen. De plus, tous ces jeunes ont signé des ententes salariales très raisonnables jusqu’en 2022 ou 2023, de quoi cimenter le noyau de l’équipe. L’équipe a également choisi de sacrifier son choix de premier tour cette année pour amadouer Phoenix et leur refiler le lourd contrat de Dave Bolland, sûrement irrémédiablement blessé, qui risquait de les handicaper au niveau du plafond salarial. On fait place nette pour le futur.
Même à la défense, outre la signature pour 8 ans du taulier de 20 ans Aaron Ekblad, les dirigeants ont préféré laisser partir le vétéran Brian Campbell et échanger les jeunes Gudbranson et Kulikov pour signer Keith Yandle pour 7 ans, Jason Demers pour 5 et obtenir Mark Pysyk. Là encore, la philosophie est résolument offensive, tournée vers la possession de la rondelle et cimente un noyau de joueur qui pourront aider une conquête de la coupe d’ici 3-4 ans.
Dans les cages, Robert Luongo se remet d’une opération de la hanche subie cet été mais a suffisamment de bons restes pour faire le travail. Sans compter que James Reimer, une carte cachée selon les amoureux des statistiques, a été embauché pour 5 ans, certainement dans l’optique d’alléger durablement la charge de travail de Luongo, voir de prendre la place de titulaire un jour. Les Panthers seront certainement à la lutte pour une place en série, cette fois-ci sans avoir à compter sur la chance.


La défense est bâtie autour de Morgan Reilly (5e choix en 2012), épaulé par Gardiner (26 ans). Zaitsev et Marincin (24 ans tous les deux) ont été savamment ajoutés cet été pour venir compléter un tableau encore, lui, en développement et qui gagnerait à ajouter un ou deux éléments dans les prochaines années.
Le poste de gardien, le seul que le repêchage n’ait pas pourvu, appartient pour les 5 prochaines années à Fredrik Andersen, 27 ans, acquis cet été des Ducks dans l’espoir qu’il comble une fois pour toutes ce pan de l’équation, ce qui reste à démontrer. Les pierres fondatrices d’une future équipe championne sont ainsi déjà en place surtout si l’on compte le meilleur entraîneur du monde derrière le banc en la personne de Mike Babcock. Babcock qui vient d’une organisation, Détroit, qui a toujours su gagner sans avoir le meilleur gardien du monde tant sa puissance était ailleurs.
Mais la coupe n’est pas prévue pour cette année. Malgré le talent des jeunes, l’équipe manque encore de profondeur et fait preuve de largesses défensives qui se payent cher en NHL. Les futures vedettes vont surtout pouvoir emmagasiner de l’expérience et développer une chimie nécessaire lorsque le moment sera venu. En attendant, quelques vrais vétérans comme Laich, Michalek, Greening ou Polak continueront de servir de monnaie d’échange à l’arrivée des playoff ou seront laissés comme choix pour Vegas lors du repêchage d’expansion au printemps prochain.
Patience donc, le travail continue pour une franchise qui a su se réinventer afin de gagner dans la NHL d’aujourd’hui.

Mais il est aussi louable de savoir tourner la page et accepter de recommencer à zéro. Dire adieu aux sirènes des playoff, à ces jours d’avril où l’on se persuade que tout est possible… Comme d’autres équipes en déclin (Vancouver ?), Boston n’a pas fait ce choix et continue de croire au miracle malgré deux ans sans hockey au printemps. Nommé à l’été 2015, le Directeur Général Don Sweeney compte bien étirer jusqu’au bout les vedettes de la période faste des Bruins en attendant une relève qui tarde à venir.

Il est vrai que Patrice Bergeron reste un joueur exceptionnel, certainement l’un des plus sous-estimés de la ligue, et que Brad Marchand a connu un sommet en carrière de 37 buts l’an passé mais celui-ci est, à 28 ans, le seul leader à l’attaque n’ayant pas passé la trentaine. David Krejci a 30 ans et enchaîne les blessures. David Backes, signé cet été à prix d’or, en a déjà 32 et il est facile de le visualiser déjà comme un fardeau salarial dans les prochaines années. Pas certain qu’il vienne compenser la perte de Loui Eriksson, parti chercher plus de dollars chez un autre désespéré à Vancouver. Les jeunes Spooner, Hayes et Pastrnak doivent encore confirmer et le fond d’alignement est faible et trahit un amour historique de la franchise pour le jeu rude et peu subtil.
Dans les buts, Tuukka Rask demeure une valeur sûre mais c’est en défense que le bât blesse. Zdeno Chara n’en finit plus de vieillir et personne parmi Krug, McQuaid ou Kevan Miller n’a l’étoffe d’une défenseur numéro un, voire d’un numéro deux… Un amer constat d’autant plus difficile à accepter alors que la nouvelle administration a dû échanger Johnny Boychuk et surtout Dougie Hamilton, la vraie relève à ce poste, faute d’avoir su gérer le plafond salarial.
En réalité, le principal atout des Bruins demeure leur coach Claude Julien. Conservé in extrémis par la nouvelle administration à l’été 2015, voué au limogeage hâtif en 2016, il est parvenu l’an passé à faire lutter l’équipe jusqu’au bout pour les playoffs malgré le manque criant de talent. Imposant un système de jeu très strict limitant les risques et sachant parfaitement s’adapter à son adversaire, Julien donnera encore une chance aux Bruins de lutter pour les playoff en 2017. Repoussant ainsi un peu plus l’inévitable écroulement du club.

L’organisation, comme tant d’autres, refuse pourtant de baisser les bras et d’accepter une reconstruction en bonne et due forme. Surtout que le nouvel amphithéâtre de 627 millions de dollars ouvrira ses portes en septembre 2017. Partiellement payé par l’argent public d’une ville économiquement sinistrée, la tentation est grande de vendre du spectacle plutôt qu’une débâcle assumée.

Le seul véritable espoir en défense est Danny DeKeyser qui, à 26 ans, doit encore véritablement s’imposer, même s’il ne sera jamais parmi les meilleurs de la ligue. Niklas Kronwall a 35 ans et enchaine les blessures. Mike Green demeure solide dans certains pans du jeu mais n’a plus son lustre d’antan. À noter que le jeune Franco-Canadien Xavier Ouellet débutera la saison à Détroit !
Dans les cages, Jimmy Howard a perdu sa place de titulaire au profit de Petr Mrazek, qui semble s’affirmer comme un gardien numéro un dans la NHL, une bonne nouvelle à long terme pour les Wings qui risquent tout de même de trainer le contrat de Howard pendant encore trois saisons faute de trouver preneur.
Derrière le banc, il est clair que le départ de Mike Babcock a fait du mal. Débutant à ce poste, Jeff Blashill a réussi à maintenir les bases stratégiques et même si l’équipe a vu son chiffre de possession de rondelle chuter, celui-ci était encore supérieur l’an dernier à la moyenne de la ligue. Le Directeur Général Ken Holland l’a entouré cet été de deux nouveaux assistants coach d’expérience afin de l’aider dans sa tâche. Se qualifier pour les playoffs relèvera tout de même quasiment de l’exploit tant la compétition dans la conférence Est semble avoir une longueur d’avance. Mais si les Wings nous ont appris quelque chose ces dernières années, c’est qu’il ne faut jamais les compter pour perdus.


Resté célèbre pour cet épisode pittoresque, il aura cette fois carte blanche à Ottawa pour mener des stratégies résolument offensives cadrant bien avec les joueurs à sa disposition. Il déclara ainsi à maintes reprises cet été que la vitesse était la nouvelle arme dans la NHL, bien plus que le physique. Ce ne sont pas Chicago ou Pittsburgh qui vont lui donner tort.
Il pourra compter sur le meilleur défenseur du monde Erik Karlsson, dont les largesses défensives ne sont en réalité qu’un accroc mineur tant son apport offensif fait pencher la balance de son impact sur la glace vers le positif. Patineur exceptionnel au talent incomparable pour relancer le jeu et accompagner l’attaque jusqu’à offrir des solutions constantes dans la conclusion offensive, Karlsson est à lui-seul une menace omniprésente qui s’accommodera parfaitement du style de jeu prôné par Boucher. Et à 26 ans, il lui reste encore trois saisons à son contrat très bon marché avant de faire passer son patron à la banque.
Le problème est que le reste de la brigade défensive est bien maigre. Dion Phaneuf, acquis des Maple Leafs trop contents de se débarrasser de son lourd contrat, est, à l’inverse de Karlsson, un format de joueur voué au déclin et que les attaquants adverses contournent sans grande difficulté. Cody Ceci et le jeune Thomas Chabot (19 ans) forment peut-être une sorte de relève mais loin des standards d’une équipe championne.
Dans les buts, Craig Anderson a bien ralenti à 35 ans et ne peut plus faire de miracles. Tout comme Andrew Hammond, dont l’incroyable série avait conduit l’équipe en playoff en 2015, une bulle qui avait rapidement fait pschitt dès le premier tour.
L’attaque est plus talentueuse et aurait pu servir à bâtir de base solide pour de véritables aspirations à la coupe. Mais la direction a plutôt choisi d’accélérer le processus en échangeant des bons espoirs contre des joueurs confirmés mais ayant atteint la limite de leur talent. Anaheim se réjouit ainsi aujourd’hui d’avoir pu bénéficier des meilleures années de Bobby Ryan en plus de voir aujourd’hui celles de Jakob Silfverberg qui fit le voyage en sens inverse… Ryan reste une arme offensive mais sa production a chuté autour de 20 buts par année, loin des quatre saisons au-delà de 30 buts qu’il connut à Anaheim.
L’histoire s’est répétée cet été quand Ottawa a échangé Mika Zibanejad, 23 ans, contre Derick Brassard, 29 ans, qui fut coaché par Boucher dans le junior. Brassard sort certes de sa meilleure saison en carrière avec 27 buts mais il était cantonné jusque-là à la zone des 20 buts, que Zibanejad a déjà atteint les deux dernières saisons. L’administration a ainsi le sentiment d’acquérir des joueurs plus matures pouvant lui permettre de gagner maintenant, alors que cette possibilité n’est au final qu’un lointain mirage. Les vraies vedettes à l’attaque sont plutôt Mark Stone, 24 ans mais aux prises avec des commotions cérébrales à répétition et Mike Hoffman, auteur de 29 buts l’an passé. Mais au-delà d’eux, et mis à part Kyle Turris qui se révèle un bon élément défensif, la profondeur reste insuffisante pour bousculer les grosses cylindrées de la ligue.
La grande question reste de savoir si l’équation Boucher, Karlsson, Stone et Hoffman peut arracher une place en série dans une conférence Est où les deux Wild cards se vendront chers. S’ils y parviennent, le parcours printanier ne peut espérer aller bien loin, continuant l’impasse dans laquelle s’est enlisée la franchise.


De plus le nombre d’espoirs n’est pas non plus illimité comme cela semble être le cas à Toronto, la faute à un repêchage peu productif passé le premier tour, et surtout à une utilisation massive des choix dans des échanges pour tenter d’accélérer le développement de l’équipe.
De fait, Buffalo a donné Zadorov et Compher (13e et 35e choix en 2013) et la déception Grigorenko (12e choix en 2012) pour obtenir Ryan O’Reilly du Colorado. O’Reilly fait partie des 30 meilleurs centres de la ligue et sa responsabilité défensive est excellente, mais la perte de Zadorov à la défense pourrait être coûteuse dans quelques années s’il atteint son plein potentiel. De même, le sulfureux Evender Kane a couté deux gros espoirs à la défense (Tyler Myers, 12e choix en 2008) et Joel Armia (16e choix en 2011). Cet été encore, les Sabres ont échangé leur choix de premier tour de 2010 Mark Pysyk, qui avait pourtant l’an passé l’impact le plus positif en termes de possession de rondelle parmi les défenseurs, pour Dmitri Kulikov de la Floride, 25 ans mais installé depuis plus longtemps dans la ligue.
Dans toutes ces décisions, Buffalo a ainsi choisi d’échanger des projets d’avenir contre des certitudes d’aujourd’hui. Le pari n’est pas idiot mais la patience a souvent été indispensable dans la construction d’une équipe championne.
Au final, l’attaque possède aujourd’hui des qualités indéniables. O’Reilly, Eichel, Reinhart, Kane, Tyler Ennis, Kyle Okposo, attiré cet été et dont l’impact devrait être significatif, peuvent produire à un bon rythme et leur vitesse constitue assurément la force de l’équipe.
Car derrière, la défense a vraiment subi les dommages de l’hyperactivité de la direction. Huitième choix du repêchage de 2013, Rasmus Ristolainen doit assumer la charge de défenseur numéro un et l’équipe lui a consenti juste avant la saison un contrat en conséquence. Zach Bogosian, acquis avec Kane, a un potentiel limité et joue le rôle de défenseur numéro 2 faute de mieux. Le jeune Jake McCabe et Kulikov viennent ensuite et l’équipe « traîne » encore les vétérans Josh Gorges et Cody Franson pour 1 et 2 ans.
On pourra toujours se demander de quoi la défense aurait pu avoir l’air avec Myers, Pysyk et Zadorov mais, en attendant, Buffalo n’a pas de quoi ralentir les gros canons de la division. D’autant plus que la sécurité dans les cages est loin d’être assurée avec Robin Lehner qui affiche, certes, des statistiques prometteuses mais n’a jamais jusqu’à cette année assuré le travail de titulaire dans la ligue. S’il ne remplissait pas le contrat, Buffalo devrait encore trouver un gardien capable d’épauler à long terme les vedettes offensives de l’équipe.
Les attentes vont commencer à se faire sentir à Buffalo et l’équipe est assurément au niveau des Ottawa, Détroit, Boston et pourrait lutter pour une des « wild cards » si les astres s’alignent bien. Et cela a débuté fort mal avec la blessure d’Eichel juste avant le début de saison… Mais à long terme, l’objectif paraît encore flou.
Par Thibaud Châtel – @batonsrompus









































