Après une saison hors des séries, Philadelphie n’a presque rien changé à l’intersaison. Idem pour ce qui est du système de jeu. Alors quelle est la formule magique ? Pour toutes les équipes qui veulent se qualifier, les performances des gardiens font partie intégrante de l’équation pour se donner une chance d’y arriver. Voilà la partie qui explique la métamorphose de cette équipe. Mais jusqu’où peuvent-ils aller ?
Nouvelle saison, nouveau départ
Après une dernière campagne difficile, on aurait imaginé qu’un remue-ménage à tous les niveaux au sein de l’organisation était nécessaire. Que nenni. La première étape a été de passer de la 13e à la 2e place en vue de repêchage. Chanceux certes, mais cela fait partie de la game ! Ils allaient donc mettre la main sur un centre. Ce qui a mené à la deuxième étape, échanger Brayden Schenn – en retour de Jori Lehterä et deux choix (1re ronde 2017, et potentiellement 2018) – pour faire de la place à cette recrue de premier plan.
Autre étape cruciale, se trouver un gardien de but partant capable de faire les arrêts clés. La direction a pris une chance sur Brian Elliott. Cette décision quelque peu controversée a tourné à l’avantage des Flyers. En allant le chercher, l’état-major voulait améliorer une facette bien précise : le pourcentage d’arrêt sur les chances de marque A+. C’est cette catégorie qui sépare les bons gardiens du reste. En presque autant de parties, et en faisant face au même nombre de lancers très dangereux à égalité numérique par match, Elliott maintient un pourcentage d’arrêt de 80% environ alors que Steve Mason n’était qu’à 76% environ. 4% n’est pas grand-chose mais c’est une différence de 10 buts de moins accordés dans pareil circonstance. Même constat pour ce type d’arrêt en désavantage numérique. Mason n’était qu’à 69% d’arrêt alors que Elliott obtient 74% dans la même situation. Là aussi, une différence de 4 buts en moins. C’est ce genre de détails qui permet d’atteindre les séries ou non.
Avec sa blessure, Philadelphie a transigé pour Petr Mrazek, qui lui aussi possède un pourcentage de 80% (à forces égales) et de 73% (en PK) dans cette section. Bonne pioche jusqu’à présent.
Un top 6 mieux équilibré
Cette saison, Dave Hakstol a pris des décisions tranchées. Séparer Giroux et Voracek était la première. Placer son capitaine à l’aile avec le jeune Sean Couturier était la deuxième. Et faire progresser la recrue Nolan Patrick pour qu’il puisse endosser le rôle de deuxième centre avant la fin de la saison. Cela a permis de rendre les deux premiers trios plus homogènes. 
Une première paire qui apprend vite
Lors de la dernière campagne, l’équipe a éprouvé des difficultés sur le plan défensif. Le gardien était une partie du problème. Mais la prise de décision de certains défenseurs dans leur propre territoire n’a pas aidé la cause. Shayne Gostisbehere en faisait partie. 

À quoi s’attendre maintenant ?
Philadelphie siège au deuxième rang – devant les Pingouins – de la Métropolitaine avec 9 points d’avance sur Columbus qui occupent la dernière position qui permet d’accéder aux séries de fin de saison. À moins d’un chambardement, ils affronteront un rival de division lors du premier tour. Si jamais cela commençait aujourd’hui, ils seraient opposés aux Pingouins. Tout une commande, mais nous n’en sommes pas encore là. Il leur reste 18 parties pour valider leur ticket. Mrazek fait le travail pour lequel on l’a acquis c’est-à-dire arrêter les lancers. Le retour de Wayne Simmonds va donner une autre dimension au trio de Nolan Patrick et Jakub Voracek. La direction a réclamé Johny Oduya pour palier à une blessure ou une méforme à la ligne bleue. Ils pourront également compter sur Brian Elliott dans un mois environ. Les Flyers sont bien en selle pour participer à la danse du printemps. Oui, et après ? Tout est possible. Comme n’importe quelle équipe qui veut se rendre loin, le gardien ou les gardiens vont devoir répondre aux attentes, les gros canons devront produire, et la profondeur fera la différence dans les matchs serrés. Pas de secret ici, c’est pour ces raisons qu’ils peuvent créer une surprise mais ce sera une bonne année d’apprentissage pour ce groupe plein d’avenir.









































