Vague orange à Charlemagne
Les Spinaliens sont venus en force ce soir : près de 250 supporters répartis dans deux bus et des voitures ont fait le déplacement pour assister à la lutte de leur équipe pour la première place de Ligue Magnus. Près de 3000 Lyonnais sont également dans les tribunes pour supporter leur équipe, dont l’objectif est de prendre encore un point au moins sur les deux matchs restant avant la trêve.

Dès l’ouverture du score, la domination spinalienne est évidente. Les Gamyo interceptent des palets en zone neutre et se créent de multiples occasions de but, notamment par Valier du revers, presque au contact de Macrez qui dévie. Épinal pousse Lyon à la faute. Laberge accroche un adversaire, la défense lyonnaise travaille bien et parvient à ressortir le palet. La situation se complique lorsque Parker se fait à son tour prendre par la patrouille pour cinglage. Épinal dispose de 48 secondes à 5 contre 3, et ne perd pas de temps à s’installer. Le palet tourne très vite autour du but. Macrez repousse les tirs de Béron et Goulet, puis il dévie le tir suivant du bout de la mitaine, et le palet est enfin sorti, façon baseball, par un Lyonnais. La première pénalité est tuée, puis Valier commet une obstruction sur Lebey. Les deux formations évoluent à 4 contre 4 pendant un peu plus de 40 secondes, et Lyon a le temps de jouer près de 7 secondes en supériorité numérique avant de se faire à nouveau siffler. Cette fois, c’est Lebey qui sort 2 minutes pour accrocher. Le pressing spinalien se remet en marche, Ograjensek fait le tour de la cage et tire, et malgré le bel écran de Le Blond, le tir ne trouvera pas le filet. Ouellet finit par s’échapper avec le palet, mais il arrive à la cage sans solution de tir, il passe alors en retrait mais Hocevar fige la rondelle sans problème. Épinal repart en zone offensive, où Macrez couvre le palet laissé libre devant son but.
Les deux formations sont de retour à cinq contre cinq, et les Lyonnais semblent retrouver de l’envie, d’abord par l’intermédiaire du duo Lebey-Biniek, en échappée, puis par Ouellet, mais les tirs cadrés sont rares et ne mettent pas Hocevar en danger. En fin de tiers, Lyon met beaucoup de trafic devant le portier spinalien qui a perdu sa crosse, sans arriver à concrétiser. Les Lyonnais occupent le terrain, mais Hocevar n’est encore une fois pas en danger. C’est même Épinal qui s’offre la dernière occasion du tiers, sur un rebond laissé devant le but lyonnais, que Macrez attrape de la mitaine.
Les Spinaliens ont montré une franche domination sur ce premier vingt, avec plus du double de tirs par rapport à des Lyonnais indisciplinés et étouffés par le jeu de leurs adversaires du soir.

De retour à cinq contre cinq, Épinal continue de dominer. Malgré une échappée de Lebey, les tirs restent spinaliens. Les deux formations travaillent beaucoup dans les bandes, et le contrôle du palet est âprement disputé. Une nouvelle pénalité lyonnaise, sifflée contre Laberge, remet les gones en difficulté. Le palet circule très bien, et Macrez doit faire face à la pression des visiteurs. Le jeu en infériorité numérique est un des points forts des Lyonnais cette saison, ce qui leur permet de s’en sortir une fois de plus sans aggravation du score. À forces égales, c’est toujours Epinal qui prend l’ascendant, et le portier lyonnais est une fois de plus sollicité, avec une déviation de la plaque.
Lyon procède majoritairement en contre, et doit faire face à la défense spinalienne. Sur l’un de ces contres, Biniek parvient à prendre les défenseurs de vitesse. Susanj confond joueur et palet, il joue l’homme et envoie Biniek et son coéquipier Baazi dans le but spinalien. Deux minutes pour une obstruction, cela donne enfin aux Lyonnais une situation de supériorité numérique. Les gones, malgré un jeu de puissance excellent en ce début de saison, ne parviennent pas à revenir au score. La première passe devant le but ne trouve personne, et sur les actions suivantes, signées Meilleur et Millerioux, les tirs sont bloqués par la défense avant d’atteindre le gardien. Dès le retour de Susanj, Épinal occupe la zone avec un pressing de plus en plus important sur le but lyonnais, les défenseurs sont presque au contact de Macrez. Le palet tourne autour de la cage, Kuralt essaie de passer le palet entre le poteau et la jambière, mais la rondelle est déviée du bout de la botte, Kuralt prend son propre rebond et trouve cette fois-ci un peu plus d’espace, Macrez étant en train de batailler au milieu des crosses et patins, son casque éjecté durant l’action. Le Lyonnais se plaint à l’arbitre qui n’a pas arrêté le jeu dès qu’il a perdu son casque, mais le but est validé (34’48 », 0-2).
Les Lyonnais ont alors un sursaut d’orgueil, et Lebey en solitaire oblige Hocevar à dévier son palet de la jambière. Puis Ouellet lance un gros tir de la ligne bleue, qui tape le poteau. Couture est trop court pour dévier le rebond au fond. Épinal reprend la main sur le match, Plch prend un tir dévié par Macrez, puis Goulet prend un tir comme à l’entraînement. Il envoie le palet taper le bas des bandes derrière le but, la rondelle revient devant la cage avec un rebond plus qu’approximatif, Macrez n’arrive pas à s’en saisir mais la crosse de Kara y parvient (38’20 », 0-3). La frustration monte chez les gones, et Laberge s’échauffe avec Kara juste avant la pause, ils sont tous les deux sanctionnés pour dureté.
Épinal a livré un deuxième tiers solide, et a su construire le jeu et se projeter vers le but. Lyon en revanche ne parvient que très difficilement en zone spinalienne et prend très peu de tirs. Le 5 à 11 pour les tirs cadrés en premier tiers est passé à 4 à 12 dans cette deuxième période, toujours en faveur d’Épinal.

Les Lyonnais débutent par une supériorité numérique, Le Blond ayant retenu Lebey. Peu d’occasions, même si Ouellet prend un shoot sur lequel le portier spinalien laisse un rebond. Cependant, il n’y a aucun Lyonnais devant la cage, et Hocevar se couche sur le palet. Épinal tue assez facilement la pénalité, mais cela n’empêche pas les gones de repartir vers la cage adverse. Ils arrivent à s’approcher suffisamment près du but, Hocevar perd même le palet de vue, le long de sa jambière droite, mais il n’est pas seul dans ce cas, et l’arbitre interrompt le jeu. Le palet passe rapidement d’un côté à l’autre de la patinoire, et Épinal décide de temporiser le jeu, sous les chants des supporters présents en nombre à Charlemagne.
Les Lions ne veulent pas se laisser abattre, et malgré le peu de profondeur de banc ce soir, face à une formation qui joue à quatre lignes, ils ne s’économisent pas. Millerioux bloque un tir du patin, Biniek vole un palet en zone neutre, et même si celui-ci tape le poteau, l’espoir n’a pas complètement disparu malgré trois buts de retard et une dizaine de minutes à jouer. Épinal fait le jeu et Lyon joue en contre. Hocevar capte d’abord un tir de la ligne bleue, puis repousse la tentative de Laberge et Ouellet. Épinal revient au contact de Macrez, Petrak tire presque au contact, mais le portier lyonnais arrête le palet dans le trafic. Ça repart par Lebey à gauche, qui remet pour Correia au poteau, mais Hocevar fige une fois de plus la rondelle. Épinal continue à attaquer, et Macrez ne parvient pas à capter un palet laissé libre devant lui, finalement dégagé par un de ses coéquipiers.
On approche de la fin du tiers lorsque Le Blond s’effondre le long de la bande, touché au visage par la crosse de Laberge, qui prend un 2′ + 2′ sur cette action involontaire. Le temps d’appeler le médecin sur le banc spinalien et de nettoyer la glace, Épinal prend son temps mort et repart en supériorité numérique. L’énergie dépensée depuis le début du tiers rend la tâche difficile aux gones, face à des visiteurs qui ont encore du jus et qui le montrent. Goulet est le premier à tirer dans ce power-play, de la ligne bleue. Malgré le trafic présent devant lui, Macrez a les yeux sur le palet et l’arrête. Quelques secondes plus tard, toujours de la ligne bleue, plein axe, Moisand envoie un gros tir ras la glace. Malgré Correia qui se jette en travers, le palet passe sous les jambières de Macrez et finit au fond (53’34 », 0-4). La première pénalité de Laberge est annulée, mais il en reste une, les Lions sont donc toujours en infériorité, à nouveau doublée après une faute de Biniek.
Épinal, dont les joueurs sont toujours frais physiquement, semblent se faire plaisir sur la glace, face à des Lyonnais qui ne montrent plus ni envie ni énergie. Goulet tire dans le trafic puis prend son propre rebond, qui tape le poteau avant que Lyon parvienne à dégager. Puis Baazi passe à Petrak pour un tir sur le poteau. Les gones parviennent à tuer les pénalités, mais même à cinq contre cinq Épinal domine, ses joueurs jouent resserrés autour de la cage lyonnaise, Macrez laisse des rebonds, ne parvenant pas à se saisir du palet, et l’un d’eux finit au fond (56’20 », 0-5). Cette fois-ci, la messe est dite, même un dernier sursaut d’orgueil ne présente aucun danger pour Epinal, Hocevar livrant une prestation impeccable devant son but.
L’équipe d’Épinal a fait un très bon match ce soir, et a surclassé Lyon dans tous les domaines, finissant à 35 tirs cadrés alors que Lyon n’a cadré que 19 fois, dont 10 dans le dernier tiers. L’indiscipline a forcé les Lions à dépenser de l’énergie en infériorité, énergie qu’ils devaient déjà dépenser pour compenser les joueurs blessés ou alignés avec l’effectif roannais.
Avec cette victoire, Épinal partage la tête de la Ligue Magnus avec Grenoble et Chamonix, en attendant le résultat du match en retard de Grenoble face à Lyon, le 4 novembre. Quant à Lyon, il va falloir vite oublier ce match et rebondir lors des prochaines rencontres.
Étoiles du match : Andrej Hocevar (Épinal), Julien Lebey (Lyon).
Photos d’Emmanuel Giraudeaux
Lyon – Épinal 0-5 (0-1, 0-2, 0-2)
Samedi 1er novembre 2014 à 20h à la patinoire Charlemagne, Lyon. 3105 spectateurs.
Arbitrage de Bruno Colleoni assisté de David Courgeon et Gwilherm Margry.
Pénalités : Lyon 18′ (6′, 6′, 6′) ; Épinal 8′ (2′, 4′, 2′)
Tirs : Lyon 19 (5, 4, 10) ; Épinal 35 (11, 12, 12)
Évolution du score
0-1 à 05’36 » : Beron assisté de Leonelli
0-2 à 34’48 » : Kuralt assisté de Petrak et Plch
0-3 à 38’20 » : Kara assisté de Goulet et Beron
0-4 à 53’34 » : Moisand assisté d’Ograjensek et Hordelaly (sup. num.)
0-5 à 56’20 » : Ograjensek assisté de Vallier
Lyon
Gardien : Landry Macrez.
Défenseurs : Francis Meilleur – Ben Parker ; Martin Millerioux (C) – Jules Breton ; Victor Vitton-Mea – Pasi Hirvonen ; Radovan Trefny – Thomas Lapointe.
Attaquants : Dean Ouellet – Jonathan Laberge (A) – Vincent Couture ; Julien Lebey (A) – Nicolas Biniek – Julien Correia ; Noé Gersanois – Timothée Franck – Elie Raibon.
Remplaçants : Matej Kristin (G), Mark Lukianov, Romain Ginier. Absents : Jens Eriksson (cuisse), Kevin Gadoury (mâchoire), Mathieu Touveron (Roanne), Florian Portier (Roanne).
Épinal
Gardien : Andrej Hocevar.
Défenseurs : Alain Goulet – Maxime Ouimet (C) ; Vojtech Kloz – Maxime Moisand ; Aziz Baazi – Gaspr Susanj ; Peter Slovak.
Attaquants : Anthony Rapenne – Yannick Offret (A) – Pierre-Charles Hordelalay ; Vincent Kara – Matthieu Le Blond – Peter Valier ; Ken Ograjensek – Gregory Beron – Nicolas Leonelli ; Anze Kuralt – Michal Petrak – Jan Plch (A) ; Maxime Martin.
Remplaçant : Pierre Mauffrey (G).









































