On prend les mêmes…

Victime collatérale de ce désistement, l’EHC Freiburg s’est ainsi vu retiré du plateau, privant les Dauphins d’énièmes retrouvailles avec leurs « cousins germains » d’outre-Rhin… et d’une belle ambiance dans les gradins !
Bien sûr, les « Crazy boys » spinaliens sont là pour donner de la voix mais la ferveur des supporters allemands (qui auraient traversé plaine d’Alsace et cols vosgiens emmaillotés aux couleurs de leurs Wölfe préférés pour encourager leurs protégés) va incontestablement manquer à ce week-end dédié au hockey.
Parfaitement rentrés dans le tournoi en dominant l’Étoile noire de Ján Pardavý en fin d’après-midi (4-3), les représentants du Kazakhstan constituent l’exemple à suivre pour ces Dauphins difficilement venus à bout des Scorpions ici-même, dix jours auparavant (3-2). Une victoire acquise dans la douleur et sans leur nouveau défenseur Francis Meilleur, toujours pas arrivé d’ailleurs (contrairement au « lutin » Dominic Perna, bel et bien présent… mais pas encore qualifié). Martin Charpentier, récemment blessé à l’entraînement, a quant lui déclaré forfait.

Mans Papaux et Raphaël Papa, qui s’est blessé en Forêt-Noire dimanche soir, sont donc les seuls manquants dans les rangs alsaciens, rapidement pris de vitesse par un mouvement spinalien voyant Yannick Offret renverser le jeu pour trouver Steven Cacciotti totalement démarqué à l’opposé. Mais l’Italo-canadien, sur son revers, rate la cage (ouverte) de Muller (00’15 »). Le ton du match est donné : il sera rythmé, à l’image des actions d’un Benjamin Breault à surveiller comme le lait sur le feu. L’ex-universitaire haligonien s’engouffre dans toutes les brèches, avec la vivacité qu’on lui connaît, pour régulièrement solliciter le gardien.
Freinés dans leur élan par l’incarcération de Gašper Sušanj (03’17 »), coupable d’un faire trébucher, les Dauphins font front en infériorité, s’en remettant au besoin à leur gardien. En l’occurrence Andrej Hočevar, relativement peu inquiété par le powerplay mulhousien, mais tout de même contraint de fermer son angle gauche devant Marc-André Levasseur (04’30 »). Le Slovène laisse même traîner un rebond « suspect » que sa défense s’avèrera incapable de dégager, offrant une belle opportunité aux Alsaciens… qui n’en profiteront pas !
Car si l’ICE est d’attaque (malgré l’expérimentation de nouvelles combinaisons offensives), elle n’apporte pas d’énormes garanties en défense, entre les rebonds d’Hočevar et les ratés d’un Leroy multipliant les approximations dans la zone de vérité. Comme ce palet de relance malencontreusement « oublié » devant Levasseur, pour une énorme erreur rattrapée par la mitaine d’Hočevar (08’25 »). Mais rien à voir avec la situation de Mickaël Muller, qui a fort à faire pour garder sa cage inviolée. Comme sur cette reprise instantanée d’un Benjamin Breault parfaitement décalé par Steven Cacciotti (08’55 »).
Un sacré « Breault » but !
Estimant que la « plaisanterie » avait assez duré, Breault 
Chanceux sur ce coup, Mickaël Muller le sera tout autant devant Ján Plch, à l’affût du rebond et contré in-extremis par ses défenseurs (12’34 »). Parmi lesquels Aleksandrs Galkins, proprement déshabillé par un Michal Petrák embarquant son adversaire pour mieux centrer en retrait, histoire de trouver un coéquipier démarqué prêt à reprendre de volée. L’heureux élu est Gašper Sušanj, qui tire sur réception… et fait trembler les filets (12’59 »). Oui mais voilà, entre-temps, la cage avait bougé…
Sans démériter, les Haut-Rhinois résistent et prouvent qu’ils existent, emmenés notamment par un Niko Uola très mordant. Mais les Dauphins auront globalement dominé ce premier tiers, sans pour autant totalement maîtriser leur sujet. Qu’à cela ne tienne, les hommes de Christer Eriksson vont inverser la tendance. Les mouches changeant d’âne après plusieurs pénalités et ce slap lointain d’Ondřej Martinka, malencontreusement dévié par Kevin Benchabane (du patin) dans ses propres filets (1-1 à 24’34 »).
Au terminus d’Hočevar
Se trouvant plus facilement, les Scorpions ont serré la vis derrière et passé la marche avant. Les Dauphins, bien moins entreprenants qu’au premier tiers-temps, sont il est vrai victimes d’une grosse baisse de régime. Un « coup de mou » qui les pousse à subir dangereusement… jusqu’à ne plus pouvoir contenir les velléités de Scorpions totalement retrouvés ! Dominés par un ensemble mulhousien red
Trop souvent livré à lui-même par une défense régulièrement débordée, le Slovène doit sans cesse s’employer pour endiguer le flot d’attaques mulhousiennes. L’ancien gardien angevin doit se démultiplier, dans son style caractéristique, pour frustrer les Klejna et autres Mrňa (28’37 »). Tout en sortant le grand jeu devant Niko Uola, qui s’était emparé du rebond consécutif à un shoot Ondřej Poživil et pensait bien marquer, de près (29e). Mais c’était sans compter sur la réactivité du gardien slovène, infaillible de près comme de loin sur les nombreux lancers qu’il aura essuyé.
En grande difficulté, les hommes de « Féfé » Marciano s’en sont donc remis au brio de leur gardien, pour qui l’acte médian fut synonyme de plein emploi. Contrairement à son homologue alsacien Mickaël Muller, au chômage technique (ou presque) jusqu’à ce cinglage de Niko Uola (37’05 ») et ce lancer dégainé de la pointe par Maxime Ouimet. Un tir légèrement dévié dans le trafic filant entre les jambières d’un Muller totalement masqué (2-1 à 37’43 »).
Piqués au vif, les Scorpions repartent aussitôt à l’assaut d’une cage bien gardée par un Andrej Hočevar rapide à souhait dans ses mouvements et doté d’excellents réflexes face aux attaquants. Il n’aura pourtant pas à intervenir devant Joé Dubé, qui était parvenu à s’enfiler entre Gašper Sušanj et Fabien Leroy… sans parvenir à cadrer (41’17 »).

Remis de ses émotions (et d’un mauvais contrôle de Chauvière à la bleue, qui aurait pu profiter à Levasseur, 45’29 »), le jeu de puissance vosgien revient aux affaires et met une pression d’enfer sur la cage de Mickaël Muller, qui tente de s’ériger en muraille infranchissable. Mais le portier alsacien finit par craquer, surpris dans son placement par le le tir des poignets d’un Ján Plch parvenant, depuis le rond d’engagement droit, à glisser la rondelle dans le soupirail avec une précision chirurgicale, entre la botte gauche et le poteau (3-1 à 46’53 »).
Ce but libérateur donne un avantage certain aux Dauphins. Mais ce diable d’Uola, sur une action d’éclat, leur rappelle que rien n’est encore fait dans ce derby, totalement relancé par l’accélération côté droit du Finlandais, qui met dans le vent Sušanj et Petrák avant de repiquer vers la cage pour ajuster le haut du filet, avec un grand sang froid (3-2 à 49’34 »).
Jouant leur va-tout pour égaliser, les Scorpions se découvrent. Et s’exposent, ce qui ouvre un véritable boulevard à Michal Petrák, mis sur orbite par Fabien Leroy. Le Tchèque s’en allant remporter son duel singulier en levant astucieusement son palet (4-2 à 53’57 »). Et si Ján Plch manque d’en remettre une couche (58’28 »), c’est bien Fabien Leroy qui aura le dernier mot dans cette partie, en se voyant idéalement servi par Anže Kuralt. L’ex-Amiénois, libre de tout marquage à hauteur du rond d’engagement droit, prenant tout son temps pour régler la mire et armer son lancer. Un slap aussi précis et puissant qui s’en ira nettoyer la lucarne opposée d’un Mickaël Muller dépité (5-2 à 59’18 »).
En progrès, les hockeyeurs spinaliens ont mis de l’huile dans des rouages apparus grippés la semaine passée, lors d’un premier succès étriqué face aux nouveaux coéquipiers de Joé Dubé. Mais si la logique hiérarchique s’est encore vérifiée, il y a fort à parier que ce ne sera pas la même histoire, samedi soir, face à l’Étoile noire…
Épinal – Mulhouse 5-2 (1-0, 1-1, 3-1)
Vendredi 30 août à 20h00 à la patinoire de Poissompré. 400 spectateurs environ.
Arbitres : Benjamin Gremion assisté de Guillaume Zaegel et Sébastien Geoffroy.
Pénalités : Épinal 12′ (6′, 6′, 0′) ; Mulhouse 22′ (0′, 8′, 14′).
Tirs : Épinal 30 (12, 3, 15) ; Mulhouse 38 (14, 14, 10).
Évolution du score :
1-0 à 10’37 » : Breault assisté de Cacciotti
1-1 à 24’33 » : Martinka assisté de Levasseur
2-1 à 37’43 » : Ouimet assisté de Cacciotti (sup. num.)
3-1 à 46’53 » : Plch assisté de Petrák
3-2 à 49’34 » : N. Uola
4-2 à 53’57 » : Petrák assisté de Leroy
5-2 à 59’18 » : Leroy assisté de Kuralt et Plch
Épinal
Gardien : Andrej Hočevar.
Défenseurs : Maxime Ouimet – Yoann Chauvière ; Gašper Sušanj – Fabien Leroy ; Peter Slovák – Kevin Benchabane.
Attaquants : Steven Cacciotti (C) – Benjamin Breault – Yannick Offret ; Anthony Rapenne – Michal Petrák – Ján Plch (A) ; Anže Kuralt – Pierre-Charles Hordelalay – Victor Pivron ; Maxime Martin.
Remplaçant : Pierre Mauffrey (G). Absents : Francis Meilleur (en attente de visa), Martin Charpentier (adducteurs), Dominic Perna (en attente de licence), Romain Mauffrey.
Mulhouse
Gardien : Mickaël Muller.
Défenseurs : Ondřej Poživil (A) – Ondřej Martinka ; Nicolas Lehericey – Denis Vydrov ; Aleksandrs Galkins – Aki Uola (A).
Attaquants : Michal Klejna – Maxime Joly – Pavel Mrňa ; Joé Dubé – Kevin Fiset – Marc-André Levasseur ; Tarik Chipaux – Niko Uola – Lucas Bini (C) ; Michaël Marchand.
Remplaçants : Guillaume Richard (G), Mathieu Chevalier, Charles Ferrigno. Absents : Raphaël Papa (blessé), Mans Papaux.








































